“On ne change pas une équipe qui gagne !”. Le monde paysan malien en a fait sien ce vieil adage en renouvelant, à l’unanimité, sa confiance en Bakary Togola pour rempiler à la tête de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM). C’était au terme d’un long processus couronné le 12 décembre dernier par le vote intégral en sa faveur des 32 membres du collège électoral du bureau de l’APCAM. Une première au Mali. Le lendemain, au cours d’une investiture grandiose tout aussi inédite, Bakary Togola reçoit tous les honneurs, y compris ceux des autorités, avant de placer son nouveau mandat quinquennal sous le double signe du dialogue et de la cohésion entre les acteurs du monde paysan.
Bakary Togola reste président de l’APCAM pour la période 2015-2020. Les agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et pisciculteurs, ainsi que les exploitants forestiers lui ont donné mandat pour poursuivre l’œuvre et les gigantesques chantiers entamés durant le premier mandat. Pourtant, le plus optimiste des Maliens voyaient l’ère Bakary révolue au vu de nombreux scandales sciemment montés et pompeusement médiatisés afin de lui nuire. Entre autres l’affaire des hectares de terre arrachés à des paysans et le scandale des engrais frelatés, et dans une moindre mesure celui des 1000 tracteurs du président de la République. Ces situations dans lesquelles le président de l’APCAM était personnellement visé avaient créé des divergences profondes entre les acteurs du monde paysan malien. Mais, au fur et à mesure, les uns et les autres ont compris le jeu des tireurs de ficelles qui n’avaient, en réalité, d’autre visée que la présidence de l’APCAM. C’est pourquoi, en bloc et au vu de tout ce qui a été fait en leur faveur ces six dernières années, les paysans ont décidé de soutenir Bakary Togola, pour faire chemin ensemble avec lui.
Pour comprendre à tel point les paysans maliens ont confiance en Bakary, il convient de rappeler comment se passe le processus de vote à l’APCAM qui commence depuis le village jusqu’au plan national en passant par les communes, les cercles et les régions. Pour être président, le candidat doit impérativement faire un sans faute à toute les étapes. Et Bakary l’a fait en passant en revue le village de Niamala, la commune du même nom, le cercle de Bougouni et la région de Sikasso.
Un long processus
Le processus de renouvellement des instances consulaires de l’APCAM est déterminé par un arrêté et deux décisions du ministère du Développement rural. Conformément à ces actes, les premières étapes du processus électoral 2015 se sont tenues d’abord au niveau village/fraction par la désignation de 4 représentants des sous-secteurs agriculture, élevage, pêche et pisciculture, exploitation forestière, ensuite au niveau communal par la désignation également des 4 délégués consulaires de commune. Ensuite, ce furent les élections des élus locaux des cercles et des communes du District de Bamako à raison de 4 délégués par commune, tous membres de la Chambre régionale d’agriculture. Au niveau des régions et du District de Bamako se sont tenues les élections des élus régionaux, membres de l’APCAM. Tout ce processus est couronné au niveau national par l’élection du bureau de l’APCAM, dont le clou final est l’investiture du président de l’Assemblée.
Les textes règlementaires précisent que les membres des assemblées consulaires des chambres régionales d’agriculture sont élus au scrutin secret d’une part par les délégués consulaires de cercle et d’autre part par les présidents des organisations professionnelles agricoles à compétence régionale. Ceux de l’assemblée consulaire de la chambre régionale du District de Bamako sont élus de la même manière. Le collège des organisations professionnelles agricoles à compétence nationale élit en son sein, cinq représentants des organisations professionnelles agricoles qui vont siéger à l’APCAM.
Les membres de l’APCAM, toujours selon les textes, sont élus au scrutin secret majoritaire d’une part par l’assemblée consulaire des chambres régionales d’agriculture et d’autre part par les présidents des organisations professionnelles agricoles à compétence nationale. Les présidents des chambres régionales d’agriculture sont d’office membres du bureau national.
