Cette session d’analyse a été initiée par la Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement (CAD-Mali) qui est un mouvement social de contre-pouvoir, d’opposition aux politiques néolibérales et d’alternatives populaires, ce hier mardi 23 juin 2020 au Musée National. Pour pouvoir contribuer à l’amélioration de la protection et la commercialisation des produits des Exploitations Agricoles Familiales au niveau du Mali.
– Maliweb.net – Suite à la Loi d’Orientation Agricole (LOA) adoptée en septembre 2006 qui traduit la volonté commune de l’ensemble des partenaires du Secteur développement Rural (Etat, Collectivités territoriales, profession Agricole, société civile, partenaires au développement) de passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture intensive et diversifiée. Elle ambitionne de satisfaire dans un contexte de développement durable les besoins croissants du pays, et tournée vers la conquête des marchés sous régionaux et internationaux. Fort de ce constat et des grands défis liés à la promotion et à la protection de l’Agriculture familiale durable, la CAD-Mali a initié et obtenu de SOS Faim le financement du « Programme de Mobilisation Citoyenne pour la Gouvernance des Ressources Allouées à l’Agriculture Familiale et à la compétitivité de la production locale » pour pouvoir tenir cette session d’analyse. Qui a permis les participants de s’approprier des textes qui régissent le commerce des produits agricoles au niveau national, sous régional, régional et international ; d’analyser la cohérence entre les politiques commerciales agricoles nationales et le calendrier sur le Tarif Extérieur Commun(TEC) en lien avec les Accords commerciaux intra régionaux sur les produits agroalimentaires ; analyser les barrières liées au commerce agricole intra-africain et international (commerce sud-sud et triangulation) ;analyser les instruments de défense commerciale sur la protection des produits stratégiques (riz, lait, volaille, produits alimentaires etc.).
Pour le directeur exécutif de la CAD-Mali M Souleymane Dembélé, l’Union africaine a adopté en juillet 2001, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) dont l’objectif est de fournir un cadre global à la coopération économique et à l’intégration des pays africains. Le Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) traduisant le volet agricole du NEPAD a été adopté en juillet 2003 à Maputo. Ainsi la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui développe une politique volontariste, a réalisé d’importants progrès dans la construction du chantier de l’intégration régionale. A ce titre, l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2015, du Tarif extérieur commun de la CEDEAO (TEC-CEDEAO), a marqué une étape décisive vers la création d’un marché commun…Le renversement d’une telle tendance nécessitera une meilleure appropriation des réformes, politiques et programmes communautaires notamment le TEC et le SLE, par l’ensemble des acteurs, en vue de faciliter un meilleur accès aux avantages qu’ils offrent. En effet, plusieurs programmes ont été développés au niveau régional visant à contribuer à la régulation du marché régional des produits agricoles. Cela se traduit entre autres par les programmes suivants : Les programmes pour l’appui à la régulation des marchés (PARMAO) ou pour la facilitation de la libre circulation des produits agricoles (PROFAB).
Bokoum Abdoul Momini/Maliweb.net