Dans le but d’améliorer la productivité des exploitations rizicoles, et créer un surplus commercialisable substantiel, l’USAID soutient la vulgarisation à grande échelle du Système de Riziculture Intensif (SRI) pendant la campagne 2014-2015 dans certaines régions de notre pays, notamment la région de Sikasso, Mopti et Ségou (la zone de Diabaly/Dogofry) avec les services techniques de la Direction Nationale de l’Agriculture (DNA) et l’Institut d’Economie Rural (IER) et les Organisations producteurs (OP) avec résultant probants.
Dans ce cadre, les superficies planifiées avec les leaders des (OP) étaient environ 2000 ha dans les zones de Diabaly/Dogofry (Ségou), Mopti et Sissoko, s’y ajoutent les Mini – rizeries Delta, Farafasi So, Riz Lac Débo et Planète Distribution. Sur ces zones, le taux de réalisation dépasse les 90% avec un rendement moyen qui atteint 8T/ha dans les zones de maîtrise totale de l’eau contre un rendement moyen de 4-5T /ha avec la pratique conventionnelle, soit une croissance moyenne de 60%. Ainsi, il a été observé une augmentation du rendement au niveau paysan de la zone pluviale et dans les bas-fonds de Sikasso avec une moyenne de 2,5 à 3 T/ha contre 1,2 T/ha pour la pratique conventionnelle, en dépit de l’inondation dans certaines zones. A cet effet, il ressort que la méthodologie SRI s’est avérée économique en eau, en semence et en engrais.
A signaler que les résultats obtenus entre autres, par l’USAID, le projet Chaîne de valeur Céréales (USAID-CVC) et leurs partenaires DNA, IER, les leaders des OP, les gestionnaires des Mini- Rizeries Delta et Farafasi So, des producteurs et femmes repiqueuses pour l’appropriation de la méthodologie SRI a été un « succès story ».
Selon les responsable de l’USAID , d’autres acteurs ont mené des activités concrètes sur le terrain, à savoir CNS Riz WAAPP, WAAPP Coordination, PAPAM, Office du Niger, Gestion Intégré de la production et des Déprédateurs (DIPD) etc. mais en dépit de ces atouts, il y a le besoin d’information, de concertation, de coordination et capitalisation des actions des différents intervenants. Ainsi que la nécessité d’initier le plaidoyer visant à introduire le SRI comme système de production du riz dans le plan d’action de la politique de développement agricole (PDA) du Mali à l’instar des autres pays comme Vietnam, Nigeria et Libéria pour améliorer la productivité des exploitations rizicoles et assurer la compétitivité de la production locale condition nécessaire pour satisfaire la demande nationale.
Les objectifs de cet atelier sont entre autres la concertation et capitalisation des résultats dans les différents système de production de riz, l’identification des avantages et des contraintes de la méthodologie SRI dans les différents systèmes de production de riz, recensement des différents acteurs du SRI au Mali pour leur mettre en relation, proposer des stratégie de vulgarisation à grande échelle du SRI et enfin proposer une stratégie de plaidoyer pour une institutionnalisation de l’approche SRI au Mali.
Fily Sissoko