Depuis des mois, les travailleurs de la Confédération des Sociétés Coopératives Productrices de Coton (CSCPC) du Mali ne perçoivent plus leur salaire. Ils broient du noir. Pour éviter que leur situation économique ne pourrisse davantage, ils interpellent les Autorités de tutelle afin qu’elles s’impliquent pour favoriser le renouvellement du Bureau de la CSCPC du Mali. Qui en est la cause. Mais que s’est-il réellement passé pour que l’on en arrive à une telle situation ?
En effet, un petit rappel des faits s’impose pour comprendre la situation malencontreuse qui est à l’origine de la crise. Les procédures électorales ont commencé avec les élections (Août 2022) des organes de gestion et d’administration au niveau des coopératives, secteurs et fédérations. Où les choses ont relativement bien tournées. Par contre, c’est au niveau de l’élection du Bureau de la Confédération, , tenue le 1er Octobre 2022, que les choses ont finalement pris une autre tournure. Notamment avec l’arrestation extrajudiciaire du mandataire judiciaire, qui n’est autre que le président du Bureau de vote, par la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ). Cet évènement rocambolesque est curieusement survenu quasiment à la fin des opérations de vote.
Pourtant, jusque-là, tout avait été fait dans les règles de l’art. Le président, vice-président et Secrétaire Général avaient été élus. Sans coup férir. Ainsi, c’est la coalition Fana-OHVN et Sikasso qui avait raflé tous les postes administratifs. Il ne restait plus qu’à élire le Délégué à l’Approvisionnement, l’Organe de Gestion, pour finaliser l’élection des membres du Bureau de la CSCPC. La tendance était nettement favorable à la Coalition Fana-OHVN et Sikasso. Elle avait déjà obtenu 11 voix contre 09 à son challenger, la coalition Koutiala-Kita. Et allait gagner tous les postes du Bureau de la CSCPC. Mais c’est quand le mandataire judiciaire s’apprêtait à proclamer les résultats que surgissent subitement les agents de la BIJ pour l’arrêter. Ce qui équivaut à l’annulation pure et simple des opérations de vote. Qui étaient en cours.
En somme, tout à commencer à dégénérer avec les élections des membres du Bureau de la Confédération, tenue le 1er Octobre 2022. Où les choses ont mal tournées, avec « l’enlèvement du mandataire judiciaire », qui n’est autre que le président du Bureau de vote, par la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ). Cet évènement est survenu quasiment à la fin des opérations de vote.
Dès lors tout est bloqué au niveau de la CSCPC du Mali. Il n’y a plus de mandataire pour superviser les votes. Et sans renouvellement du Bureau, il n’y a plus de signataire. Toutes les activités sont ainsi arrêtées. Ce qui fait que des familles entières souffrent parce que leurs Chefs ne perçoivent plus leur salaire. Il faut instamment mettre fin à cette situation chaotique qu’injuste. Sans compter que le monde paysan des Cotonculteurs a fortement besoin d’un Bureau pour pouvoir organiser au mieux ses activités. Les plus Hautes Autorités sont donc vivement interpellées pour y mettre fin à cette situation chaotique.
Y S (Correspondance particulière)*