Le point de presse était animé par Gaoussou Sanogo, président du collectif des producteurs de coton au Mali et son équipe, à l’intention des délégués venus des filières de Sikasso, Fana, Kita et Koutiala de la zone CMDT. Gaoussou Sanogo a fait le point de leur rencontre avec le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. « On lui a expliqué exactement ce qui se passe au niveau de l’union nationale: la violation de la loi. Je pense que notre appel a été entendu, le président nous a compris », a expliqué le président Gaoussou Sanogo. Si on se fâche aujourd’hui, a-t-il ajouté, parce qu’au niveau de notre organisation qu’est l’Union nationale des producteurs de coton, il devait avoir élection. Mais pour nous, ajoute t il, les élections n’ont pas été respectés. C’est pourquoi le collectif se bat depuis le mois de novembre dernier, pour que les élections soient organisées conformément aux textes. «La loi coopérative en République du Mali dit que le mandat de l’union est de trois ans renouvelable une fois. Mais après les deux mandats qu’on soit bon ou mauvais, tu laisses la place. Mais aujourd’hui, le bureau de l’union nationale de producteurs de coton qui existe a fait déjà sept ans. Le deuxième mandat a pris fin en 2013 sans élections. Donc, cela a coïncidé avec une nouvelle loi qu’est la loi OHADA qui stipule qu’il faut que les lois des coopératives soient transformées conformément à la loi OHADA. Pour cette transformation les dirigeants de l’union ont commencé mettre d’abord le bureau national en place pour descendre au niveau de la base. Pour nous ça c’est un vice de forme. Car pour mettre un bureau en place, c’est la base qui élu le bureau national. C’est pour cette raison qu’on dit qu’on est pas d’accord, qu’il faut que la loi soit respectée», a fait savoir le président Sanogo. Pour terminer, il dit : « le chef de l’Etat nous a promis de s’impliquer personnellement pour que la loi soit respectée. Et nous croyons en lui. Le bureau de l’union nationale des producteurs de coton ne nous engage pas pour la fixation du prix du coton. S’il fixe le prix, c’est son prix à lui ».
Hadama B. Fofana
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