Le ministre de l’agriculture, Baba Berthé, a lancé, le 15 juin 2013, la campagne agricole 2013-2014, au cours d’une conférence de presse à la direction des finances et matériels dudit ministère. Cette conférence était animée par le ministre de l’agriculture, assisté de Bakary Togola, président de l’Apcam, du directeur national de l’agriculture, Daniel Kéléma et Cheick Sidiya Diaby, commissaire à la sécurité alimentaire.
Dans son discours liminaire, le ministre de l’agriculture a défini le plan de campagne agricole comme la combinaison d’un ensemble d’activités, de ressources et de stratégies cohérentes destinées à atteindre les objectifs de sécurité et de souveraineté alimentaire, ainsi que de réduction de la pauvreté.
Parlant de quelques objectifs chiffrés du plan de campagne agricole 2013-2014, le ministre dira que la production céréalière attendue est de 7 590 690 tonnes contre 6 674 427 tonnes en 2012. Soit une augmentation de 14%. La production de coton graine attendue est de 522 000 tonnes, contre 453 822 tonnes en 2012, soit une augmentation de 15%. Les superficies à emblaver en céréales sont de 5 023 227 ha, contre 4 451 573 ha en 2012, soit un taux de 12,7%. L’excédent céréalier commercialisable attendu est estimé à 2 350 126 tonnes. S’agissant de la subvention des intrants agricoles, le ministre Baba Berthé a révélé que le gouvernement du Mali a accepté de subventionner les intrants agricoles (engrais et semences de mais hybride) à hauteur de 35 milliards de Fcfa, soit 300 tonnes de semences de maïs hybride et 341 319 tonnes d’engrais minéraux et organiques.
Enfin, le ministre de l’agriculture a évoqué les principales difficultés liées à l’agriculture. Il s’agit de l’insuffisance numérique du personnel d’appui-conseil, malgré les efforts de recrutements consentis par le gouvernement ces trois dernières années ; l’insuffisance de ressources financières pour couvrir l’ensemble des besoins recensés sur le terrain et assurer une grande modalité des équipes de supervision ; le retour progressif des déplacés dans les localités d’origine et enfin le faible pouvoir d’achat des producteurs, notamment ceux des régions affectées par le conflit, limitant leur accès aux équipements aux intrants agricoles.
Répondant aux questions des journalistes, de savoir l’impact de l’orpaillage sur l’agriculture, le ministre a estimé que l’agriculture est plus porteuse, rentable pour le Mali que l’orpaillage. Car la certitude est l’agriculture et l’incertitude est l’orpaillage.
L-Coulibaly