À nouveau interpellé à l’Assemblée nationale : Bocary Tréta contre-attaque les arguments de Mariko

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Bocary Tréta
Bocary Tréta

Tous les sujets soulevés relevaient simplement d’autres départements ministériels. Ce qui n’a pas empêché le ministre Tréta de réagir avec des arguments irréfutables. La première question auxiliaire adressée par le député Oumar Mariko au ministre Tréta a porté sur  la politique de l’Etat sur la problématique de l’accaparement des terres. Sur cette question, le ministre du Développement rural a rectifié l’élu de Kolondiéba qui aurait, en effet, mieux fait certainement de se rendre, dans les temps qui courent auprès des siens à Kolondiéba, de jouer à la figuration médiatique dans la capitale avec la bénédiction urbi et orbi de ses amis, les anciens putschistes de Kati.

 

Pour le ministre, l’accaparement de terres, dont la gestion relève en réalité du ministère des Affaires foncières, est un concept impropre au regard des modes de tenures foncières connues chez nous au Mali, la politique de sécurisation du foncier agricole étant placée au cœur des activités du ministère de l’Agriculture. Au stade actuel, dira le ministre, la problématique du foncier agricole est annoncée de façon centrale dans les dispositions majeures de la Loi d’orientation agricole qui consacre l’élaboration de la politique foncière agricole et de la loi sur le foncier agricole. Ainsi le ministère s’est engagé, à travers un processus participatif et transparent, à construire les deux instruments de gestion foncière en milieu rural, à savoir les textes de la Politique et de Loi sur le foncier agricole.

 

Les innovations attendues sont la sécurisation des droits fonciers individuels et collectifs, la sécurisation des transactions foncières, le développement et la promotion des institutions décentralisées de gestion foncière et la prise en compte du genre dans la gestion du foncier. Ces nouvelles mesures, qui garantissent les droits fonciers des ruraux, se trouvent en phase avec la Loi d’orientation agricole du Mali qui consacre la coexistence des deux catégories d’exploitations agricoles, à savoir l’exploitation agricole familiale et l’entreprise agricole. Les cas d’espèces de Sanamandougou et Saou relèvent en effet du bail ordinaire faisant allusion aux terres en friches non aménagées qui sont attribuables à toute personne physique ou morale sur la base d’une demande adressée à la direction générale de l’Office du Niger. Le point évoqué par le député a fait l’objet d’une compensation réglementaire sur 140 ha, en plus d’une école et d’un appui de 60 516 000 Fcfa, aujourd’hui voilés. Une Commission régionale poursuit sa médiation.

 

L’autre question auxiliaire a porté sur la rumeur selon laquelle la structure faîtière de l’Un-Scpc aurait été mise en place avant le renouvellement des structures de base. Une question qui relève du ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord. Le ministre a indiqué qu’il était seulement question d’une harmonisation, conformément aux dispositions légales prévues par l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives (Aurscoop) entré en vigueur le 15 février 2011, alors que les coopératives au Mali étaient régies par la loi n°01-076 du 18 juillet 2001 jusqu’à l’entrée en vigueur de l’Acte uniforme de l’Ohada relatif au droit des Sociétés coopératives le 15 février 2011.

 

Ainsi, à la date du 18 mars 2007, a été élu l’actuel bureau de l’Un-Scpc pour un mandat de trois ans, renouvelable une seule fois (17 mars 2010 et 16 mars 2013). Le 15 décembre 2010 marque la date de ratification de l’Acte uniforme de l’Ohada relatif aux coopératives et le 15 février 2011, la date d’entrée en vigueur de l’Acte uniforme de l’Ohada (90 jours) avec un moratoire de deux ans (réf. Article 389) qui s’est achevé au 15 mai 2013. À la faveur de cette harmonisation, il a été procédé à un regroupement de l’ensemble de ces différentes organisations de producteurs de coton, à savoir l’Union nationale des sociétés coopératives de producteurs de coton, le Syndicat pour la valorisation des cultures cotonnières et vivrier au Mali, le Syndicat des producteurs de coton et vivriers, le Centre de gestion rural, le Syndicat des producteurs agricoles du Mali Ouest, le Mouvement biologique du Mali et le Syndicat des exploitants agricoles de Kita.

 

La troisième question du député Mariko a porté sur le recours à la chaux dans l’agriculture. En effet, a expliqué le ministre, face au phénomène de stagnation, voire de régression des rendements du coton, il a été jugé opportun de mener des analyses des sols afin de mieux cerner les causes. Le taux d’acidité élevé a été révélé dans certains bassins cotonniers comme l’une des causes potentielles. Pour y remédier, l’utilisation de la chaux s’est avérée être une technique très efficace afin de corriger l’acidité des sols. L’application de la chaux améliore la teneur en calcium et en magnésium du sol. Cet apport d’éléments calciques et magnésiens favorise l’absorption des engrais par les plantes, entraînant ainsi l’augmentation des rendements, tout en améliorant la structure et la stabilité du sol.

 

Allusion faite à la qualité des engrais, le ministre a rectifié qu’il s’agit de seulement 3 404 tonnes d’engrais hors normes, suite aux analyses effectuées et non de 40 000 tonnes. Une manière de démonter la cabale ourdie contre un ministre qui ne demande qu’à faire son travail. Dossiers clos alors ! Chacun dans son rôle.

 

Mohamed TOURE

(Correspondance particulière)

 

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1 commentaire

  1. Le Dr sait la vérité et il sait aussi qu’il est entrain de dire du faux aux Maliens. Par contre l’autre Dr c’est à dire Mariko ne dit que la vérité . Dans le dialogue des docteurs seule la vérité triomphe.
    Félicitations à l’honorable Mariko

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