Après la baisse vertigineuse de la production cotonnière lors de la campagne 2020-2021 faisant perdre le Mali son rang de premier pays producteur de l’or blanc dans la zone UEMOA, le ministère de l’agriculture a décidé de faire la relance de la filière coton l’une
de ses priorités.
L’organisation des assises nationales sur le coton à Bamako le 18 janvier dernier lesquelles se poursuivent dans les zones CMDT vise à concrétiser cette nouvelle approche des autorités de la transition.
Pour constater l’effectivité de ses assises qui devraient en principe contribuer à la relance de la culture cotonnière, le ministre de l’agriculture, Mohamed Ould Mahmoud, en compagnie du PDG de la compagnie malienne pour le développement des textiles, Dr. Nango Dembélé, sont depuis deux jours auprès des producteurs de la région de Sikasso, localité réputée comme l’un des poumons de la production du coton.
Pour rappel, le prix d’achat à 215 FCFA/kg et les intrants agricoles étaient les deux facteurs déclencheurs du boycott de la culture du coton au titre de la campagne 2020. S’y ajoutent les difficultés liées au renouvellement des organes du réseau coopératif. Ces difficultés, faut-il toujours rappeler, sont à l’origine de la réalisation du plan de campagne coton à moins de 21% et celui du maïs, principale céréale de la zone cotonnière, à moins de 58%.
Le ministère de l’Agriculture veut à travers ces assises endiguer la fréquence élevée des mouvements de boycott de la culture du coton pendant les 20 dernières années à chaque fluctuation des cours de la fibre et des engrais. Ainsi, les assises en cours devront trouver une réponse aux problèmes et difficultés diagnostiqués par la nouvelle équipe dès sa prise de fonction. Lesquelles sont relatives « à la mauvaise organisation du renouvellement des faitières cotonnières, la baisse du prix d’achat du coton graine par rapport à la campagne précédente, au prix élevé des intrants 2020-2021, le manque d’information sur l’utilisation du fonds de soutien de la filière coton, le retard dans l’annonce des subventions , la crise de confiance entre les acteurs , la forte dégradation des pistes rurales et l’insécurité grandissante en zone rurale ».
De Ouelessebougou en passant par Bougouni, Koumatou, Sikasso jusqu’à Kadiolo, le ministre de l’agriculture et sa délégation ont rencontré les producteurs de coton en prélude de la nouvelle campagne cotonnière. Cette tournée qui vise à rendre « compétitive, rentable, stable et durable » la filière coton sera mise à profit par les professionnels du secteur pour identifier les actions de relance de la culture du coton à partir de 2021/2022. A Savoir de proposer, entre autres, des actions d’amélioration du mécanisme d’approvisionnement en intrants afin de le rendre plus performant, des stratégies
d’amélioration de la gouvernance et des capacités opérationnelles des organisations paysannes, une nouvelle forme de soutien de l’Etat à la filière coton et enfin des mécanismes de financement de la recherche
cotonnière.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
La situation actuelle de la crise du coton est dû aux comportements de nos responsables de l’agriculture à la fin du régime d’IBK, les paysans ont été frappés par la baisse drastique du prix et le non approvisionnement correcte des paysans en intrants agricoles (engrais et pesticides) avec toutes ces insuffisances comment voulez-vous que les paysans aillent vers leur propre destruction? Impossible, donc le ministre n’a même pas besoin d’une rencontre car les causes de cette baisse de production sont bien connues. Il suffit d’être attentionné sur l’approvisionnement en intrant et l’augmentation du prix aux producteurs et instaurer la confiance et c’est tout. Le paysan malien de la culture du coton est trop, trop, trop lésé par l’état malien et cela est inconcevable pourtant, c’est les propres fils de ces terroirs de la zone coton qui sont à la tête des institutions de gestion du secteur coton, c’est dommage, car c’est comme s’ils sont trahis par leurs propres fils. Quel pays?
Si ministre ne fait pas attention toute l agriculture va disparaître. Il ferme les yeux et fait semblant de travailler. Trop de sorties sans résultat. Des services sans premier responsable et ça va……….
Should we also be focused at processing of cotton for our manufacturing of quality low cost garments? Let us go all way where possible plus beneficial.
Henry Author Price Jr aka Kankan
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