Agriculture : conclave des semenciers ouest-africains à Bamako

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La 2e réunion statutaire du Comité régional semencier de l’Afrique de l’Ouest (COAsem-CRSU) se tient à Bamako les 29 et 30 août. A l’ordre du jour, l’évaluation de l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la 1re réunion statutaire du Comité, tenue l’année dernière en Côte d’Ivoire, et bilan de la mise en œuvre du Règlement semencier régional harmonisé au niveau national.

 

La 2e réunion statutaire du Comité régional des semences Cédéao-Uémoa-CILSS (COAsem) a débuté le lundi 29 août 2016 à Bamako. Cette rencontre, organisée conjointement par le Coraf/Wecard et l’Institut du Sahel (Insah/CILSS) et en coopération avec le ministère de l’Agriculture du Mali, réunit des représentants des institutions régionales comme l’Uémoa, la Cédéao, le CILSS et des acteurs nationaux, régionaux et internationaux des secteurs agricole et semencier.

Pendant deux jours, les membres du Comité vont, entre autres, évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la 1re réunion statutaire et faire le bilan de la mise en œuvre du Règlement semencier régional harmonisé, au niveau national.

Pour le directeur exécutif du Conseil Ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf/Wecard), structure en charge de la coordination de la mise en œuvre des comités nationaux de semences (CNS) dans les 17 pays de l’espace Cédéao-Uémoa-CILSS et de l’animation du secrétariat du Comité régional semencier de l’Afrique de l’Ouest, la mise en œuvre du règlement a déjà enregistré de nombreux succès.

“Le Coraf/Wecard est heureux de vous informer que le niveau de mise en œuvre du règlement régional est passé de 41 % en 2013 à 84 % en 2015, ce qui a facilité le commerce national et régional des semences. Plus de 900 agents ont été dotés des moyens de mener à bien le contrôle de qualité des semences, avec à l’appui la production de catalogues variétaux qui constituent des sources d’information sur le potentiel génétique et les zones d’adaptation des variétés disponible”, s’est félicité Dr. Abdou Tenkouano, directeur exécutif du Coraf/Wecard.

“Le secteur privé, l’un des principaux acteurs dans le domaine de la production et du commerce des semences s’est constitué, grâce à nos travaux de facilitation, en Alliance pour l’industrie des semences en Afrique de l’Ouest (Asiwa)”.

“On estime que la quantité de semences fournies aux agriculteurs de la sous-région est passée de 183 000 tonnes en 2012/13 à 372 000 tonnes en 2015, ce qui représente 103 % d’augmentation et la couverture en semences certifiées est passée de 14 % à 22 % pendant la même période. De même, la valeur des semences commercialisées est passée de 215 millions USD à 761 millions USD mais nous restons en deçà de la valeur potentielle de 1,7 milliard USD. Ces augmentations contribuent à la transformation de l’agriculture et la création d’emplois”, a-t-il ajouté.

En dépit de ces succès, a expliqué Dr. Tenkouano, des défis subsistent dans la mise en œuvre du Règlement, notamment un faible niveau d’adoption dans certains pays et une mauvaise compréhension par une certaine catégorie de la population. D’autres défis sont l’adultération du marché des semences, les restrictions et les extorsions transfrontalières injustifiés, entre autres.

“Le Coraf/Wecard attend des présentes assises qu’elles renouvellent notre volonté conjuguée d’aller à la recherche de solutions nouvelles à certains de ces défis qui permettrons une expansion et une fluidité du marché des semences pour contribuer à la transformation de l’agriculture dans notre espace pour le bonheur de nos populations”, a précisé le directeur exécutif de Coraf/Wecard.

 

Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture du Mali, Daniel Kéléma, a insisté sur un Comité unique régional des semences Cédéao-CILSS-Uémoa performant pour atteindre les résultats escomptés.

“J’espère qu’au sortir des travaux, les différents acteurs auront approfondi et harmonisé leurs connaissances sur le comité en tant qu’organe, son fonctionnement et son financement, conditions sine qua non à sa bonne performance”, a estimé M. Kéléma.

Le Programme semencier d’Afrique de l’Ouest a pour but de contribuer durablement à l’amélioration de la productivité agricole dans la sous-région.

Maliki Diallo

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