Approvisionnement en intrants agricoles : Une véritable mafia autour de la question

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S’il est vrai que l’assainissement du secteur d’approvisionnement en intrants agricoles est une préoccupation majeure du président de la République IBK, ce secteur doit être exempt de toute fraude en vue de sauvegarder les ressources agricoles du pays. Malheureusement, ce secteur qui constitue aujourd’hui un véritable centre d’intérêt pour notre pays se porte mal. Les maux du secteur agricole, en générale, et ceux relatifs à l’approvisionnement en intrants, en particulier, des paisibles paysans sont causés par des acteurs mal intentionnés qui s’organisent autour d’une mafia pour mettre notre agriculture dans le gouffre.

Il est démontré par tous les procédés qu’un pays qui ne réussit pas à s’auto-suffire en matière de culture vivrière, aura toujours des difficultés à combler à plusieurs niveaux. Par malheur notre pays, le Mali, n’est pas loin de cette situation. La cause est claire et directe, le secteur d’approvisionnement en intrants agricoles est bourré de problèmes. Aujourd’hui, c’est une véritable mafia qui est installée autour de cette question. Le comportement de certains agents de la direction nationale de l’agriculture (dna) et du ministère de l’agriculture, de connivence, avec certains importateurs, qui sont indexés pour avoir distribué des engrains dites frelatés, prennent en otage le secteur.

Ces importateurs incriminés dans les rapports précédents  de la direction nationale de l’agriculture pour avoir détourner les cautions techniques sont toujours impliqués dans la gestion de l’approvisionnement en intrants agricoles. Cela n’est pas étonnant dans un pays où il est fréquent d’assister à des abandons judiciaires même dans des affaires qui touchent l’intérêt supérieur de la nation.

Cette triste réalité de l’institution judiciaire malienne provoque plusieurs conséquences : les dossiers abandonnés ne sont plus repris et les présumés coupables ont le temps et le moyen de causer plus de mal et dès fois au détriment de la nation toute entière. Tel est le cas de ceux qui prétendent avoir le monopole du secteur d’approvisionnement en intrants agricoles aujourd’hui. Et c’est au nom de se laisser aller qu’ils arrivent à tout mélanger.

En effet, il faut rappeler que la fin du mois de juin 2015 a été marquée par l’implication du corps judiciaire dans la lutte contre les importateurs coupables d’avoir importer des intrants de mauvaises qualités. Depuis cette date qui a vu l’ouverture d’une enquête et l’interpellation de certains  barons du monde agricole dans l’affaire dite des engrais frelatés introduits dans notre pays, les maliens assistent à un silence radio. Aujourd’hui nombreux sont ceux qui étaient soupçonnés d’être à la base de cette affaire qui continuent à bénéficier de toutes les opportunités d’affaires dans le même domaine. En clair, des opérateurs soupçonnés sont aujourd’hui retenus parmi les bénéficiaires du marché d’approvisionnement au détriment de ceux qui étaient là, ceux qui ont bien exécuté la prestation et qui sont blancs comme neige. Cela démontre une attitude d’impunité et un manque de responsabilité de ceux qui ont la charge du domaine.

Ainsi du début de la campagne agricole 2017-2018 jusqu’à nos jours, des coups bas et trahisons se multiplient autour de la livraison des cautions techniques (certificat par lequel les paysans bénéficient des intrants subventionnés par l’Etat). Ce comportement des responsables du département de l’agriculture et leurs complices, dénoncé par le Groupement des Importateurs et Distributeurs Agrées des Intrants Agricoles, continue de faire grand bruit au Mali. Mais tout le monde se tait malgré l’alerte sur le scandale qui porte atteinte aux droits des uns et des autres. Le réseau mafieux continu de fonctionner impunément  au vu et au su de tous.

Au-delà de cette inégalité entre les différents corps professionnels, nous assistons à un risque du rendement de la production, mais aussi et surtout  à la chute du PIB. Si ce n’est un complot ou une manigance autours du secteur d’approvisionnement, pourquoi retenir des opérateurs ayant déjà des antécédents judiciaires au détriment de ceux qui sont blancs comme neige ?

A suivre…

Diakaridja Sanogo

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1 commentaire

  1. France-info, LCi, Cnews osent mettre le voile sur tout ça sur le dernier rebondissement de la scène lors de sa perquisition chez lui (il a d’abord feinté d’avoir oublié les clés, puis le lendemain on découvre que l’armoire forte contenant les armes a été déménagé par sa femme et un copain! Avec cela il a encore le culot de prétendre des gestes cityoens alors qu’il se croit au DESSUS des lois et veut visblement dissimuler des preuves à la justice! Ce qui est très très grave!!! En plus de tout ça, il a caché ces armes car il y en a quelques unes supplémentaires non-déclarées qui auraient été porté autour du président de la république!

    Au lieu de ça, les médias français préfèrent nous endormir avec leurs histoires de jaguars, cigognes, chats et autres koalas *Quand ce n’est pas leurs (pseudo) reportages “pipicaca” sur l’huile d’olive (made in Tunisia) ou sur l’appli pour regarder la TV à l’étranger, ou Léo Ferré…

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