Booster la production agricole du Mali Consulter individuellement les directeurs des services de l’agriculture pour le choix d’un ministre de l’agriculture

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Le choix d’un Premier ministre technocrate doit, sans doute, nous donner un gouvernement constitué d’hommes et de femmes qui ont une certaine expertise dans les domaines pour lesquels ils vont œuvrer. À titre de rappel, c’est William Henry Smyth, un ingénieur californien qui a forgé le terme “technocratie” en 1919[ ]pour décrire «le pouvoir du peuple rendu effectif par la représentation de leurs serviteurs». C’est-à-dire, les scientifiques et ingénieurs[].

La technocratie est donc une forme de gouvernement où la place des experts techniques et de leurs méthodes sont centrales dans les prises de décision.[] C’est dire que l’équipe à former par le célébrissime scientifique Dr Cheick Modibo DIARRA répondra à ce critère fondamental : le pouvoir effectif appartient à des techniciens appelés “technocrates”.

Le Mali d’aujourd’hui a besoin de la compétence et des méthodes du technicien et du scientifique[] incrustés dans la notion de rigueur et de rationalité. Il est contraste avec l’homme et ou le système politique considéré comme vénal, incompétent et soumis aux intérêts privés œuvrant dans le sens contraire des intérêts de la société[].

D’abord le souci de nourrir des bouches

Les compétences techniques et leadership sont sélectionnées par des processus bureaucratiques ou méritocratiques sur la base du savoir et de la performance plutôt que par des procédures démocratiques[]. Ainsi, se pose avec acuité l’homme qu’il faut pour relever le défi agricole du pays dont les contraintes sont énormes. Faisons le constat par une étude détaillée.

Le Mali demeure l’un des pays les plus pauvres de l’Afrique au sud du Sahara. en 2006, son PIB par habitant était de 480 $US (2008) et son taux de pauvreté national estimé à 47,4%. La pauvreté est plus marquée dans les zones rurales (57,6%) et la plupart continuent de gagner ses subsistances grâce à l’agriculture. L’insécurité alimentaire et la malnutrition sont élevées et elles ont été aggravées en 2007-2008 par les crises alimentaires, financières et d’hydrocarbure. Ce qui a montré l’importance d’accroître la production et la commercialisation intérieure des denrées alimentaires.

En 2009, les prix de ces produits au Mali étaient supérieurs à ceux de 2008 et à la moyenne des cinq dernières années. La dégradation des ressources naturelles, la croissance démographique et le changement climatique continuent de poser de sérieux défis à moyen et long terme à la sécurité alimentaire de notre pays.

La récente flambée des prix des denrées met en relief la problématique, les défis et les opportunités du secteur agricole. L’approvisionnement alimentaire peut s’accroître par l’expansion des zones d’irrigation et l’accroissement de la productivité des terres présentement exploitées et ce à l’aide des méthodes pluviales et irriguées. Il faut aussi agir sur le potentiel non encore exploité du secteur de l’élevage par l’amélioration de la gestion post-récolte des productions.

Trois contraintes clés empêchent d’atteindre ces objectifs

Le manque d’infrastructures de production surtout l’irrigation. Le manque d’investissement pour la modernisation des exploitations, le développement du cheptel, le stockage et le traitement à petite échelle. Cette situation nuit à la capacité des producteurs à utiliser de façon productive les moyens de bord et elle affecte les incitations d’investissement dans les nouveaux biens de production.

Il y a également le très faible usage des intrants modernes agricoles et des pratiques durables, la mauvaise gestion des terres et de l’eau, le faible accès des agriculteurs aux conseils de gestion et aux services financiers dans les secteurs de production agricole et pastorale. S’ajoute la productivité agricole qui demeure très faible avec des rendements toujours en dessous des potentialités.

Le manque de coordination dans le secteur agricole, les interventions fragmentées et disparates avec peu d’impacts au niveau national, la multitude de stratégies concurrentes pour le développement rural et la sécurité alimentaire ainsi que le faible fondement de formulation des politiques de la part du gouvernement du Mali sont à revoir.

D’autres défis à relever

Aujourd’hui, la dégradation des terres et le changement climatique constituent de sérieuses préoccupations. Au cours des 30 dernières années, la pluviosité a chuté de 30% environ. Aussi, la base des ressources naturelles a été dégradée à cause de la pression démographique croissante, de la diminution des forêts et de la qualité de l’eau. Le facteur (changement climatique et dégradation des ressources) constitue une priorité à satisfaire en vue de parvenir à un changement des technologies de production agricole dans notre pays.

L’agriculture est l’un des trois secteurs clés du développement économique. Donc, le choix d’un technocrate s’impose pour l’intérêt de ce secteur vital et non celui d’un politicien. Nous conseillons le PM Cheick Modibo DIARRA de consulter individuellement les différents directeurs des services de l’agriculture pour le choix d’un bon ministre de l’agriculture. Un meilleur choix s’impose et il est capital !

Contribution particulière d’un cadre

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