Campagne agricole 2007- 2008 : Un excédent brut de 324.870 tonnes de céréales attendu

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    La clé de voûte du Programme de Développement Economique et Social (PDES) du président de la République demeure l’agriculture. Le ton de la réussite de ce projet s’annonce déjà avec un excédent prévisionnel céréalier pour la campagne 2007-2008. Ce qui mettra en exergue la fiabilité de la Loi d’Orientation Agricole en exécution dans notre pays.
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rn   Les résultats préliminaires de la campagne agricole 2007-2008, communiqués par le Ministère de l’Agriculture, au Conseil des Ministres du Mercredi 14 Novembre 2007 révèlent, la réussite partielle de la Loi d’Orientation Agricole à travers les productions céréalières.
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rn    Malgré une production céréalière attendue de 3.512.063 tonnes, le contexte général de la campagne agricole 2007-2008 a connu l’existence des conditions socio-économiques assez défavorables. Cet état de fait tantôt naturel tantôt anthropique a entraîné les secteurs  céréalier et cotonnier dans un état quelque peu nuisant. La campagne agricole 2007-2008 a accusé  un démarrage difficile eu égard à l’installation tardive des pluies sur l’ensemble du territoire national. Il a donc fallu attendre la mi-juillet pour enregistrer des précipitations utiles permettant, la généralisation des opérations de semis à l’échelle du pays.
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rn    En général, les activités agricoles de l’Afrique sont tributaires des exigences atmosphériques et évoluent donc à leur rythme.
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rn    Au Mali, l’équilibre pluviométrique est renforcée et rendu possible grâce à l’appui du programme pluies provoquées instauré par le Gouvernement. Ce qui a, pour la campagne 2007-2008, permis de satisfaire dans les zones de production agricole, les besoins hydriques des cultures jusqu’en fin Août, période à partir de la quelle le pays a enregistré un déficit pluviométrique. Cette situation s’est accentuée pendant les mois de Septembre et Octobre. Cette année, nombreux sont les pays ayant payé de lourd tribut, aux inondations notamment le Mali. Les grandes précipitations enregistrées au cours du mois d’Août ont occasionné des inondations entraînant des dégâts matériels et humains importants et des pertes significatives de superficies arables, estimées à 110.023 ha, de toutes cultures confondues. Ce sont surtout, dans la région de Sikasso, Ségou et Mopti qui ont payé une facture exorbitante aux inondations.
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rn    En analysant  la situation phytosanitaire, elle est restée calme. Cependant,  les quelques dégâts enregistrés susceptibles d’être provoqués par les nuées d’insectes nuisibles comme les criquets pèlerins sont restées localisés et jugés faibles voire inexistants sur l’ensemble du territoire. Cela dénote des efforts parallèles et complémentaires réalisées par le Gouvernement à travers sa politique d’orientation agricole et les opérations de traitement réalisées par les services techniques du département de l’Agriculture contre les oiseaux granivores en collaboration avec l’armée de l’air dans les localités de Mopti et de Ségou (zone Office du Niger). La combinaison de ces facteurs a fortement marqué l’issue de la campagne agricole dont les résultats préliminaires au terme de l’enquête agricole de conjoncture se présentent somme suit :
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rnUne production  céréalière prévisionnelle de 3.512.063 T
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     A la date du 15 Septembre 2007, la production céréalière totale prévisionnelle pour la campagne 2007-2008 est estimée à 3512063 tonnes (qui se composent de 31% de Mil 27% de riz, 26% de sorgho, 15% de mais 1% de fonio et moins de 1% de blé) contre 3.693.240 tonnes obtenues en 2006/2007. L’importance quantitative de ces productions de Kayes à Kidal est à l’opposé d’un mauvais tonnage. Ainsi, le mil a enregistré un tonnage total de 1.074.435 contre 8520 de blé/orge le plus faible tonnage de la campagne. Le sorgho a totalisé 907.966 tonnes contre 955.279tonnes de riz. Enfin, 542.096 celui du mais et 23.767 le tonnage total du fonio.   
