Du 31 juillet au 1er août, le ministre de l’Agriculture, Aghatam Ag Alhassane, était en mission de supervision de la campagne agricole 2011-2012 dans la 4ème région. A l’image de la région de Sikasso, certaines localités de Ségou n’ont pas échappé aux effets du changement climatique. Un léger décalage du calendrier agricole a été constaté à cause de l’installation tardive des pluies par rapport à la campagne écoulée. Les conditions socio-économiques sont satisfaisantes dues aux résultats enregistrés en 2010-2011.
Les 225 613 exploitants agricoles de la région de Ségou ambitionnent de réaliser, durant cette campagne 2011-2012, une production de 1 984 137 tonnes, toutes céréales confondues. Pour s’imprégner de l’évolution de la campagne sur le terrain, tout juste après le lancement du Programme pilote zone grenier de Sikasso, le dimanche 31 juillet, le ministre de l’Agriculture s’est rendu dans le cercle de Bla. L’honneur est revenu à la parcelle de riz pluvial Nerica de Chérif Ibrahima Haïdara de recevoir, en premier lieu, la visite de la délégation ministérielle. A quelques encablures de la ville de Bla, sur la route de Koutiala, M. Haïdara ambitionne de réaliser 5 ha. Mais au passage de la mission, il n’avait pu réaliser que 2,5 ha. "Cette année, la difficulté principale reste le déficit pluviométrique. Ici, en semis, nous sommes à moins de 50% de réalisation. Nous nous proposons de repiquer le reste", a-t-il- indiqué. Par contre, Bogoba Tangara, qui cultive 25 ha, toutes spéculations confondues, ne se plaint a. Il a, certes, connu un démarrage difficile, mais à la date d’aujourd’hui, l’ensemble de ses superficies ont été emblavées. Et ses cultures présentent un bon aspect végétatif.
Pendant la même journée, il ministre et ses hommes se sont rendus dans les parcelles de Yacouba Tangara et d’Oumar Mallé. Les visiteurs du jour ont été bien impressionnés par non seulement l’état végétatif des cultures, mais aussi par la prise de conscience de ces producteurs à sécuriser leurs parcelles. Chacun de ces producteurs possède déjà un titre provisoire sur leurs champs. Une très bonne initiative que le ministre et le président de l’APCAM ont salué et invité les uns et les autres à suivre leurs exemples.
Le lendemain, lundi 1er août, le ministre et ses hommes étaient dans le cercle de Barouéli. De Wérékébougou-Tigagoni (Konobougou) à Braouéli-central, les parcelles se portent bien et ont beaucoup impressionné les visiteurs du jour. Mais le président de l’APCAM a fait remarquer que les producteurs s’intéressent peu à la culture du maïs. C’est pourquoi, il les a invités à intensifier la culture du maïs, qui selon lui, est deux fois plus rentables que celle des autres céréales. Bakary Togola n’a pas oublié de demander aux producteurs de revenir au coton. A le croire, au titre de la campagne cotonnière écoulée, l’ensemble des producteurs cotonniers auront une ristourne de 3,6 milliards FCFA à la fin de ce mois.
" Notre zone d’intervention est la plus grande productrice de la région avec 753 584 tonnes. Le taux d’emblavures en céréales sèches (mil sorgho, maïs, fonio) est 69 % sur une superficie prévue de 859 000 hectares. Le riz est à 15% sur 170 651 hectares et le coton est à 86 % (46 000 hectares) sur 55 500 hectares. En plus du contrôle de routine dans les magasins phytosanitaires des prélèvements d’engrais ont été opérés auprès des fournisseurs d’engrais et les échantillons ont été expédiés à la DNA. La contrainte majeure de cette campagne réside dans la faiblesse du pouvoir d’achat de certains producteurs pour le paiement au comptant de l’engrais subventionné. Pour conclure , nous disons que l’espoir est permis pour la réussite de cette campagne 2011-2012. Les prévisions saisonnières nous rassurent davantage ", a indiqué, le directeur régional de l’Agriculture de Ségou.Le directeur national de l’’Agriculture, Daniel Siméon Kéléma, se réjouit de la bonne introduction de la variété de maïs hybrides dans la zone d’intervention sa direction régionale.
Au terme de sa visite, le ministre de l’Agriculture s’est dit satisfait de l’état de déroulement de la campagne, malgré un léger décalage de l’hivernage.
Soumaila GUINDO
Envoyé spécial
