Malgré des difficultés liées, notamment à la baisse de la production durant la campagne, l’IFM-Mali a obtenu des résultats jugés largement satisfaisants par l’ensemble des acteurs agricoles et du commerce. La campagne 2014 aura été marquée par un volume d’exportation de mangue fraiche et transformée de 37. 572,771 tonnes. C’est du moins ce qui ressort de l’atelier bilan et de réflexion, tenu le mardi 25 novembre 2014 par les acteurs de la filière mangue et leurs partenaires au CICB.
Des données qui suscitent bien de l’espoir quant à l’avenir de la filière mangue dans notre pays.
Une bonne recette d’exportations
Les résultats se décomposent en mangues fraîches conditionnées et exportées en l’état : 28.328,111 Tonnes ; mangues transformées en purée, concentrée, confiture et séchées : 9.244,66 Tonnes. Les exportations ont atteint une valeur de 7.958.321.416 FCFA aux acteurs de la filière. Ce qui se traduit par une amélioration de la balance commerciale de notre pays et des ressources additionnelles de 5.713.654.982 FCFA engrangés par les producteurs. Les dernières statistiques de la filière font ressortir que la filière mangue constitue actuellement une bonne recette d’exportation du Mali en contribuant beaucoup dans l’augmentation et la diversification des revenus des acteurs de la filière mangue dans les régions de Sikasso, de Koulikoro et de Bamako.
La campagne doit ces résultats positifs à plusieurs facteurs liés, entre autres, à l’augmentation des mangues commercialisées surtout les exportations dues à l’amélioration de la qualité du produit et des nouvelles destinations, notamment les pays du Maghreb ; aux efforts de toutes les familles professionnelles de la filière (pépiniéristes, producteurs, pisteurs, transformateurs, commerçants et exportateurs) et aux efforts consentis par le Gouvernement du Mali à travers les structures techniques et les Projets/ Programmes d’appui. Le suivi régulier de la campagne mangue par les parties prenantes bénéficie de l’appui constant et l’assistance permanente de du département de Commerce à travers le Projet Cadre Intégré, l’APEX et la DNCC qui constituent un ensemble de l’ossature du dispositif institutionnel en matière de développement du commerce.
Une batterie de recommandations pour la promotion de l’IFM-Mali
Cet atelier bilan et de la validation des statistiques de la filière a été aussi l’occasion pour les acteurs d’aboutir à une batterie de recommandations. Les participants ont recommandé de poursuivre le traitement des vergers et la mise en place d’un système de lutte efficace contre les mouches de fruits afin d’améliorer la qualité et la quantité de la mangue; d’appuyer la diffusion et l’émergence de vergers commerciaux pour soutenir une production quantitative et qualitative; faciliter le transport de la mangue avec des moyens adaptés ; appuyer l’IFM-Mali dans la collecte, le traitement et l’analyse de données sur toute la chaîne, particulièrement sur la production de mangues ; de faciliter l’accès aux zones de production de mangue. Il s’agira également d’harmoniser les interventions programmes /projet intervenant dans la lutte contre les mouches des fruits ; d’appuyer l’aménagement des micros barrages dans les bassins de production de mangue; de faciliter l’accès au financement : Mise en place de fonds de garantie ; mettre en place un système d’approvisionnement pérenne en pots approprié pour la production de plants certifiés et enfin d’élaborer une stratégie nationale de développement de la filière mangue.
A noter que, dans notre pays la mangue est une filière porteuse qui offre de réelles opportunités eu égard au potentiel existant avec 109.876 hectares de superficies, soit 10.987.600 pieds de manguiers) dont plus de 80% de variétés exportables et les marchés porteurs sont l’Union européenne, les pays de la sous-région et le Maghreb. La production se caractérise par sa diversité qui comprend 120 variétés selon l’Institut d’Economie Rurale (IER).
Daniel KOURIBA
