Affaire engrais frelatés : Ce qui est reproché à Tréta

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Dr Bokary Tréta hier à l'Assemblée nationale
Dr Bokary Tréta hier à l’Assemblée nationale

Après  avoir échoué dans sa tentative de relevé Kalifa Sanogo de son poste de PDG de la Cmdt et le faire remplacer par une dame, Bocary Tréta est allé jusqu’à ridiculiser l’Etat malien en faisant dire au président de la République dans un discours officiel et devant les cotonculteurs et l’ensemble du monde paysan malien qu’il y a des engrais frelatés qui ont été introduits au Mali. Et après, c’est ce même Tréta qui s’est rétracté devant les élus de la Nation en affirmant qu’il n’y a pas d’engrais frelatés. Une bourde énorme d’autant plus que le mot « frelaté » ne s’applique qu’aux liquides. Il nous revient de source sûre que c’est Seydou Nantoumé qui l’aurait mis sur cette voie.

 

Kalifa Sanogo interpelle au pôle économique pour avoir rectifié la bourde de Treta

La comparution du DG de la Cmdt, Kalifa Sanogo, le 16 juin dernier devant les enquêteurs du Pôle économique et Financier de Bamako, chargé de faire toute la lumière sur l’affaire de l’engrais hors norme parait tout à fait normale pour bon nombre de Maliens. En vérité, il a été entendu le premier sur instigation du patron de Toguna Agro-Indistrie, Seydou Nantoumé. Selon nos sources, c’est ce dernier qui aurait saisi le Procureur Général Daniel Tessougué pour ouvrir une enquête sur cette affaire qui sent la magouille. Il en veut pour preuve la sortie du Pdg de la Cmdt, Kalifa Sanogo qui a rectifié le vocabulaire en disant qu’on ne peut utiliser le mot « frelaté » pour les engrais. Un crime de lèse-majesté qui ressemble à une corruption qui ne dit pas son nom.

 

Feuilleton de l’engrais frelaté

La Justice va-t-elle entendre le Ministre Tréta ?

De source judiciaire, tous les membres du GIE UN-Scpc/Cmdt/Ohvn, à savoir le PDG de la Cmdt, Kalifa Sanogo, en sa qualité de vice président dudit GIE, Bakary Togola, en sa qualité de président et représentant de l’Union nationale des Sociétés coopératives de producteurs de coton (Un-Scpc) ainsi que le patron de l’Office de la haute vallée du Niger ont déjà tous été entendus par les enquêteurs du Pôle économique et financier de Bamako, chargés de faire toute la lumière sur cette affaire d’engrais hors norme.

Selon la même source, le patron de la Direction nationale de l’agriculture aurait été aussi auditionné. Quant à Seydou Nantoumé, Président-directeur général de Toguna Industrie, qui avait voulu se faire représenter par son avocat, il a finalement comparu devant les enquêteurs.

Nous sources nous indiquent que tous les regards sont désormais tournés vers le Ministre Bocary Tréta. Le Premier ministre, Modibo Keïta, accepterait-il de donner son autorisation pour qu’il soit entendu dans le cadre de cette enquête ? Pour ce faire, le Procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Daniel A. Tessougué, a-t-il déjà adressé une demande au Ministre de la Justice, garde des Sceaux dans ce sens ? Wait and see.

La Rédaction

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2 COMMENTAIRES

  1. ELAIRCISSEMENT SUR LES ENGRAIS DIS « FRELATE»

    Mes chers amis, mon souhait aujourd’hui est d’apporter plus d’éclaircissement sur les commentaires les plus fantaisistes qui vont bon train au sujet de la sensible question des engrais dites « frelatés » par certains (Journalistes, députer, paysans etc..), c’est un terme pas du tout approprié à le dire, frelater signifie décomposé, dénaturé, falsifié, trafique, alors aucun de ce mot n’a pas été utiliser par le LABOSEP pour qualifier les résultats des 163 échantillons (dont 73 pour le coton, 49 pour les céréales et 41 pour l’urée qui ont été prélevés.) analysent. Donc d’où vient ce mot ????, une très bonne question.

