Alliance pour la révolution verte en Afrique : Près de 8,75 milliards de Fcfa investis dans le secteur agricole au Mali

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L’Alliance pour la révolution verte en Afrique (Agra) a soutenu 40 projets différents au Mali, avec près de 8,75 milliards de Fcfa investis dans le secteur agricole.

 

Cette information a été donnée par le Représentant-résident de l’Agra au Mali, Joseph Sedgo, à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée le dimanche 3 août 2014 au Grand hôtel de Bamako. Il avait à ses côtés le Directeur du projet chaîne de valeurs céréales, Ahmac Jazayer et le Directeur de la mission Sahel, Tiécoura Diarra.

 

Selon le conférencier,Joseph Sedgo,Alliance pour la révolution verte en Afrique (Agra) est une organisation jeune, mais qui a beaucoup d’ambition. Il a rappelé que le continent africain est probablement un des continents où l’insécurité alimentaire et la pauvreté continuent à sévir plus que partout ailleurs. Alors que l’Afrique regorge pourtant de beaucoup de potentialités. Le Représentant-résident de l’Agra au Mali, Joseph Sedgo, a indiqué que les potentialités minières, agricoles et physiques sont là. Mais malgré tout «l’Afrique traîne encore dernière l’ensemble des autres continents. La plupart des populations souffrent des problèmes de malnutrition et de pauvreté chronique», ajoute-t-il.

 

Aux dires du conférencier, c’est face à cette situation que des personnes bien averties, en l’occurrence Koffi Annan, en 2006, a pris le leadership pour créer avec d’autres Africains l’Alliance pour la révolution verte en Afrique. Avec pour mission essentielle de travailler à ce que toute l’Afrique entière, sans exception, devienne «un continent où nous pourrons vaincre le problème de malnutrition et où nous pourrons d’avance donner aux petits producteurs plus de dignité pour qu’ils puissent utiliser l’agriculture comme un métier qui leur procure suffisamment de revenus pour faire face à leurs différents besoins».

 

Il a par ailleurs expliqué que l’Alliance pour la révolution verte en Afrique est un catalyseur pour une véritable révolution en Afrique avec ses principaux programmes. Il s’agit de ceux des technologies semencières ; de santé des sols ; de l’accès aux marchés ; des politiques agricoles et plaidoyers ; du renforcement des capacités des organisations paysannes.

À en croire toujours Joseph Sedgo, l’Agra exécute ses programmes dans 17 pays en Afrique,  dont 4 pays sont prioritaires, à savoir, la Tanzanie, le Mozambique, le Ghana et le Mali. «L’Agra consacre 40% de ses ressources financières à ces pays dont les critères de sélection sont l’engagement du gouvernement pour le secteur d’agricole ; la bonne gouvernance, l’équilibre régional et l’opportunité d’implication et de croissance pour le secteur privé», a-t-il dit. Le conférencier a en outre rappelé que l’Agra a soutenu 40 projets différents au Mali, avec près de 8,75 milliards de Fcfa investis dans le secteur agricole.

 

Pour le Directeur du projet chaîne de valeurs céréales, Ahmac Jazayer, l’objectif de son projet est le développement de la chaîne de valeurs du mil, du riz et du sorgho. Selon lui, le projet couvre la région de Mopti, de Sikasso et  potentiellement la région de Tombouctou. «Nous envisageons de former 35 000 producteurs en techniques agricoles. C’est un projet de mise en valeur de la chaîne de production et de formation. Sur le terrain, nous constatons un problème d’accès aux engrais par les producteurs», a-t-il déclaré.

 

Selon le Directeur de la mission Sahel, Tiécoura Diarra, le but du programme de son organisation est d’accroître la productivité et la production agricole ainsi que les revenus de 70.000 petits exploitants et d’augmenter de 30% leurs revenus. Il a rappelé les 4 objectifs  du programme. Il s’agit de développer la capacité technique et entrepreneuriale des agro-dealers sur les intrants agricoles, afin d’améliorer l’accès à la qualité et à des prix abordables ; de renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles des agro-dealers et de définir un réseau d’agro-dealers intercommunautaires plus efficace ; de soutenir le réseau d’agro-dealers à établir des relations durables avec les institutions financières pour accéder aux crédits et enfin, de renforcer les capacités des organisations paysannes.

Diango COULIBALY 

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