De quoi s’agit-il ?
Le marché des intrants agricoles, qui concerne essentiellement les engrais, environ 175 000 tonnes par an. Il concerne également le marché des pesticides dont l’essentiel est utilisé dans les zones rizicoles de l’Office du Niger et dans les zones de production de coton.
L’approvisionnement des zones de riziculture est assuré par un réseau de fournisseurs privés dont des grossistes et des détaillants. La CMDT assurait quant à elle et ce, depuis sa création l’achat des intrants par appel d’offres international, ainsi que leur distribution aux producteurs de coton et la gestion du crédit de campagne correspondant.
C’est à partir de la campagne agricole 2001/2002 que l’approvisionnement en intrants destinés aux clients de la CMDT est passé entre les mains de groupements de producteurs. Toute chose qui a montré des défaillances chez les groupements ne maîtrisant pas les certains aspects de ces opérations. Ce qui engendrera des difficultés ayant sérieusement impacté sur les campagnes céréalières des années suivantes.
Certains fournisseurs privés de la place, dont le richissime PDG de Gnumani-Sa, DIadié Ba, Toguna Agro-Industries, qui avaient le monopole sur l’approvisionnement de la zone Office du Niger exemple, écartés du marché de l’engrais, tenteront l’offensive contre ce qu’ils estiment être une injustice. Des députés seront mis à contribution, dont ceux de la Majorité présidentielle pour se faire entendre.
Quid du Ministre du Développement rural, Bokary Tréta ?
Le Ministre du Développement rural et son cabinet, qui ne participent ni à la préparation des dossiers d’appel d’offres, ni à son lancement encore moins à l’attribution des marchés d’engrais, ont pris l’initiative, par mesure de précaution et de transparence, des contrôles de qualité des engrais. Ce qui est conforme au cadre juridique relatif au contrôle de qualité des engrais au Mali. Ces analyses ont porté sur l’aspect physique et sur l’aspect chimique. Suite aux analyses de 163 échantillons prélevés lors du premier passage des équipes d’échantillonnage, il ressort qu’une partie des engrais livrés à la CMDT et à l’Office pour la mise en valeur de la haute vallée du fleuve Niger (OHVN) est hors-norme. Des contre-expertises ont été également effectuées au Sénégal et en France.
Début avril dernier, une réunion d’urgence a été convoquée pour présenter les résultats des analyses et les mesures à prendre en vue de remédier aux insuffisances constatées. Le groupement d’intérêt économique, chargé de la gestion et donc la préparation et le lancement ainsi que le dépouillement des Dossiers d’appel d’offres, écrit aux principaux fournisseurs leur enjoignant le retrait de la quantité d’engrais mis en cause. Ce qui représente 1,6% des importations du Mali. C’est-à-dire, 3 404 tonnes sur 211 999 tonnes.
Querelle de positionnement politique ?
Rien n’est moins sûr. Le Rassemblement pour le Mali, à la faveur de l’élection de son président à la tête du pays en juillet-août 2013, est en pleine restructuration de ses instances en vue d’un prochain congrès électif. Congrès qui verra, pour la première fois depuis 14 ans, le parti changer de main. Parmi les potentiels successeurs au président sortant, Ibrahim Boubacar Kéita, il y a justement le Secrétaire général du parti, non moins Ministre du Développement rural, Bokary Tréta. D’autres personnalités du parti sont citées, au nombre desquelles le Ministre de l’Energie, Mamadou Frankaly Kéita, le Président du Conseil économique social et culturel, Boulkassoum Haidara, qui assure l’intérim du président sortant, le Directeur de campagne du candidat IBK, Abdoulaye Idrissa Maiga voire le Président de l’Assemblée Nationale, Issiaka Sidibé, sans oublier les inconditionnels de la Première Dame, Kéita Aminata Maïga. Il ressort du constat qu’aujourd’hui, des dissensions intestines minent le camp présidentiel. L’interpellation du Ministre Tréta par un député issu de la Majorité présidentielle (Adema) dans cette affaire dite d’engrais frelatés pourrait aussi trouver son interprétation dans cette querelle de leadership entre les différentes factions de la même formation politique. Ce qui fait croire à nombre d’observateurs de la scène politique malienne que le Ministre Tréta est aujourd’hui victime d’une double conspiration. Pour ces théoriciens du complot, l’enfant de Ténenkou n’est ni plus ni moins qu’un mouton noir qu’il faut écarter pour atteindre le Président de la République. La fin de Tréta consacrera inéluctablement celle du Rpm, estime-t-on.
A.B.D
IBK à Koulouba: la dérive irresponsable d’un régime inutile au Mali
Les sorties massives des maliens lors des élections de juillet et d’août 2013 étaient à la hauteur de leur attente face au péril d’un pays qui s’est effondré en 2012 comme un château de cartes.
Deux ans après l’élection d’IBK, l’attente légitime des maliens s’est transformée à une angoisse gigantesque au vu des pratiques du pouvoir d’un président peu amène avec l’argent public et qui flirte dangereusement avec les milieux mafieux et crapuleux.
Aussitôt installé dans ses bureaux à Koulouba, une ancienne bâtisse coloniale qui abrite la présidence de la république du Mali, IBK multiplie à l’infini, les choix malencontreux (rénovation de sa privée avec les milliards de l’argent public, achats coûteux de motos d’apparat, d’avion douteux, de véhicules insolents), d’interminables voyages budgétivores et sans aucune retombée ni pour la stabilité du pays ni pour sa reconstruction.
