Campagne agricole 2010-2011 : Le Premier ministre dans les champs de Bakary Togola à Dialakoroba

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Le jeudi 18 août, le Chef du Gouvernement, Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, accompagné des ministres : Aghatam Ag Alhassane de l’Agriculture et le Général Kafougouna Koné de l’Administration territoriale et des collectivités territoriales et d’une forte délégation, était allé s’enquérir de la réalité des réalisations agricoles effectuées au titre de la campagne agricole 2010-2011 par le grand paysan de Niamala et non moins président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) Bakary Togola.

 Cette délégation était composée de cadres et responsables du monde agricole : entre autres, le PDG de la CMDT, Tiènan Coulibaly ; le patron de la zone OHVN, Issa Djiré ; le PDG de Toguna Agro Industries, Seydou Nantoumé ; et du maire de Dialakoroba, Mamadou Samaké dit Amadou et de celui de Sanankoroba, Sory Bagayoko. La visite était placée sous la bonne garde de la sécurité de la Primature et des éléments du Lieutenant Idias Imick, de la Brigade territoriale de gendarmerie de Faladiè.

On pouvait d’emblée lire de la satisfaction dans les yeux du Premier ministre et des membres de la délégation qui l’accompagnait. A Dialakoroba, ce sont plus de 550 hectares de terres, qui ont été aménagées par « l’enfant de Niamala  (Bakary Togola) au titre de cette campagne agricole. Ce paysan moderne qui fait la fierté du secteur agricole malien depuis de longues années s’est beaucoup investi au titre de cette présente campagne, en investissant à hauteur d’environ 50 millions de FCFA. Dans son commentaire, le paysan-pilote du cercle de Bougouni informera que pour cette campagne 2010-2011, il a aménagé 300 hectares de riz (toutes qualités confondues), 105 hectares de coton, 105 hectares de maïs, 10 hectares de mil, 10 hectares de sorgho, 10 hectares de haricot et 10 hectares d’arachide.

Des différents commentaires d’intervenants qui se sont succédés au micro, il ressort que chaque année, Bakary Togola investit entre 35 et 50 millions de FCFA dans les activités agricoles, notamment à Niamala, Koumantou, Bougouni et Dialakoroba. Pour mieux mener ses activités, il dispose d’une dizaine de tracteurs (multiservices), de charrues et d’une quarantaine de bœufs de labour.

En plus de ces matériels, il faut ajouter la main-d’œuvre qui tourne autour d’une cinquantaine de bras valides. Sur un tout autre plan, un témoin, préférant garder l’anonymat, a indiqué que le paysan-pilote de Niamala nourrit de façon directe plus d’une cinquantaine de personnes et d’une façon indirecte ce nombre avoisinerait 150 bouches, tant à Niamala, Koumantou, Bougouni, Dialakoroba et Bamako.

Parlant de la campagne agricole en cours, le gros producteur de Niamala, Bakary Togola a aussi évoqué des difficultés. Selon lui, les premières difficultés pour un paysan (producteur d’une façon générale) sont liées à l’insuffisance des pluies qui pourrait réduire la quantité des récoltes, voire jouer même négativement sur la qualité des céréales et du coton. Aussi, si les pluies sont trop abondantes, là aussi, il pourrait y avoir des conséquences négatives sur les récoltes. Bref, un cultivateur souhaite avoir de l’eau à suffisance mais pas de façon excessive. Aussi, pour obtenir de bonnes récoltes, il est impératif pour un paysan de suivre les conseils des techniciens en la matière. En ce qui concerne le coton, les ingénieurs et techniciens agricoles de la CMDT sont là pour guider les producteurs.

S’agissant des céréales, il y a là aussi des techniciens de l’agriculture (hommes et femmes) qui ont la maîtrise des données permettant de bonnes récoltes. Aussi, Bakary Togola a prodigué des conseils à ses collègues du secteur agricole : « Dans le domaine agricole, tout paysan doit suivre les techniques enseignées tout le long de l’hivernage par les techniciens agricoles, car pour produire du coton en qualité et en quantité (également valable pour les céréales) un paysan doit savoir quel type d’engrais utiliser. Il en est de même pour les produits maraîchers. L’engrais qui peut faire l’affaire du coton peut par contre, être néfaste pour le riz ou pour le mil, entre autres ».

Mais il ne s’agit pas de disposer de l’engrais à suffisance, pour un paysan, il s’agit surtout de savoir comment l’utiliser tout en tenant compte des périodes de la saison. En plus de cultiver le coton, le mil, le riz et le sorgho (entre autres cultures) Bakary Togola demeure un grand éleveur disposant d’importants parcs à bétail à Niamala et à Dialakoroba. Et dans la foulée, il envisage d’aménager des retenues d’eau pour développer la pisciculture.

Ayant à cœur de transformer (moderniser) le secteur agricole, véritable moteur de l’économie nationale, et suivant la vision du Président de la République, Amadou Toumani Touré ; le paysan pilote de Niamala est en train de construire à Dialakoroba, un centre d’accueil et de formation destiné à former de jeunes acteurs ruraux et autres producteurs pour que demain, la relève des acteurs d’aujourd’hui soit assurée.

Ce centre dont certains bâtiments sont déjà prêts pour l’accueil, servira de cadre approprié pour assurer la dynamique de la reforme agricole dans notre pays. En plus, une grande salle verra bientôt le jour pour servir de cadre à des rencontres, séminaires, ateliers et formations de futurs cadres du secteur agricole malien et de la sous région ouest africaine. La capacité d’accueil de ce centre dont les travaux sont en phase d’achèvement est estimée à environ à 200 personnes.

Dans son intervention, le Premier ministre Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a tout d’abord tenu à saluer les actions et les réalisations de Bakary Togola dans le domaine agricole au Mali. Au nom du Président de la République, elle a réitéré le soutien des plus hautes autorités à l’ensemble des acteurs du monde rural. Cissé Mariam Kaïdama a profité de cette visite pour encourager Bakary Togola à continuer sur cette lancée avant de lancer un pressant appel aux autres producteurs agricoles du pays à suivre l’exemple de « l’enfant prodige de Niamala ». Auparavant, le maire de la commune rurale de Dialakoroba, Mamadou Samaké dit Amadou avait salué Bakary Togola pour tout ce qu’il est en train de réaliser pour le secteur agricole de sa commune. Il dira que des producteurs comme Bakary Togola sont à encourager en vue d’assurer une réelle sécurité alimentaire dans le pays.

La visite guidée a permis au Premier ministre et à la délégation qui l’accompagnait de s’imprégner du volume du travail abattu par Bakary Togola au titre de la campagne 2010-2011. Dans ses mots de la fin, « l’enfant de Niamala » n’a pas manqué de souligner qu’il souhaite moderniser davantage le secteur agricole de notre pays à travers les moyens matériels dont le pays dispose. 

Par Zhao A. Bamba et Kassoum Mariko, envoyés spéciaux à Dialakoroba

 

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