L’Assemblée permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) est sur les sentiers battus. Consciente des attentes des autorités publiques sur l’émergence de l’Agriculture malienne, elle entend faire sa mue pour répondre favorablement à ce défi.
Faut-il le rappeler au regard de la stratégie de développement rural, le rôle des Chambres d’Agriculture constitue un atout essentiel pour la mise en œuvre de la politique du Ministère du Développement Rural, dont la réussite reste intimement liée à l’émergence d’une profession agricole solide et structurée. C’est pourquoi, l’APCAM intervient à travers ses programmes d’action dans les domaines suivants : la définition des politiques et programmes de développement rural; l’information et la communication; la formation; l’appui/conseil pour la professionnalisation et la structuration du secteur agricole.
Sans doute, sous l’égide de Bakary Togola, l’APCAM a affirmé sa visibilité et sa crédibilité auprès des pouvoirs publics, des partenaires au développement et du monde agricole. Et ce, grâce à une politique active. Partant, par la force des choses elle est devenue un instrument de consultation par les pouvoirs publics, les partenaires et d’expression des ruraux.
Le patronat du monde rural malien a mis en œuvre des programmes ambitieux autour des besoins essentiels pour l’émergence de l’agriculture malienne. A cet égard, les chambres d’agriculture ont pu : se doter d’outils et de méthodes de travail en adéquation avec la particularité de ce type d’institution professionnelle pour remplir leur mission et répondre à leur vocation. Au nombre desquels un système d’information permettant aux agriculteurs de s’informer, de communiquer et de donner leur avis sur les problèmes agricoles, la formation des responsables élus et des leaders paysans pour leur permettre d’accomplir leurs missions dans le cadre de l’exercice de leurs nouvelles responsabilités… En parallèle, sous la clairvoyance de son président, Bakary Togola, l’APCAM est lancée sur le chantier, entre autres de renforcement de ses capacités institutionnelles, d’appui à la professionnalisation de l’Agriculture et de soutien aux initiatives de promotion et de modernisation de l’Agriculture.
La preuve de cette nouvelle dynamique est sans doute la tenue régulière des sessions et des réunions de bureau ainsi que des commissions de travail, la formation des élus et des cadres pour une gestion adéquate des Chambres.
A cet effet, cette assemblée générale, sera une occasion opportune pour les délégués d’engager des réflexions pour compléter et adapter les textes régissant les Chambres d’Agriculture pour marquer l’élan professionnel des ressortissants et prendre en compte le nouveau contexte lié à la décentralisation. Mais surtout, passer au peigne fin les grands chantiers engagés par leur président, Bakary Togola, en vue de dégager les voies et moyens pour leur réalisation, à court, moyen et long termes. Notamment le financement pour la mise en œuvre de 300 sous projets.
Sans être une assemblée élective cette rencontre des acteurs de l’agriculture malienne va permettre de consolider les acquis pour permettre à l’APCAM de maintenir le cap et de jouir toujours de sa grande renommée sur le plan national et international.
Est-il besoin de le rappeler, au niveau national, les chambres d’agriculture du Mali sont membres de plus de 60 conseils d’administrations et comités de pilotages des institutions, projets et programmes. Et au niveau international, elles sont membres de : la Fédération internationale des producteurs agricoles (Fipa); du Réseau des chambres d’agriculture de l’Afrique de l’Ouest (Recao); du Comité de gestion du projet régional de l’interface entre les États et les chambres d’agriculture de l’Afrique de l’Ouest (PRIECA/AO) ; du Comité directeur de la Plate-forme pour le développement rural et la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et du Centre (Hubrural). L’APcam est aussi président d’honneur de l’Association des producteurs de coton africains (Aproca) et président du Comité de gestion du Mistowa (système d’information des Marchés agricoles).
Moustapha Diawara