Mis en veilleuse avant sa nomination à la tête de l’Autorité Routière (AR), le dossier sur la mauvaise gestion au sein de la Direction nationale des transports terrestres, maritimes et fluviaux (DNTTMF), qui a fait ressortir une perte sèche de 543,52 millions de FCFA, sera bientôt remis au goût du jour. Selon nos sources, le Pôle économique a été chargé de faire toute la lumière sur la gestion calamiteuse de ces fonds qui épingle le Directeur général des transports à l’époque des faits, mais aussi ses complices.
A l’issue des premières investigations du Bureau du Vérificateur général, les enquêteurs de la Cellule d’appui aux structures de contrôle de l’administration (CASCA) ont découverte des zones es d’ombre dans la gestion de ces 543,52 millions. Relégué aux oubliettes, ce dossier risque de sonner le glas du maintien du DG des Transports à la tête de l’Autorité routière avant d’envoyer ses complices en prison. Elaboré par des experts, ce dossier met à nu ce contour mafieux de la gestion des 543,52 millions de FCFA au sein de la Direction des Transports. A chaque dossier sur la corruption, c’est le même scénario : d’un côté des voleurs de la République en rogne soupçonnant les enquêteurs de « traficotage » des données. Et de l’autre, des responsables qui s’en défendent, mais sans convaincre. Mais le dossier lié à la « saigné »e financière au niveau de la Direction des Transports durant la période 2006-2008 et dont le montant s’élève à 543,52 millions de FCFA risque de tourner au cauchemar pour l’ancien DG de la DNTTMF, celui-là même qui se trouve être aujourd’hui le Directeur de l’Autorité routière. Du dossier (dont nous avons une copie), il ressort que la gestion du DG des Transports su DG des Transports jure avec l’orthodoxie financière. En chiffre, la caisse de la structure a subi une perte de 543,52 millions de FCFA. La raison est simple : la DNTTMF ne respecte pas la nomenclature des pièces justificatives.
Un scandale « fumant »
Sous ledit DG, le manque d’agents pour le traitement des dossiers des cartes grises était manifeste. S’y ajoute la mauvaise gestion des imprimés de ces cartes grises au niveau des démembrements de la DNTTMF. Au niveau de la Direction nationale des transports, c’est pire et les problèmes sont plus criards les uns que les autres. La suite est connue : la justification des subventions reçues est insuffisante. Du coup, 17,49 millions manquent à l’appel de la caisse. En plus, en 2006, il y avait un écart injustifié de 31,55 millions entre le montant des déclarations de recettes et celui du registre d’immatriculation avec, à l’appui, des engagements irréguliers des dépenses des entrepôts du Mali dans les ports de transit par la Direction des transports pour un montant de 131,61 millions de FCFA. Mais le hic dans la gestion du DG à la DNTTMF, c’est le non respect des règles de la comptabilité publique dans la gestion des fonds domiciliés à la BDM-SA pour la somme de 131,61 millions de FCFA. Autant de dysfonctionnements qui ont plongé la Direction des Transports dans l’abîme. En chiffre, il y a une perte de 543,52 millions de FCFA dans la gestion du chef de la DNTTMF. Mais selon nos sources, c’est cette situation accablante que les limiers du Pôle économique s’apprêtent à démêler. Toujours à en croire nos sources, il s’agira pour les enquêteurs, d’établir toute la lumière sur la gestion du patron de la DNTTMF. Elaboré par des experts en matière de contrôles financiers, ce dossier épingle plusieurs cadres dont le Directeur national des transports au moment des faits et aujourd’hui DG de l’Autorité routière (AR). Si ces accusations s’avèrent fondées, elles risquent de sonner le glas du maintien du chef de l’AR à la tête de la structure ou tout le moins entacher sa crédibilité. Par ailleurs, les enquêteurs indiquent que la gestion de l’ex-chef de la DNTTMF et actuel DG de l’AR n’avait guère été transparente. D’où le lieu, pour le Pôle économique, de tirer les choses au clair. En attendant, le DG de l’Autorité routière risque gros, tout comme ses complices.
Jean Pierre James