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rn    La répartition des productions prévisionnelles totales, de Kayes à Kidal par tonne et par espèce de céréale est quelque peu appréciable, malgré la diminution de tonnage de certaines espèces céréalières de 5% par rapport à l’année dernière. Elles demeurent supérieures de 10% par rapport à la moyenne annuelle des cinq dernières années. Les régions de Sikasso et Ségou se partagent les 65%  de cette production avec 32,6% chacune. La baisse attendue est aussi importante pour le riz, environ 9%(à la date du 15 septembre 2007).
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rn    Si l’on tient compte des données prévisionnelles d’importation et d’exportation commerciales et des importations d’aides alimentaires au cours de la campagne, le bilan prévoit un excédent net de 603.770 tonnes toutes céréales confondues. Et le détail de cet état de fait se présente comme suit : un excédent de 73.780 tonnes de riz, 548.580 tonnes pour les céréales sèches et un déficit  de 18.600 tonnes de blé. Les disponibilités apparentes attendues par habitant sont estimées à 273,91kg/hbt/an contre une norme de 214kg/hbt/an.
rn    Par contre, s’agissant du coton, l’Etat s’est engagé à encourager les producteurs à produire le coton de 1er choix. Ce qui, à n’en pas douter, a eu un effet pervers sur le tonnage du coton depuis 3 ans.
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rnLa production cotonnière va décrescendo
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rn    La production cotonnière est décrescendo, depuis trois ans. La superficie de culture cotonnière diminue en hectare. Ainsi, pour la campagne agricole de 2005-2006, et sur toute l’étendue du territoire national un  enregistrement de 521.029 ha contre 508.536 tonnes et 976kg le rendement à l’hectare ont été effectués. De 2006-2007, des notifications portant sur la surface cultivée en coton ont été établies : soit 459.265 ha contre une production en tonne de 398.562 et 868kg en guise de rendement à l’hectare. Pour la campagne 2007 / 2008, 283.927 ha de superficies cultivées contre 247.584 tonnes et 872kg en guise de rendement à l’hectare ont été enregistrés.
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rn    Cette année, d’une manière générale, la production cotonnière a diminué et, cela, sous entend énormément de choses : diminution des s
uperficies cotonnières, entraînant une diminution des productions en tonnage et le faible rendement à l’hectare. Ce résultat en veilleuse d’année en année, nécessitera la tenue des espaces de concertation entre les Départements de l’Agriculture ; de l’Elevage et de la Pêche ; de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce ; et les opérateurs privés autour d’une gestion rationnelle de l’espace cotonnier. Un autre facteur, freinant la capacité des paysans, est le coût exorbitant des intrants agricoles où généralement les coûts d’enlèvement des sacs d’engrais, de bidons de pesticides et d’insecticides grèvent les résultats attendus à la fin de la campagne cotonnière. A tout cela, s’ajoute le coût jugé faible alloué à un kilogramme de tonne de coton (160 FCA) ce qui fait 160.000 FCFA la tonne.
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rn    Au demeurant, ces résultats ci-dessus développés ont fait l’objet d’une validation par le Sous Comité National des Statistiques Agricoles et partagés le 19 Octoble 2007 avec la mission d’évaluation CILSS/FAO-PAM-FEWS NET et Afristat. Ils ont ensuite été validés en réunion interministérielle du 2 Novembre 2007 avec la participation de plusieurs Ministères. Et ces résultats à titre provisoire et indicatif seront définitivement arrêtés en mars 2008 au terme du traitement des résultats carrés de rendements mis en place au niveau de certaines  exploitations agricoles. 
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rn    Afin que les paysans puissent s’atteler à une réelle culture et produire de résultats satisfaisants du coton, nous estimons qu’il faut, de la part du Gouvernement, une volonté politique soutenue, calquée sur le renforcement des capacités des cotonculteurs en terme de subvention des frais d’intrants et la majoration du coût du kilogramme de coton à travers des projets bien défendus et négociés avec les Chefs Exécutifs du Marché Mondial.
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rnTénéko KONE
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