Ce nouveau recensement général de l’agriculture couplé avec celui de l’élevage vient à point nommé, car la dernière opération du genre remonte à la campagne agricole 2004-2005, dont les données sont jugées aujourd’hui caduques. Ce qui rend nécessaire leur actualisation surtout avec l’apparition de nouveaux besoins en informations pour la planification du développement, notamment dans le domaine de la sécurité alimentaire, la résilience, l’impact des changements climatiques, a expliqué le ministre du Développement rural, Dr Téréta.
Notre pays se relève difficilement d’une crise socio-politique et sécuritaire très grave qui a failli saper les fondements même de l’Etat et de la Nation, a fait remarquer le ministre. Le Mali est actuellement en chantier pour se construire aussi bien au plan social que physique. Afin de pouvoir planifier efficacement et de nouveau son développement et l’asseoir sur des bases solides, il est apparu nécessaire de disposer d’informations récentes et fiables sur tout le secteur du développement agricole et rural, y compris l’élevage et la pêche.
C’est dans ce cadre que le présent projet vise à aider le gouvernement à préparer dans les meilleures conditions, le recensement général de l’agriculture et de l’élevage avec géo-référencement des exploitations agricoles. Les résultats de ce recensement vont contribuer à définir les politiques et stratégies plus efficaces en vue de réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire, a encore indiqué le ministre Téréta. Il sera utile au département de tutelle, tant il contribuera au renforcement des capacités techniques et de planification des directions nationales en charge du secteur agricole.
La représentante de la FAO au Mali, Mme Fatouma Seid s’est réjouie d’avoir pu donner une réponse favorable à une des préoccupations maintes fois réitérées par le département en charge du développement rural au cours de différentes rencontres de haut niveau. Pour la responsable onusienne, le Mali peut et doit devenir un pays émergent dont le moteur de la croissance économique sera le secteur agricole. Mais pour ce faire, il aura besoin de statistiques appropriées, pertinentes et fiables.
Mme Fatouma Seid a souhaité que les deux parties, après la signature du document mettent tout en œuvre pour démarrer rapidement les activités de recensement sur le terrain. Une bonne nouvelle annonçant une autre, Mme Fatouma Seid a annoncé l’acquisition du financement du projet dénommé « Jeunesse au travail : lutter contre la pauvreté rurale » sur le Fonds de solidarité africain doté par les pays africains.
La jeunesse qui constitue l’avenir d’un pays et la grande préoccupation des décideurs sera la principale bénéficiaire de ce projet qui coûtera un milliard de Fcfa sur deux ans. La signature de ce projet devrait intervenir au cours de la 28è conférence régionale de la FAO qui se tient présentement à Tunis.
Le ministre du Développement rural a de son côté chaleureusement remercié la FAO pour tous les appuis multiformes apportés au Mali. Au nombre desquels, il a cité le Programme spécial pour la sécurité alimentaire au Mali, le Programme de renforcement des capacités nationales pour la surveillance et le contrôle zoo-sanitaire, l’assistance d’urgence à la lutte contre le criquet pèlerin et l’organisation en 2006 à Bamako de la 24è conférence régionale de la FAO pour l’Afrique.
M. COULIBALY