Depuis sa nomination au département de l’Agriculture, le monde des paysans connaît une amélioration. Nango Dembélé ne cesse d’engranger les succès au fil du temps à la satisfaction générale du monde rural.
Ce n’est point surprenant pour ce fils de paysan vu sa détermination et ses nombreuses expériences dans le domaine de l’agriculture. Le président Ibrahim Boubacar Kéita a eu la main heureuse en nommant Nango Dembélé au département stratégique de l’Agriculture. Les résultats de la campagne précédente et les jours prochains sont pleins d’espoir.
Tous les secteurs devraient connaître une amélioration, à en croire le projet de plan de campagne agricole 2018-2019, validé par le conseil de cabinet élargi aux départements en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et la Pêche et la profession agricole. Pour la campagne 2018-2019, le département de l’Agriculture voit grand.
Pour la filière riz, il est prévu 3 002 562 tonnes contre 2 920 877 tonnes en 2017-2018, soit un taux de croit de 3 %. Les superficies qui seront mises en valeur sont estimées à 790 642 ha contre 767 874 ha en 2017-2018, soit un taux d’augmentation de 3 %. Le rendement moyen attendu est de 3,7 tonnes/ha.
Pour le maïs, 3 681 016 tonnes contre 3 433 529 tonnes en 2017-2018, soit un taux de croit de 7 %. Les superficies sont de 1 268 767 ha contre 1 232 638 ha en 2017-2018, soit une hausse de 3 % pour un rendement moyen de 2,9 tonnes/ha.
Pour le blé, 29 185 tonnes contre 28 015 tonnes en 2017-2018, soit un taux de 4 %. Les superficies prévues sont de 8 240 ha contre 7 003 ha en 2017-2018, soit 18 %. 1 822 805 tonnes contre 1 617 472 tonnes en 2017-2018 soit un taux de 13 % pour la filière mil. Pour le sorgho, il est prévu 1 507 552 tonnes conte 1 475 233 tonnes en 2017-2018, soit une hausse de 2 %.
Les superficies mil-sorgho à emblaver sont de 3 730 713 ha contre 3 741 715 ha en 2017-2018, soit une baisse de – 0,3 %. Elles sont respectivement de 2 144 469 ha pour le mil et 1 586 244 ha pour le sorgho. 37 963 tonnes contre 39 172 tonnes en 2017-2018 soit une baisse de – 3%, pour la filière fonio.
La production céréalière totale attendue est de 10 081 083 tonnes contre 9 295 974 tonnes en 2017-2018, soit un taux d’augmentation de 8 %. Le taux de croit des superficies céréalières est 1 % contre 5,3 % en 2017-2018. En somme, la production céréalière attendue est de 10 081 083 tonnes, la production nette est de 7 418 270 tonnes. Les besoins de consommation humaine sont de 4 155 452 tonnes et l’excédent brut dégagé est 3 617 840 tonnes.
Coton : le Mali va continuer leader
Il y a juste quelques années le Mali est devenu leader dans la production du coton, dépassant du coup le Burkina Faso. Ce dernier semble ne pas baisser les bras car compte revenir en force pour reprendre “sa place”. Le ministre Nango rassure et est conscient des enjeux. Le gouvernement du Mali a décidé de porter le prix d’achat à 255 F CFA au lieu de 250 F CFA ; la qualité des engrais et des semences va faire la différence entre le Mali et Burkina Faso.
La zone de Yorosso, le Mali a enregistré le plus faible rendement parce que certains paysans sont allés prendre des engrais au Burkina Faso, après une évaluation de la CMDT. Cette année le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes, c’est pourquoi des campagnes de sensibilisation ont commencé à la télé pour demander aux paysans de n’acheter que les semences coton de la CMDT. Le Mali mise sur le maintien de la qualité, de l’encadrement, les équipements avec de nouveaux tracteurs seront mis à la disposition des paysans. Et bientôt l’usine d’égrainage de Kadiolo sera opérationnelle pour la nouvelle campagne.
Dans le même temps, la mécanisation de l’agriculture va se poursuivre pour atténuer davantage la souffrance malienne. Déjà, les matériels ont été revus à la hausse pour cette nouvelle campagne. 800 nouveaux tracteurs, 350 motoculteurs, 30 trayeuses, 300 couveuses solaires, 500 ruches améliorées seront mis à la disposition des paysans Maliens. Une volonté du président de la République qui a décidé de faire de l’agriculture sa priorité.
Conformément au plan de campagne agricole par le gouvernement du Mali. L’objectif recherché est de produire 10 081 083 tonnes de céréales ; 750 000 tonnes de coton graine ; 9 100 tonnes de lait, 80 350 tonnes de viande rouge ; 106 052 tonnes de poissons. Et pour l’atteinte des résultats, les actions seront réalisées. Il s’agit, entre autres, de la reconduite de la subvention des intrants, la poursuite du programme d’équipements agricoles des producteurs, l’aménagement des terres en vue de la maîtrise totale de l’eau le renforcement en personnel par le recrutement de 150 agents.
Signalons que le coût total du plan de campagne est de : 353 690 349 395 F CFA, dont 115 483 910 000 F CFA reviennent à l’Etat et 238 206 439 395 F CFA représentent la contribution des producteurs.
Abdourahmane Doucouré