Agriculture : 1,7 milliard d’aides pour le Burkina, le Mali et le Niger

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24 gouvernements et donateurs institutionnels ont annoncé en début de semaine plus de $ 1,7 milliard d’aide pour accroître l’aide humanitaire auprès de millions d’habitants au Burkina Faso, au Mali et au Niger et contribuer à endiguer ce qui pourrait autrement devenir l’une des plus grandes crises humanitaires au monde, a indiqué l’Onu.  

Une fois débloqués, les fonds permettront d’aider quelque 10 millions de personnes pour le reste de l’année 2020 et jusqu’en 2021 en matière de nutrition et d’alimentation, de services de santé, d’eau et d’assainissement, de logement, d’éducation, et de protection et de soutien aux victimes de violences basées sur le genre.

Le changement climatique a un impact croissant sur le continent africain, frappant durement les plus vulnérables et contribuant à l’insécurité alimentaire, aux déplacements de population et au stress sur les ressources en eau.

Les températures ont augmenté sur le continent à un rythme comparable à celui d’autres régions, mais l’Afrique est exceptionnellement vulnérable au choc, selon l’OMM. Les projections du GIEC suggèrent que les scénarios de réchauffement risquent d’avoir des effets dévastateurs sur la production agricole et la sécurité alimentaire. Les principaux risques pour l’agriculture sont la réduction de la productivité des cultures associée au stress dû à la chaleur et à la sécheresse et l’augmentation des dommages causés par les ravageurs, les maladies et les effets des inondations sur l’infrastructure du système alimentaire, entraînant de graves effets néfastes sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance aux niveaux régional, national et individuel des ménages.

Selon le Fonds monétaire international, les conséquences néfastes du changement climatique se concentrent dans les régions à climat relativement chaud, où se trouve un nombre disproportionné de pays à faible revenu. Le Centre africain des politiques climatiques prévoit que le produit intérieur brut (PIB) dans les cinq sous-régions africaines subirait une baisse significative en raison d’une augmentation de la température mondiale. Pour les scénarios allant d’une augmentation de 1 ° C à 4 ° C des températures mondiales, le PIB global du continent devrait diminuer de 2,25% à 12,12%. L’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est présente un impact négatif plus important que l’Afrique australe et du Nord.

Mahamadou YATTARA

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