Depuis la chute du régime pluviométrique que connaît notre pays près d’une décennie, les paysans qui sont les acteurs principaux de notre agriculture, rencontrent d’énormes problèmes chaque année. Déficit pluviométrique, manque de modernisation du secteur dû à la pauvreté des acteurs…, tout contribue à nous donner de mauvaises récoltes.
Les acteurs du « premier des arts nécessaires », comme disait Voltaire, sont plus que jamais condamnés à la galère dans notre pays. Il s’agit notamment des paysans, à qui il manque principalement les moyens de moderniser leurs activités agricoles pour augmenter les revenus. A cet effet, 90% des agriculteurs usent encore les méthodes traditionnelles, avec pour base la charrue. Avec les mauvaises récoltes qui se succèdent année après année, beaucoup de paysans sont privés de bétail. Les tracteurs sinon les machines qui peuvent dépasser incomparablement les zébus dans le labour des champs semblent réserver aux riches familles, puisqu’ils prêtent ses socs à prix d’or. Cette année, l’hivernage qui vient de s’annoncer sera encore une rude année pour les paysans, particulièrement ceux de la région de Sikasso où l’agriculture prédomine. Actuellement, les taureaux sont chers, d’au moins 150.000FCFA le taureau très jeune, de plus, les maladies animales sont prédominantes, exode rurale et éducation sont autant de situations qui paralysent le secteur privé agricole malien. Face à ces multiples problèmes, le gouvernement malien doit accorder des subventions aux paysans chaque année dans le but de les aider.
Ibréhima DIAMOUTENE