    Les analyses chimiques ont été effectuées suivant le Manuel d’Analyses des Engrais (CEDEAO 2012) pour la détermination de l’azote (N), du phosphore (P2O5) et du potassium (K2O) au laboratoire Sol-Eau-Plante de Sotuba. Ainsi, pour le complexe coton, la norme recommandée était de 14-18-18. Selon le résultat du laboratoire, l’engrais était de 13-14-15. Pour Sogefert, il est aussi en dessous de la moyenne à savoir : 13-16-15. Avec Somadeco, c’est pareil : 13-16-17. Pour Sopam, il est de 14-14-16. Pour l’urée, la norme est fixée à 46% les résultats de l’analyse de laboratoire ont donné ce qui suit : 44% pour la Société Fasodjigui, SAD, SMIAS, GDCM, Arc-en-ciel et El Farouk, 43% pour Somadeco.
    Chers amis en des situations pareil on dira l’engrais est hors normes et non frelaté comme les gens le dis pour mettre de huile dans le feu, c’est une guère politique pas technique, c’est une peau de banane jeter sous les pieds du Ministre malheureusement devant il n’a pas eu les mots pour se défendre.
    Les quantités hors norme on parle de 3440 tonnes d’engrais, il ne saurait avoir d’incidence particulière parce que ces 2% d’engrais hors normes ne sont pas de mauvaises qualités. Hors normes veut dire simplement que les éléments doivent être dans des normes données. Le complexe coton dont on parle, contient 14 unités d’azote, 18 unités de phosphore 18 unités de potassium, 6 unités de soufre et 1 unité de bore. Le soufre et le bore sont des éléments caractéristiques du complexe coton qui le différencie du complexe céréale.
    Sans le soufre et le bore en micro dosage, il n’y a pas production de coton normal. Ces deux éléments sont importants. Si d’aventure, au lieu de 14 unités d’azote, il y a 11 unités ou 17 unités même si les autres sont au dosage indiqué on parle de produit hors normes. Cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’engrais de mauvaises qualités puisqu’il y a la présence d’autres éléments qui servent à quelques choses.
    Pour qu’il n’y ait pas de surdosage ou de sous dosage par rapport à un des éléments, il faut que ça reste dans ces normes de 14 unités au lieu d’être à 11 ou à 17. Voilà ce qu’on peut appeler hors normes ; qui ne veut pas dire forcément mauvaise qualité.
    Un engrais n’est pas de la nourriture avec une date de péremption. Ce qui est intéressant dans un engrais, ce ne sont pas les molécules présentes mais les éléments chimiques qui sont contenus dedans et qui bien évidemment ne sont pas modifiés par les conditions de stockage, sauf à avoir une ambiance hautement radioactive qui provoquerait des transmutations. En ce qui concerne l’azote, c’est vrai que sous l’action d’une très forte humidité, l’urée peut s’hydrolyser (c’est se passe dans le sol), l’ammoniaque peut oxyder et former des nitrites et des nitrates ce qui peut éventuellement gênant, et son épandage deviens aussi très difficile. Chers amis l’engrais est souvent confondus à de la nourriture pour les végétaux. C’est un pauvre concept. Les vraies nourritures des plantes sont le gaz carbonique et l’eau. Bien vrai que les engrais peuvent entrer avec l’eau dans la fabrication de la sève brute. L’engrais est plus comparable aux vitamines l’azote, le phosphore et le potassium et d’autres Oligo-éléments sont nécessaires mais pas indispensable à la division cellulaire et à l’élaboration des enzymes qui permettent la photosynthèse et la croissance. La quantité de ces éléments qu’une plante utilise pour sa croissance est plutôt petite, seulement quelque pour cent du poids de ces tissus secs.
    Donc je pense il ne doit pas avoir de panique à ce point parce que il est tout à fait possible de compenser la perte en passant par une règle de trois. C’est-à-dire, pour le complexe coton, la norme recommandée était de 14-18-18. Ce qui signifie que dans 100Kg d’engrais nous avons 14% de N, 18% de P et de K soit 14kg de N et 18Kg de P et K (la règle est simple prendre X% d’une quantité c’est multiplier par X et diviser par 100) donc tous les agents peuvent faire ce calcul pour leurs paysans.
    Que les fournisseurs soient punis conformément à l’article 26 du REGLEMENT C/REG.13/12/12 RELATIF AU CONTROLE DE QUALITE DES ENGRAIS DANS ‘ESPACE CEDEAO qui stipule : Tout fait du fabricant, de importateur, du distributeur ou de leur représentant qui contribue au non-respect de toute disposition du présent Règlement constitue une violation. Il s’agit entre autres de :
    a) déficience en éléments nutritifs non conforme aux limites de tolérance maximales réglementaires ;
    Et son article 29 stipule aussi que : Sanction des violations Les Etats membres prennent les mesures nécessaires pour sanctionner les violations des dispositions du présent Règlement.

    Oumarou Mohamed Lamine
    Agronome de Formation
    Direction Régionale de l’Agriculture Mopti
    Email : bahoumarou@yahoo.fr
    79488606/66086579 😳

  2. Ce Tréta n’a rien à faire dans les affaires du gouvernement malien. Il croit faire du Mali une pomme à se mettre sous les dents. Un vrai salaud ce politicien de merde!!!

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