De scandales financiers en scandales financiers, (marché d’un Boeing douteux, marché dit d’équipements militaires, affaire Michel Tomi, marchés des engrais frelatés) le régime fâche tour à tour le FMI, la banque mondiale, l’Union européenne, l’opposition politique, l’Untm, les organisations paysannes, etc etc.
Si un arrangement budgétaire a pu être trouvé avec le FMI pour continuer à maintenir à flot les finances malmenées du pays par un régime familiale et claniste, ce qui se profile à l’horizon avec les conséquences désastreuses d’utilisation d’engrais frelatés sur l’agriculture du pays et la santé publique du monde rural, est pire qu’une bombe atomique.
Imaginez le pays le plus doté en terre arable en Afrique occidentale et abondamment arrosé par des cours d’eau (fleuve Niger, fleuve Sénégal, les affluents le Bani, le Sankarani et autres lacs intérieurs et bas-fonds qui devraient faire du Mali le grenier de l’Afrique).
Mais les immenses plaines irrigables du delta central du fleuve Niger, l’épicentre de la culture du riz au Mali depuis 1930 (Niono, Diabali, Molodo, Macina, etc), la zone en “diamant” de la culture cotonnière du Mali sud (Koutiala, Fana, Koumantou, Bougouni, etc) sont actuellement menacées d’un véritable tsumami de l’irresponsabilité du régime IBK.
40000 tonnes d’engrais frelatés sont illégalement et impunément introduites dans le quotidien de plus de 5 millions de paysans qui n’ont rien demandé à personne sauf à travailler la terre honnêtement et à gagner à la sueur de leur front dès que les premières goutes des pluies tropicales rythment les saisons chez nous!
Je ne peux cesser de penser aux usines d’égrainage du coton malien, je me refuse de ne plus voir les camions remplis de balles de coton égrainé, défiler entre le Mali et le port d’Abidjan.
Je n’imagine même pas de ne plus voir l’étendue verte des champs de riz de l’office du Niger dès que je traverse le pont de Sansanding ou de Markala et que le longe le canal Coste Omgoiba.
Non c’est impossible, l’irresponsabilité de Bocary Tereta, ministre de la destruction du monde rural sous IBK, ne va pas me priver de cette merveille qui fait du Mali une terre unique en Afrique occidentale.
Et pourtant à lui voir s’accrocher au mensonge devant les députés à l’assemblée nationale: “Il n’y a pas d’engrais frelatés au Mali”, je comprends toute la détermination d’un ministre venu pour s’enrichir sur le dos des millions de paysans maliens.
Le pire est qu’il nie l’existence de ces poisons qui risquent de souiller nos champs pour des dizaines d’années, où le coton ne poussera plus, le riz ne poussera plus, le maïs et le mil sorgho n’en parlons pas.
Et au delà de la baisse annoncée et inéluctable des rendements de nos champs, c’est la contamination de nos nappes phréatiques, de nos produits agricoles et l’exposition de nos paysans et de nos consommateurs aux pires maladies qui soient!
Pour un régime IBK qui ne pense qu’à acheter des avions pour une famille plutôt que de construire des hôpitaux et des écoles de médecine pour améliorer la santé des maliens, vous comprendrez pourquoi je parle d’irresponsabilité quand 40000 tonnes de poisons menacent cette santé précaire.
Mais comme rien était, personne n’est inquièté parmi les coupables de cet énième scandale du régime IBK à commencer par le ministre de la destruction du monde rural, Bocary Tereta sans parler des responsables de la CMDT et des fournisseurs criminels des engrais frelatés qui se la coulent douce avec les dizaines de milliards de l’argent public en poche.
Et pendant ce temps leur patron haut percé à Koulouba est paraît-il “ivre de bonheur” parce que ceux qui ont eu l’audace d’égorger nos soldats à Aguelhoc en janvier 2012 et à Kidal en mai 2014 ne sont plus poursuivis par les juridictions maliennes et au nom de quoi déjà ?
Eh bien mes chers amis, au nom d’une paix qui passe par la régionalisation de notre armée et allocation scandaleuse des ressources financières et matérielles de l’état malien à une horde de voyous sans scrupule du nord de notre pays.
Si c’est cela la paix, j’attends impatiemment de voir comment des fantassins, criminels de métier, qui n’ont jamais été inquiétés par aucune justice, pour aucun de leurs forfaits peuvent-ils au détour d’un accord signé le 15 mai 2015 ou le 20 juin 2015 (c’est selon le degré de délinquance) et devenir subitement fréquentables et gentils comme de adorables petits enfants de la maternelle?
Permettez-moi de comprendre mes chers compatriotes car je suis confus et avec autant d’irresponsabilité ce régime IBK me donne la nausée.
Salute.
Treta doit est démis de son poste ses une question de fierte
Le probleme avec les auteurs des articles et les commentaires c’est tjrs le pour ou le contre et c’est vraiment dommage Le tintamarre autour de cette affaire n’est pas fortuit , d’autant plus qu’elle a ete transmise a la justice A mon avis la responsabilté doit etre situer au niveau de la reception des produits Le fractionnement du volume des commandes de l’Etat est une bonne chose pour le monde des affaires a condition que les beneficiaires aient la capacité d’honoré leurs engagements
Monsieur le journaliste, ce que vous venez d’écrire n’est ni plus ni moins que la revue de la mauvaise presse publiée sur cette affaire.
Ce torchon ne méritera pas que vous soyez appelé au cabinet du ministre pour recevoir votre enveloppe.
Essayez de faire mieux.
Treta a échoué devant les députés, les journalistes plus brillant que toi ont abandonné sa défense. Vous remarquerez qu’aucun journaliste n’est revenu 2 fois.
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