Cette session de trois jours donnait accès aux résultats obtenus par les applications de régénération naturelle assistée et agro-écologie au Mali. Elle se tient aussi dans un contexte où Paris abritera en fin de ce mois une conférence internationale sur les changements climatiques à l’échelle de la planète, la COP 21.
Selon les organisateurs de l’atelier, le changement climatique, avec ses conséquences dramatiques, reste l’un des défis auxquels notre humanité tout entière reste confrontée. L’augmentation de la fréquence des événements extrêmes tels les inondations, les longues sécheresses sont les résultats directs du réchauffement de notre planète. Il ne fait plus aucun doute que les activités de l’homme sont les principales causes qui contribuent à l’augmentation des effets néfastes de ce phénomène. Le changement climatique et les mauvaises pratiques de l’Homme dans la gestion des ressources naturelles ont conduit à la diminution de la fertilité des sols et à un accroissement de la pauvreté. Toute chose qui a provoqué une détérioration des conditions de vie des communautés surtout rurales, notamment dans les domaines de la santé et de la nutrition des enfants.
C’est ce qui fera dire au colonel-major Soumana Timbo que « Nous sommes à une époque qualifiée de cruciale pour l’avenir de la planète. Déjà, les scientifiques parlent de points de basculement ou points critiques pour certains écosystèmes, signifiant ainsi que ces derniers ont atteint un stade de dégradation tel qui entrave toute possibilité de retour à un état normal de fonctionnement des terres ».
Afin de retourner cette tendance de détérioration continue, une intervention appuyée sur l’adoption de pratiques respectueuses de l’environnement s’impose pour assurer un développement durable. C’est pourquoi, la régénération naturelle assistée et d’autres techniques agro-écologiques ont été reconnues comme des pratiques permettant non seulement d’augmenter la production des cultures, mais aussi et surtout de restaurer la fertilité des sols et de conserver l’environnement global.
Les expériences menées dans la sous-région, notamment au Niger, ont montré l’efficacité de cette technique à restaurer l’écosystème et à contribuer à l’augmentation des revenus des paysans adeptes de la méthode. L’atelier consacré à la régénération naturelle assistée et à l’agro-écologie créé donc un cadre de concertation afin d’identifier les grands défis sociaux, politiques liés à l’adoption de cette pratique. La session a permis d’ouvrir des pistes vers l’adoption de cette technique. L’atelier a permis aussi aux participants de s’approprier des méthodes et outils de gestion durable des ressources naturelles et a donné lieu à des échanges d’expériences entre les différents intervenants. Il a offert également l’occasion aux participants de contribuer à l’adoption de bonnes manières en matière de gestion des ressources naturelles et aussi de lutter de façon générale pour atténuer les effets désastreux du changement climatique.
Dieudonné Tembely