Pour l’élection des membres du bureau de l’APCAM, le collège élit en son sein au scrutin secret majoritaire un bureau national composé d’un président et de huit vice-présidents parmi les présidents des chambres régionales d’agriculture. L’élection s’effectue dans l’ordre de préséance, poste par poste. Le collège électoral pour l’élection du bureau de l’APCAM comprend 27 élus à raison de 3 par région complété des 5 membres des organisations professionnelles agricoles, soit 32 membres.
C’est à l’issue de ce long processus qui a démarré le 15 septembre pour prendre fin le 12 décembre que Bakary Togola a été réélu pour un nouveau mandat de 5 ans. Il préside un bureau de 9 membres (voir encadré). Fait inédit dans l’histoire de l’APCAM : Bakary a été élu à l’unanimité des 32 membres. Il a été investi le dimanche 13 décembre au CICB.
Le jour des honneurs !
Ce jour-là, la salle des 1000 places Djéli Baba Sissoko a affiché comble, avec des délégués et autres paysans venus de l’ensemble du territoire national, de Kayes à Kidal. Que d’honneurs! Que d’hommages ! Que de lauriers ! à l’endroit de l’enfant de Niamala qui doit, sans doute, sa réélection unanime à l’immense travail abattu au bénéfice des acteurs du monde rural.
Parmi les honneurs adressés au président réélu de l’APCAM, ceux du ministre du développement rural, Bokary Treta ont fondamentalement retenu l’attention. Pour Treta, Bakary Togola est l’homme de la situation pour la mise en œuvre de la politique gouvernementale de développement agricole.
Il a rappelé que la Loi d’orientation agricole confère à l’APCAM un rôle majeur en tant que partenaire actif de l’Etat et des Collectivités territoriales dans la gestion du développement agricole.
A ce titre, dit-il, les Chambres d’Agriculture doivent appuyer l’émergence d’organisations professionnelles agricoles, d’organisations de femmes rurales et de jeunes ruraux. “Elles doivent aussi contribuer dans le domaine de leur compétence à la mise en œuvre de la politique de développement agricole à travers la mise en œuvre des projets et programmes“, poursuit-il. Treta rend ensuite un vibrant hommage aux membres du bureau sortant “pour le travail bien accompli et qui a permis aujourd’hui d’afficher des résultats jugés satisfaisants notamment l’organisation régulière et la réussite des grands évènements tels que le Salon International de l’Agriculture (SIAGRI), la Bourse Nationale des Céréales et la Journée du Paysan.”
Pour le ministre Tréta, le nouveau bureau émane d’un long et laborieux processus électoral : “Leur élection n’a été possible qu’à travers la restauration d’un climat de confiance qu’ils ont su créer entre les Chambres et les Organisations Professionnelles Agricoles. C’est pourquoi, il s’agira donc, pour les membres de ce bureau, de se positionner davantage par leur sens de professionnalisme et leur degré d’organisation, pour utiliser de façon efficiente et efficace toutes les ressources qui seront mises à leur disposition pour réaliser au mieux les activités programmées au bénéfice de l’ensemble des ressortissants des différentes chambres qu’ils représentent. Pour ce faire, je leur demande d’orienter prioritairement leurs actions futures sur le renforcement des acquis et au relèvement des défis du moment qui sont entre autres: la maîtrise de l’eau pour réduire la dépendance des productions agricoles de la pluviométrie et des changements climatiques; le développement de l’agro-industrie pour créer plus de valeurs ajoutées et des emplois en milieu rural et urbain”.
Dialogue et cohésion
Dans ses premiers mots après son investiture, le président de l’APCAM place son mandat sous le signe de la poursuite du dialogue entre tous les acteurs du monde rural (paysans, éleveurs, pêcheurs et arboriculteurs). Il prône l’entente, la solidarité, la confiance et surtout un échange fructueux d’idées pour défendre les intérêts de la corporation paysanne.
