Bakary Togola sur Radio Klédu : «Si nous mettons la question d’engrais dans un récipient qui n’est pas le sien, c’est la voie de la destruction»

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Campagne agricole 2014-2015
Bakary Togola le patron de l’APCAM

L’émission «Débats politiques» de Radio Klédu recevait le jeudi 2 juillet 2015, Bakary Togola, président de l’Apcam, du GIE de l’Union des producteurs de  coton  du Mali. Il a été question de l’affaire des engrais hors normes, du rôle et du fonctionnement de son GIE, des analyses-labo des engrais. Mais surtout de la saison agricole 2015-2015.

 

Selon Bakary Togola, le problème des engrais hors normes se nourrit de trois choses : les renouvellements au niveau de la CMDT, les querelles politiques et la guéguerre entre les fournisseurs. D’ailleurs, Bakary Togola pense que ce problème ne concerne ni le GIE du coton ni les paysans de l’Office du Niger, encore moins des zones de culture de riz et de mil.

 

«Je vous remercie de m’avoir invité afin de donner certains détails à vos auditeurs et la bonne version et la distiller à l’endroit des mes concitoyens. Selon un adage courant, ce sont les tonneaux vides qui font du bruit». C’est en ces termes que Bakary Togola a introduit ses propos. Avant de dire que leur GIE Un-Scpc est composé de producteurs de coton, de la CMDT, de l’OHVN et du département du Développement rural. Sans oublier que le pool bancaire, sous la direction de la BNDA, qui leur accorde des prêts bancaires. Ce pool bancaire est dirigé par Moussa Alassane Diallo, Directeur général de la BNDA. «Le GIE n’est pas pour ceux qui disent de le supprimer, c’est pour nous, les paysans, producteurs de coton. Nous respectons les textes maliens, nous ne violons rien. Mais comment des gens qui ne sont rien peuvent se lever pour demander la suppression du GIE et se mêler de ce qui ne les regarde pas ? Le GIE ne sera pas supprimé, il restera et continuera son travail», a martelé Bakary Togola.

 

Selon ses explications, avant son arrivée à la tête des paysans, les engrais étaient importés d’autres pays. C’est ainsi que son premier combat a été de donner plus de chance aux fournisseurs maliens. Puis, il dit avoir mené celui du poids des sacs d’engrais qui n’atteignaient jamais 50 Kg. En quelques années, alors qu’ils étaient de 45 à 33, voire à 30 Kg, tous les fournisseurs se sont corrigés. Aujourd’hui, personne ne donne 45 Kg à la place de 50 Kg, le sac. C’est après que lui et ses camarades ont engagé le combat de la qualité des engrais en poussant les fournisseurs à respecter les normes de leurs produits.

 

«Le drame au Mali, c’est que les gens parlent beaucoup de ce qu’ils ne maîtrisent pas en réalité. Si tout le monde se fait connaisseur de la chose, c’est sûr que c’est la voie à la destruction, à la délation et alors, la rumeur s’installe. La confiance n’exclut pas le contrôle… Il s’agit pour nous de nous assurer d’une certaine conformité par rapport à ce qui a été annoncé. C’est au terme de ce contrôle de qualité que les uns et les autres peuvent se parfaire pour d’autres échéances», a expliqué M. Togola.

 

À l’en croire, le contrôle des deux premières années a été fait dans de très bonnes conditions. Même cette année, on était dans la bonne direction avec une logique claire. «Aller prendre des échantillons et faire des analyses-labo ne relève pas de ma fonction. C’est la Loi d’orientation agricole qui se charge de cela. C’est la Direction nationale de l’agriculture qui a vocation de faire ce travail…». Et d’ajouter : «… quand les résultats des laboratoires ont révélé que des quantités d’engrais données par des fournisseurs sont hors normes, nous avons convié les fournisseurs pour les informer de la situation. Nous leur avons fait comprendre que ce que nous recherchons comme qualité d’engrais est 14-14, 18-18 ou 15-15. Mais, si on nous amène du 16-16 ou 18-18, cela ne correspond pas à notre demande. Il faut que la dose soit précise. Ceci dit, je pense qu’il n’y avait plus de problème pour ceux-là qui devaient faire remplacer les quantités hors normes déjà enlevées. Pour moi, cela devrait mettre fin à toutes les spéculations», s’est défendu le président de l’Apcam.

 

Bakary Togola semble mettre ces spéculations au compte des querelles interpersonnelles qui n’ont rien à voir avec les préoccupations des paysans. Auxquels il a par ailleurs demandé de faire leur travail. Et de poursuivre : «Tout le bruit, c’est ici à Bamako que les gens le font, sinon dans la brousse, on travaille…Je suis paysan et conscient que si je donne de l’engrais de mauvaise qualité aux autres paysans, c’est comme si je m’éventrais moi-même. Je ne ferai jamais ça», a soutenu le patron de l’Apcam.

 

Aux dires du président de l’Union des producteurs de coton et non moins président de l’Apcam, «des gens sont en train de transformer notre métier de paysan en autre chose qui n’est pas ce que nous recherchons… Nous voulons faire du bon travail, c’est le but du contrôle…», a-t-il martelé. L’enfant de Niamana prévient : «Si nous induisons les paysans en erreur, soyons sûrs que ce pays ne pourra jamais se construire sans céréales et nous n’avons pas deux saisons pluvieuses au Mali. Je demande aux communicateurs, toutes spécialités confondues, de donner de la bonne information au peuple… Si nous mettons la question d’engrais dans un récipient qui n’est pas le sien, c’est la voie de la destruction… Je n’ai pas intérêt, en tant cultivateur, de donner de l’engrais de mauvaise qualité à mes frères cultivateurs. C’est le même engrais que moi-même j’achète et utilise», lance Bakary Togola.

