Campagne agricole 2007 : Une menace de déficit céréalier plane sur plusieurs localités du pays

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Au moment où les plus hautes autorités de notre pays sont engagées à faire de l’agriculture le moteur de notre économie, une situation d’insécurité alimentaire plane sur notre pays. Cette situation, qui sera perçue comme un point noir dans le ciel bleu de l’action gouvernementale dans le domaine agricole, concerne plusieurs localités. Elle est tributaire du déficit et de la mauvaise répartition pluviométrique qui ont émaillé la présente campagne agricole. rn

Des informations nous parvenant de certains villages du cercle de Bla tels que Somasso-Ba, Kamona, Samabogo, Kéméni, Pétosso, Dougouolo, Dossourousso, M’Pétiona, Sorofing, et Pékéna font état d’une situation assez inquiétante. Les cultures, notamment les cultures vivrières en pleine floraison ont été sevrées de pluies sous les yeux des populations impuissantes. Le sorgho, le mil, le fonio, et le maïs qui constituent les cultures de base ont manqué de pluies à une période où le besoin en était crucial. Conséquence : l’état des cultures est assez alarmant avec une physionomie de terre calcinée.

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Le bilan est assez bien triste pour les cultures de rente tels que le coton, l’oseille, la pastèque et l’arachide. Elles qui sont toujours entreprises pour parer à de mauvaises récoltes céréalières. Une façon de colmater les brèches d’une campagne agricole catastrophique par l’achat de denrées alimentaires avec les revenus de ces cultures. Cette année, il en est autrement car les traditionnels signes annonciateurs ont pris les paysans à contre-pied à cause des conseils des services techniques en charge des pluies provoquées. Car des services techniques agricoles auraient invité les paysans à plus d’assurance en leur conseillant de semer des variétés habituelles qu’ils ont l’habitude de cultiver. Une telle assurance était sans compter avec les vicissitudes des conditions météorologiques qui échappent à la maîtrise des experts en la matière d’insémination.

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C’est pourquoi, appelés au secours pour faire pleuvoir, ces experts n’ont eu pour argument que de prétendre que les nuages ne sont plus fertiles. Donc la composition chimique des nuages n’était plus favorable. Un prétexte qui a mis des paysans en colère et qui crient à un abus de confiance de la part de ces mêmes experts qui les avaient pourtant assurés d’une meilleure saison agricole. Finalement la campagne agricole se termine en queue de poisson au grand désarroi des populations de ces localités fortement frappées par le désavantage climatique et le manque de superficie irrigable.

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Ce constat est le même dans beaucoup de villages du cercle de Kéniéba. Revenant d’un voyage dans cette localité, un de nos lecteurs, M Goundo Mady Sissoko, nous dresse un bilan des moins reluisants de la campagne agricole. A l’en croire, l’état des semis dans les villages de Kéniéti, Kéniéba, Loulo, Dionlafoundou, Mouraliya, Sitakily, Djiboura fait craindre le pire : une insécurité alimentaire aux conséquences dramatiques sur les humains et les animaux. Quand on sait que les conséquences des mauvaises récoltes pèsent aussi bien sur les humains que sur les animaux. Les pasteurs du cercle de Niono n’oublieront de sitôt la grande sécheresse de 2005 qui a décimé le cheptel de la localité.

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Pour certains, l’Etat doit prendre les devants pour faire bénéficier lesdits villages de son programme d’aménagement de périmètres maraîchers irrigués, de bas-fonds et de petits barrages, sous peine d’être interpellé pour la résolution d’une situation de crise céréalière.

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Markatié Daou – 26 octobre 2007

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