L’assurance est donnée par le patron du Centre national de lutte contre le criquet pèlerin, M. Fakaba Diakité, qui précise, au passage, que malgré les conditions favorables à la naissance et à l’épanouissement de l’insecte, la situation dans l’ensemble demeure très calme.
Dans un pays comme le nôtre encore meurtri par les conséquences de l’invasion acridienne de juillet 2004, l’inquiétude (en cette période de début des récoltes) est toujours présente quant à une éventuelle attaque des déprédateurs. Et l’atteinte des objectifs du ministre de l’Agriculture, qui table sur plus de 4 millions de tonnes à l’issue de la présente campagne, passe nécessairement par une situation stable. Fort heureusement, il n’y a pas péril en la demeure. Cette année, le Mali est à l’abri d’une invasion acridienne. C’est du moins ce qui ressort de l’avis du coordinateur du Centre national de lutte contre le criquet pèlerin, M. Fakaba Diakité, qui, au cours d’entretien qu’il nous a accordés, rassure que malgré les bonnes conditions, favorables à la survie et à la reproduction de l’insecte, la situation demeure calme, et aucune signalisation n’a été enregistrée au cours de la décade du mois de septembre. Pour le technicien, ce constat d’accalmie est aussi bien valable dans notre pays que dans tous les dix Etats du Maghreb et du Sahel occidental. A savoir (pour le Maghreb) l’Algérie, le Maroc, la Libye, la Tunisie, et pour le Sahel, outre le Mali, le Tchad, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Burkina Faso.
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Et pour parer à toute éventualité, le département chargée de la lutte contre l’insecte avait déjà pris le devant à travers le déploiement, le 13 août dernier, d’un dispositif assez costaud sur le terrain. Ce, grâce au financement du gouvernement de notre pays en partenariat avec la FAO, à travers le programme EMPES, et la Banque Mondiale à travers le PALUCP, Projet africain de lutte d’urgence contre le criquet pèlerin.
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C’est ainsi dans le cadre de la prospection conjointe avec la Mauritanie, 5 équipes disposant de matériels adéquats, ont mené une mission de 15 jours soldée par des résultats assez satisfaisants. Par ailleurs, cinq autres équipes ont été déployées à Kidal et une partie de la région de Tombouctou. Lesdites équipes étaient reparties comme suit : la première s’était investie dans le Timétri, la seconde dans le versant Ouest de l’Adrar des Iforas jusqu’à la vallée du Tilemsie. La troisième équipe de prospection avait élu ses quartiers au centre de l’Adrar des Iforas, et quant aux 4ème (enlevée par les bandits armés suite aux derniers évènements) et 5ème équipes, elles étaient déployées respectivement dans le versant Est de l’Adrar et au Nord-ouest de Tombouctou. Les équipes, qui s’y étaient déployées pour une durée de 3 mois, étaient obligées de replier au bout d’un mois, regrette notre interlocuteur. Ce, après les malheureux évènements survenus dans le septentrion suite aux attaques perpétrées par les bandits armés. Cependant, cela n’affecte en rien à la stabilité sur le front acridien, soutient-il.
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Bref, la vigilance était de mise sur les zones grégarigènes. Et en plus du stock national de pesticides qui est estimé actuellement à environ 221.684 litres, les équipes de prospection disposaient chacune d’un prospecteur, trois véhicules tout terrain et autant de chauffeurs, un guide, un manœuvre et de 24 éléments d’escorte. Comme pour dire que le Centre national de lutte contre l’insecte a pris bonne note des insuffisances constatées dans le dispositif lors de l’invasion de juillet 2004.
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Issa Fakaba SISSOKO
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