 

 

Avant de donner ce conseil : «Je demande aux paysans de se méfier de ce qui se diffuse sur les ondes des radios. Ils doivent seulement se référer aux conseils de la météo. Tout ce qui vient des radios privées, mettons-le de côté, et faisons notre travail. L’information, la bonne, est celle qui est plus avantageuse pour le bien-être des citoyens. Il ne sert à rien d’écouter les radios qui induisent les gens en erreur. L’hivernage n’attend personne. Ceux qui ne partent pas au champ n’ont qu’à remuer sept fois leur langue avant de parler. Chacun a son domaine de compétence. Il n’y a rien par rapport aux engrais. Travaillons pour réussir une bonne campagne, gage de sécurité alimentaire».

 

Oumou DIAKITE

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5 COMMENTAIRES

  1. “L’information, la bonne, est celle qui est plus avantageuse pour le bien-être des citoyens” 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯

    Alors là, il fallait oser! 😯 😯 😯 Mais effectivement, vu comme ça! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

    Il ne lui est pas venu à l’idée que l’information, “LA BONNE”,pouvait être plutôt… LA VERITE?? 😳 😳 😳 😳

  2. Les Animaux malades de la peste malienne

    Un mal qui répand la terreur,
    Mal que le Ciel en a horreur
    Quand les maliens s’adonnèrent pour jouir sur terre,
    La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
    Capable d’enrichir en un jour Michel Tomi,
    Faisait aux maliens la guerre.
    Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
    On n’en voyait plus d’occupés
    A chercher le soutien d’une mourante Minusma;

    Tout argent public excitait leur envie;

    Ni Loups ni Renards ministres, députés ou maires ne reculaient devant l’argent public.

    Les Soldats désœuvrés fuyaient les combats au nord, partant plus de déboire pour le pays.

    Les engrais frelatés inondaient nos champs!

    Bocary Treta et Bakary Togola détournaient 60 milliards pour acheter ces engrais poisons!

    Dans l’épicentre de la crise le Lion tint conseil, et dit : Mes chers compatriotes,

    Je rend grâce à Allah Soubahana Wattala ;
    Que nul ne doute que le plus coupable de nous
    sera sacrifié aux traits du céleste courroux, Inchalla!
    Peut-être le Mali obtiendra son honneur et sa dignité car nous ne sommes pas des gueux.
    L’histoire nous apprend qu’en de telles crises
    On fait de pareils discours au CICB le 15 mai 2015 :
    Ne nous flattons donc point ; Un peu de respect pour notre nation Mr Ladsou.
    Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
    J’ai dévoré un avion Boeing de 21 milliards, deux contrats militaires de 69 milliards, et pleins d’autres milliards encore, le vérificateur annonce 153 milliards de vols en deux ans.
    Que m’avait-il fait le trésor public? Nulle offense :
    Même il m’est arrivé quelquefois d’être Bourgeois et Mafieux jusqu’à énerver le FMI.
    Je me dévouerai donc jamais puisque j’aime ça ; mais je pense
    Qu’il est bon que les autres s’accusent plutôt que moi le Mandé Machin:
    Car on doit souhaiter selon toute justice
    Que le plus coupable périsse.
    – Sire, dit le Renard Elijah De Bla, dans une vidéo sur internet, vous êtes trop bon Roi ;
    Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
    Et bien, piller le trésor public, déchaîner sa famille sur l’argent de l’état, téléphoner à la mafia pour réclamer lunettes de soleil, costume, 4×4 Range Rover,
    Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
    En les croquant beaucoup d’honneur.
    Et quant au Berger Mediapart qui n’est même pas malien, l’on peut dire
    Qu’il était digne de tous maux,
    Etant de ces gens-là, français de surcroît, qui sur les maliens
    Se font un chimérique empire colonial et néo colonial.
    Ainsi dit le Renard Elijah De Bla, et flatteurs d’applaudir par milliers sur internet et à la place de l’indépendance à Bamako.
    On n’osa trop approfondir
    Du Tigre en carton, Bocary Treta, ni de l’Ours en peluche Bakary Togola, ni des autres voleurs de la république,
    Les moins pardonnables offenses.
    Tous les gens bouffeurs et criminels, jusqu’aux simples conseillers ou militants RPM,
    Au dire de chacun, étaient de petits saints.
    L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance
    Qu’en un pré de Moines passant,
    La faim, l’occasion, une Moto Diakarta tendre, et je pense
    Quelque diable aussi me poussant,
    J’ai saisi de cet engin la largeur de mes mains.
    Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
    A ces mots on cria haro sur le baudet.
    Un Loup justicier quelque peu clerc prouva par sa harangue avec essence et allumettes,
    Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
    Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal malien.
    Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
    Voler Diakarta d’autrui ! quel crime abominable !
    Rien que la mort par brûler vif n’était capable
    D’expier son forfait : on le lui fit bien voir dans une rue désolée et poussiéreuse de Bamako.
    Selon que vous serez puissant ou misérable,
    Les jugements de cour, de rue et d’Internet au Mali vous rendront blanc ou noir.

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