Agriculture : Comment assurer la sécurité alimentaire et la bonne nutrition ?

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Le mardi, 12 novembre 2019, s’est tenu  à l’Hôtel Amitié  de Bamako,  l’atelier  d’échanges  sur une « agriculture sensible  à  la  sécurité  alimentaire  et  nutritionnelle (SAN) dans le contexte   de  l’irrigation   de  proximité (IP). Il a  été organisé  par  le Programme d’Appui  au Sous-Secteur   de  l’Irrigation   de  Proximité (PASSIP) et cofinancé  par  l’Union Européenne  et  le  Canada, et intégré  dans  le Cluster  Agriculture  Innovante  et sécurité  Alimentaire nutritionnelle (AGRISAN) de  la GIZ. Les travaux étaient placés  sous  la présidence  du secrétaire d’Etat auprès  du ministre  de  l’Agriculture,  de  l’Aménagement  et  de  l’Equipement  rural, Adama Sangaré. A  ses côtés, le  représentant  de  la Banque Mondiale,  le Directeur National du Cluster AgrISAN et du PASSIP, Daniel Siméan Kéléma,  le directeur  national  du Génie rurale, etc.

L’idée  de  la tenue  dudit atelier s’inscrit dans le cadre des résultats issus de la mise en œuvre du cofinancement de la délégation de l’Union Européenne et  le Ministère Allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ). Selon  le directeur national  du Cluster Agrisan et du PASSIP, Daniel Siméan Kéléma, le droit à l’alimentation est une obligation qui incombe à chaque État et gouvernement.

C’est dans cette optique, a-t-il dit,  que le gouvernement allemand demeure convaincu qu’un monde sans faim est possible. « C’est pourquoi il s’est résolu à investir chaque année dans les pays partenaires environ 1,5 milliard d’euros (soit 982 milliards de FCFA) par l’intermédiaire de son Ministère de la Coopération Economique et  du Développement (BMZ) pour contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi qu’à l’épanouissement harmonieux et durable du secteur agricole.

D’après  la FAO (2008), une telle démarche requiert de prendre des mesures adéquates afin  d’améliorer la qualité des intrants, la production, la gestion après récolte, la transformation, la vente au détail ainsi que la consommation des produits, de manière à offrir au consommateur des aliments sains et nutritifs tout au long de l‘année.

Au Mali, a ajouté  Daniel Siméan Kéléma, le gouvernement allemand accompagne depuis plusieurs années, la promotion durable de l’agriculture à travers certains programmes qui sont entre autres: le Programme National de l’Irrigation de proximité (PNIP), les Centres d’innovations vertes et d’autres projets similaires, le Programme d’Appui au sous-secteur  de l’Irrigation de Proximité (PASSIP).

Dans  le contexte du PASSIP, a-t-il indiqué, il s’agit d’un Programme de la Coopération bilatérale Technique qui est mis en œuvre par la GIZ et sous la tutelle de la Direction Nationale du Génie Rural avec l’appui des coopérations déléguées de l’UE et du Gouvernement Canadien. Selon  lui, plusieurs actions  sont réalisées dans le cadre du PASSIP et sont très en lien avec l’approche «Agriculture sensible à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ».

Le directeur national du Génie rurale, s’est réjouit  de  l’intérêt  que les uns et les autres  ont accordé  à la rencontre. Au terme  de  la rencontre, a-t-il dit, « j’ai retenu deux choses : le Mali  a perdu environ 265, 5 milliards d e Fcfa au cours  de 2013 suite  aux conséquences  de la sous nutrition chez l’enfant ». Ceci, dit-il a été évalué  à 4, 06% du PIB. 47,3% des adultes en âge de travailler (15 à 60 ans) on souffert   d’un retard  de croissance avant 5 ans. Ce qui représente plus  de 6 millions  de personnes qui n’ont  pas  été en mesure  d’atteindre leur potentiel réel du fait de  la  sous-nutrition.

Hadama B. Fofana

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