«Et le ministre Modibo Kéïta n’était pas aux affaires en 2020 -2021″
Les responsables du Groupement des importateurs et distributeurs agréés des intrants agricoles au Mali (GIDIAIM) étaient face à la presse, le dimanche 9 avril 2023, à leur siège sis à Hamdallaye ACI 2000. A travers cette rencontre avec les hommes de médias, il s’agissait, pour cette organisation, de donner sa part de vérité dans une information relayée par la presse dans laquelle l’un de ses membres du nom d’Ely Diarra de la société KO2 est cité dans une affaire d’engrais subventionné qui a fait objet de dénonciations par des syndicats au niveau du Bureau du Vérificateur général et du Pôle économique et financier.
Autre le président du Groupement des importateurs et distributeurs agréés des intrants agricoles au Mali (GIDIAIM), Sinaly Bakaïna Traoré, cette rencontre a enregistré la présence de plusieurs membres de ce Groupement. Il s’agit, entre autres, du secrétaire général Yacouba Diarra, du trésorier général Mahamadou Sidibé, de l’ex-délégué des exploitants agricoles de l’Office du Niger Abdoulaye Daou, ex-délégué général des exploitants agricoles de l’Office du Niger, le délégué syndical de la zone Office du Niger Alpha Oulalé pour ne citer que ceux-ci. D’entrée de jeu, le secrétaire de l’association, dans une déclaration a déploré qu’ils aient appris dans la presse que leur collègue Ely Diarra, promoteur de la société de distribution d’engrais du nom de KO2, est cité à tort dans des malversations dans l’exécution du marché de fourniture d’engrais pour la campagne agricole de 2020-2021. Cependant même si le secrétaire général du Groupement s’est refusé de rentrer dans le fond du sujet car se trouvant au niveau des instances compétentes du pays, il a tout de même précisé que leur camarade a postulé dans les règles de l’art en fournissant les documents nécessaires. “Au lieu de deux opérateurs économiques, ce sont 4 qui ont postulé pour ce marché d’engrais pour la campagne 2020-2021. Aussi le montant de 17 milliards annoncés dans la presse est exorbitant, ce sont 10 milliards F CFA de subvention qui ont été accordées durant la dite campagne dont seulement 2 milliards F CFA pour la zone Office du Niger”, a précisé le secrétaire. Tout en admettant que l’affaire se trouve au niveau du bureau du Pôle économique et financier pour les besoins d’enquête, les conférenciers ont indiqué que l’actuel ministre du Développement rural n’était pas aux affaires durant cette période. “Sa photo ne devrait pas illustrer l’article portant sur ce dossier”, a précisé le secrétaire général. Et d’ajouter que ce sont opérateurs économiques concurrentes de la zone qui sont en train de mettre les bâtons dans les roues des autres. “C’est vrai que ces opérateurs ont dit en 2020-2021 qu’ils ne vont pas postuler pour ce marché, mais ils ne peuvent pas empêcher les autres de postuler. C’est un marché étatique et tous ceux qui répondent aux critères peuvent postuler. D’ailleurs, il est temps de faire la part des choses dans ce milieu, car certains sont opérateurs économiques et en même temps responsables de paysans ce sont des genres de situation qui peuvent amener des conflits d’intérêts comme c’est le cas actuellement dans la zone Office du Niger plus précisément au niveau de la chambre d’agriculture de Niono”, a protesté l’ex responsable délégué des exploitants agricoles de la zone Office du Niger ? Au cours de cette conférence de presse, le président du GIDIAIM, Sinaly Bakaïna Traoré, a exhibé à la presse des documents attestant selon lui que leur collègue Ely Diarra a eu l’autorisation de fournir des engrais aux paysans et il l’a fait en fonction de son quota sauf qu’il a regretté que le président de la Chambre régionale d’agriculture a refusé de signer le bordereau de réception mais signé plus tard par son adjoint. En clair, pour les membres du GIDIAIM, leur camarade Ely Diarra et autres sont justes des victimes d’une cabales d’opérateurs économiques “rivaux”. Kassoum Théra
Affaire des engrais subventionnes par l’Etat :
Quand le délégué syndical de la zone Office du Niger Alpha Oulalé se dédit
L’affaire des engrais subventionnés pour la campagne 2020-2021 n’a pas encore fini de dévoiler tous ses secrets. Et pour cause, certains acteurs du monde paysan qui se battaient au premier plan pour que l’argent destiné à cette subvention ne soit pas versé aux opérateurs économiques arguant qu’ils n’ont pas fourni d’engrais aux agriculteurs ont subitement changé de veste comme ce fut le cas la semaine dernière du porte-parole du délégué syndical de la Zone office du Niger Alpha Oulalé. Ainsi, dans une production de la radio Sahel de Niono dont nous avons pu nous procurer une copie, il ressort clairement que M. Oulalé était dans un passé recent foncièrement contre le paiement de ces opérateurs notamment la société KO2, la société DPA d’Ibrahima Doucouré, DGCM de Modibo Kéita…Aussi, dans l’audio diffusé par nos confrères de la radio Sahel, on peut entendre les anciens enregistrements de M. Oulalé lors des différentes assemblées avec les paysans où il dit clairement qu’ils ont fait le tour des 7 zones de l’Office du Niger pour demander que l’argent destiné à la subvention de l’engrais soit affecté à la prise en charge de la redevance eau à l’Office du Niger. “Cependant certains opérateurs économiques ont dit qu’ils ont fourni plus d’un milliard de F CFA d’engrais subventionnés pour la campagne 2020-2021 et notre responsable syndical Chokoun Bakary a dit au PDG de l’Office du Niger qu’aucun commerçant n’a fourni l’engrais car au moment où on donnait la caution pour les engrais cela trouvait qu’on avait déjà fini avec la récolte dans la zone Office du Niger”, a précisé le syndicaliste Oulalé. Sauf que le dimanche 9 avril, c’est la même personne qui était face aux hommes de médias avec des responsables de groupements de vendeurs d’engrais pour se dédire en si peu de temps en se portant défenseur pour le paiement des opérateurs économiques pour un travail que lui-même et le responsable syndical affirment n’avoir pas été fait. D’ici là il y a lieu de se poser la question de savoir qu’est ce qui s’est passé subitement pour que M. Oulalé change subitement de langage. K. Théra