Durant son nouveau mandat, Bakary Togola envisage de poursuivre des chantiers importants comme l’atteinte de l’autosuffisance et de la sécurité alimentaires pour tous les Maliens. Les chantiers d’aménagements hydro-agricoles en maîtrise totale de l’eau et la retenue d’eau pour les barrages et seuils, l’approvisionnement des acteurs du monde rural en semences améliorées ou hybrides animales, végétales, piscicoles, en engrais de qualité et à un coût raisonnable constituent aussi des priorités du patron de l’APCAM. Tout comme l’équipement des acteurs en matériel agricole de production et de post-récolte, la promotion des unités de fabrication d’emballage, l’organisation des bourses de céréales spécifiques relatives aux produits agricoles, d’élevage, de pêche et de foresterie.
Mais, le plus grand souhait aujourd’hui du président de l’APCAM demeure que le Mali ait des usines de transformation sur place des produits locaux. C’est l’un de ses plus grands rêves. Et il en appelle à la prise de conscience de l’Etat et des industriels maliens.
zAlou B. Haïdara
Toutes mes félicitations Mr Bakary TOGOLO pour ta brillante réélection à la tête de l’APCAM. Bonne continuation !
Nous remercions les agriculteurs et tout l’ensemble qui ont porté leur choix sur la personne de Bakary pour mettre en place le vaste programme du monde agricole.
Cette année 2016 doit être une année de réussite agricole car notre économie en dépend aussi
Nous sommes d’avis avec le nouveau président et nous trouvons qu’il est la même longueur onde car IBK a prévu 30 % du budget national pour l’amélioration du secteur agricole afin notre pays soit le grenier d’Afrique
En tout cas nous savons ceux qui sont derrière ces scandales car cela avait été révélé par des députés de la majorité. Je pense qu’il est temps qu’ils arrêtent ces genres qui n’honorent pas notre parti
Les membres de la majorité se sont tous montré hypocrite. Ils sont laissés engloutir par leur intérêt personnel. Mais le président a bien compris ce jeu et nul ne saura occupé un poste dont il n’a pas le mérite
Le président IBK porte une confiance et une estime à Monsieur TOGOLA qui est d’ailleurs l’un des fondateurs du parti. Nous lui disons félicitation pour la suite de sa mission
c’est une bonne chose, que tout le monde se met au travail afin que nous pussions avoir des bons résultat surtout sur e domaine de l’Agriculture envers lequel le gouvernement s’est en véritable investi cette année.
Bakary est un homme qui est à suivre alors, s’il à été choisie c’est parce que tout simplement il à bien fait son travail, et c’est sûre qu’il fera mieux.
Bakary Togola envisage de poursuivre des chantiers importants comme l’atteinte de l’autosuffisance et de la sécurité alimentaires pour tous les Maliens. Les chantiers d’aménagements hydro-agricoles en maîtrise totale de l’eau et la retenue d’eau pour les barrages et seuils, l’approvisionnement des acteurs du monde rural en semences améliorées ou hybrides animales, végétales, piscicoles, en engrais de qualité et à un coût raisonnable constituent aussi des priorités du patron de l’APCAM.
Cet homme est un véritable travailleur.
Bakary est née pour ce poste, je suis sûre qu’il l’apportera tend qu’il le voudra.
Tout à fait vrais, on ne change pas une équipe qui gagne, mes sincère félicitations pour Togola…
Par rapport au bruit sur les engrais dits frelatés, Bakary Togola dira qu’il concerne uniquement les zones cotonnières. Il a rappelé que c’est la troisième année consécutive que le GIE-Union nationale des producteurs de coton vérifie la qualité et la quantité des engrais. Pour lui, pendant les deux dernières années, les analyses avaient aussi montrées des insuffisances dans la qualité des engrais fournis et que des dispositions ont été prises pour gérer ces cas. Il s’est dit étonné par l’envergure que cette affaire a prise cette année.
