Aux engrais frelatés, s’ajoute désormais … Le scandale des vaccins périmés

C’est le rapport 2007 du Bureau du VEGAL qui lève le lièvre. Voici l’extrait en question:

«A la DNS, les vaccins périmés de la section surveillance épidémiologique ne font pas l’objet de destruction. La commission de destruction des produits pharmaceutiques qui a pour mission de veiller à la destruction ou l’élimination effective des médicaments périmés, avariés ou saisis et non conformes aux normes de qualité ne fonctionne pas normalement. Pendant la période sous revue, il n’y a pas eu de destruction de vaccins périmés. Or, des vaccins périmés étaient encore stockés dans la salle servant de chaine de froid aux vaccins prêts à être utilisés. La non destruction des vaccins périmés et leur entreposage dans la salle de chaîne de froid  est  source d’insécurité sanitaire majeure…».

Récapitulons : l’on s’abstient de détruire les vaccins périmés et pis, on les conserve soigneusement avec ceux devant être utilisés. C’est dire, tout bonnement que les deux types de produits (le bon et le mauvais) ont été probablement été utilisés dans le même cadre.

Mais à quelle fin, conserve-t-on ici, des vaccins périmés en vue de les utiliser au même titre que les nouveaux stocks ? Nous avions interrogés un personnel de la santé et… accrochez bien : «Une partie des nouveaux stocks est vendues aux cliniques privées et la différence est comblée par les produits périmés, question d’ajuster la comptabilité». C’est tout simplement cruel, en tout cas, si la teneur de cette confidence est avérée !

Même si le rapport du VEGAL ne précise pas le type de vaccin concerné, la révélation est, en tout état de cause,  susceptible de renforcer la réticence des populations contre les campagnes ou journées Nationales  de vaccination (JNV) et annihiler ainsi les efforts de plusieurs décennies.

Par ailleurs, les auteurs de ce qu’il convient d’appeler un crime, doivent être punis. Mais seulement voilà: l’impunité est devenue au Mali un mode de gouvernance. Et puisque «Ya foyi», alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin…

B.S. Diarra

Affaire des engrais frélatés

Les agriculteurs réclament la tête de Téréta

En marge du scandale des vaccins périmés, se trouve cet autre scandale des engrais frelatés. Et c’est le ministre du développement rural qui est spécifiquement visé.

Les acteurs du monde rural ont entamé, mardi dernier, un sit-in de trois jours à la Bourse du travail.

1. Massa Koné est président l’Union des associations et coordinations d’associations pour le développement et la défense des droits des démunis (de l’UACDDDD) également porte-parole de la Convergence Malienne pour l’accaparement des terres (CMAT). Il s’est confié à la presse, sur place: «Ce sont de gros bonnets qui se tirent entre eux, qui font leur marché, qui font leur business sur notre dos et l’accaparement des terres et ce problème d’engrais. Suite au résultat, immédiatement on devrait procéder à des sanctions et à des arrestations ! Quand on dit un Etat de droit il faut qu’il y ait l’autorité de l’Etat ! ».

Il nous revient, de sources bien introduites que la qualité défectueuses des produits en question (les engrais), ont été signalés de longue date aux autorités compétentes maliennes, en l’occurrence, le ministère du développement rural dirigé par Bocari Téréta. C’est donc en connaissance de cause que ce département a procédé à l’importation. Les paysans jurent la main sur le cœur que certains décideurs ont perçu des pots-de-vin en contrepartie de leur misère. Et ils portent doigt accusateur sur le département du Tout puissant ministre Bocari Téréta et non moins secrétaire Général du parti au pouvoir (RPM).

Si l’on sait qu’IBK a promis de sévir contre les auteurs de cet autre crime, l’on n’ignore, non plus, que «tous les engagements pris à Ségou ne sont pas forcément suivis d’effets».

B.S. Diarra

Encadré

BocaryTréta vu par Lanceni Balla(ancien député)

Le Président de la République IBK a été ferme à propos de l’ouverture  d’une enquête sur l’importation d’une  mauvaise qualité d’engrais soit environ 40.000 tonnes au profit des paysans. L’épineuse question fait aujourd’hui couler beaucoup d’encre et de salive.

Ce n’est pas un fait du hasard que le SG du parti RPM se retrouve à la tête du département du développement rural. Bien sûr une stratégie pour donner du nouveau souffle au parti au regard  du budget  et des différentes structures qui relèvent de ce ministère. Comme le disait l’ancien ministre Lanceni Balla Keita dans sa lettre ouverte en date du 12 Mars 2015 au Président de la République dans lequel il a mentionné  ceci s’agissant de BocaryTréta «Vous le savez comme moi, TRETA qui est le maître d’œuvre du limogeage des cadres des autres partis de la majorité n’est venu ouvertement au RPM que juste à la veille du Congrès Constitutif du 30 juin 2001. Il avait craint le bâton exhibé par Alpha Oumar KONARE à l’époque par rapport à sa gestion de la CAMOPA. Il est donc resté pendant longtemps dans une position floue entre Alpha et vous IBK. Comme dans l’ancien régime socialiste de l’Union Soviétique d’antan, Treta est le monsieur ‘’SOUSLOV’’- l’idéologue- du RPM, tête pensante pour l’établissement d’une liste de 500 cadres devant quitter  leurs postes au profit des cadres RPM… »

En tant que premier responsable,pareilles choses peuvent-elles se passer sans la moindre décision administrative, donc sans qu’aucune responsabilité ne soit située? Le président de l’APCAM quant à lui,  décline également les siennes en demandant à IBK d’intervenir lors de la journée paysanne.A qui profite cette situation ?

Coulou

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