Le thème portait sur : « Revue annuelle 2014 et faire des planifications pour 2015 ». Pour résoudre la problématique liée à la santé des sols, un projet appelé Consortium de Santé des sols des pays d’Afrique de l’Ouest qui regroupe cinq pays a vu le jour.
Pour assurer la sécurité alimentaire et la croissance économique, les gouvernements des pays d’Afrique de l’Ouest investissent beaucoup dans l’agriculture comme la principale voie vers cette croissance. Productivité des cultures agricoles de base en Afrique est très faible par rapport à d’autres régions dans le monde. Egalement l’augmentation de la productivité a été à la traine du développement dans d’autres régions du monde. Cette faible production est en partie dû à la faiblesse du taux d’utilisation d’engrais. Et pourtant, l’utilisation des engrais est considérée comme le principal mécanisme pour résoudre les problèmes de fertilité des sols.
Le Consortium de Santé des sols des pays d’Afrique de l’Ouest qui regroupe le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Niger et le Nigeria vient de voir le jour pour résoudre les problèmes de la fertilité des sols
C’est dans cette optique qu’une réunion de haut niveau s’est tenue la semaine dernière à l’hôtel Olympe International de Bamako sur la problématique de la santé des sols. Il s’agissait au cours de cette rencontre qui a regroupé cinq pays de l’Afrique de l’Ouest, de conjuguer les efforts des acteurs pour contribuer à la sécurité alimentaire des sols à travers la promotion de la GIFS à travers le projet Consortium dont le lancement a eu lieu depuis 2014. Les pays présents à cette réunion ont mis en place cinq groupes de travail. A savoir, groupes de recherche et de vulgarisation, des intrants, lobby et communication, formation et mobilisation de ressources.
Dans ses mots introductifs à cette conférence de presse tenue le 12 février 2015, le représentant résident de l’AGRA au Mali, M. Joseph Sedgo, a mis l’accent sur l’importance du projet consortium dans l’agriculture. Aussi, il a fait un bref aperçu de l’AGRA : sa vision, ses missions et surtout ses objectifs stratégiques. Aujourd’hui, la vision primordiale de l’Alliance pour la Révolution Verte en Afrique (AGRA) réside dans une Afrique prospère et autosuffisante en nourriture et pouvant compter essentiellement sur les petits producteurs. Cette vision est principalement axée sur cinq programmes qui sont d’ordre technologique, semenciers, santé des sols, accès aux marchés liés au revenu, des politiques agricoles et plaidoyers. En un mot, le renforcement des capacités des organisations paysannes.
Au Mali, aux dires de M. Sedgo, sa structure a financé 42 projets pour une valeur de 8,75 milliards de nos francs.
Ensuite, M. Jeroen Huising, chef du projet d’appui à des consortiums de la santé du sol des pays de l’Afrique de l’Ouest a donné une large information sur l’importance du projet consortium.
Le projet a réalisé, entre autres activités depuis sa création, la collecte de l’information sur la GIFS, sa situation de base, la création de la base de données pour produire des outils de partage du savoir sur la GIFS, une mission d’information et de sensibilisation des acteurs du consortium de santé de sol au Niger, la communication entre les acteurs de la GIFS (site web, emails, rapports, affiches, …).
Vu l’importance du projet, il a exhorté toutes les parties à conjuguer leurs efforts dans la chaine de valeur agricole et d’information. Le consortium de santé des sols vise essentiellement à faciliter ce processus d’actions concertées, de générer des informations et des connaissances pertinentes sur la gestion de la fertilité des sols intégrés.
Tour à tour, les représentants des cinq pays ont expliqué ce qu’ils ont pu faire dans leur pays respectif depuis le lancement du projet consortium.
Il faut noter que le consortium de santé des sols a été mis en place avec l’appui technique de l’IITA et financé par l’AGRA.
Youssouf Sangaré