A propos des engrais frélaté Pour Bakary Togola, les laboratoires ont estimé que ces engrais manquaient de certaines substances et que ces analyses n’ont jamais prouvé que ces engrais sont nuisibles pour la santé. Il dit n’avoir jamais été informé par les laboratoires commandités de la nuisance de ces engrais sur la santé, une fois utilisés pour les cultures. Il dira que la quantité normale de l’engrais pour la culture du coton est 14/14 et 18/18, mais celui qui leur fournit des engrais avec des taux 15/15 et 18/18, a dépassé les normes, et celui qui fournit 13/13 et 18/18 ; ce qui est inférieur à la norme.
Félicitation à Bakary…
Cela veut bien dire que Bakary togola est l’homme qu’il faut.
Tout à fait vrais, on ne change pas une équipe qui gagne, surtout pas d’erreur cette fois ci…
“On ne change pas une équipe qui gagne !”, c’est vrai mais si cette équipe s’obstine à jouer des sales rôles. Elle risquera bien de se retrouver face au mur, car le Mali doit changer et toux ceux qui ne sont pas prêt à changer n’ont pas leur place ici.
Bacary Togola a été choisi par sa compétence au temps d’ATT, et jusque là, il continue d’occuper la même place. Par contre, il doit se mettre en tête qu’en matière des affaires d’Etat on ne blague pas.
Le Mali a besoin des travailleurs honnêtes, digne et persévérant et non des individus qui font de leurs savoir-faire du business. Cela étant, Bocary Togola a intérêt à travailler convenablement.
Le Mali traverse une situation très difficile, aucun fautif ne doit être épargné, au cas contraire il doit être traduit devant la justice. Bacary Togola a échappé cette fois ci, mais à lui de bien saisir cette occasion.
La question n’est pas d’être changé ou pas, mais c’est le résultat apporté. Les maliens ont besoin que leurs attentes soient comblés, alors Bocary Togola et son équipe doivent donné le maximum.
Après cette histoire des engrais frelatés, nous ne voulons plus jamais voir la tête de Bacary Togola dans une autre magouille. Maintenant qu’il a été réélu, il doit faire beaucoup attention.
Cette deuxième chance qu’on vient d’offrir à M. TOgola est précieux, à sa place j’éviterai de tomber dans un autre piège. Nous comptons tous sur lui, à lui de nous prouver qu’il est toujours à la hauteur.
Ces projets présentés par Bacory Togola sont convenables, nos autorités ne doivent pas prendre cela à la légèreté car ces usines pourront très bien servir notre pays.
Je suis tout à fait d’accord avec Bocary Togola, ces usines des usines de transformation sur place des produits locaux sont des choses à ne pas négliger. Maintenant qu’il réoccupe le même poste, j’espère qu’il va se battre pour réaliser ces projets.
Les maliens a besoin des travailleurs, car notre pays traverse un moment pénible de son histoire. Ce monsieur a failli être limogé en un moment donné, à présent il doit faire preuve de bravoure.
Le monde paysan dans notre pays doit être confié à une personne qui s’y connait dans le domaine. Bakary qui a eu à gérer ce poste est bien placé pour redorer l’image de notre agriculture. Toutes mes félicitations à lui.
Les paysans de ce pays ne pouvaient pas élire une autre personne à la tête de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali. Ils savent bien que seul Bakary Togola peut faire leurs affaires.
Je m’attendais à ce que le fameux Bakary Togola soit réélu à la tête de l’APCAM. Il a été à la hauteur pendant la période qu’il a fait à la présidence de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM).
Le milieu agricole malien sans la présence de Bakary Togola fait difficilement de progrès. Cet homme passionné par l’agriculture est engagé a donné une image impeccable à l’agriculture de cette nation.
Tout à fait juste, on ne change pas une équipe qui gagne. Bakary Togola a bien mérité d’être réélu à la tête de l’agriculture de ce pays.
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