La 8ème session du Comité national de pilotage du Programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO/WAAPP) phase II s’est tenue, le mercredi 06 décembre 2018, dans la salle de conférence de la Direction des finances et matériels du Ministère de l’Agriculture. C’était en présence du Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, Dr. Abdoulaye Hamadoun ; du Coordinateur national PPAAO/WAAPP, Dr. Aly Kouriba ainsi que des membres dudit comité.
Au cours de cette 8èmesession du Comité national de pilotage du Programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO/WAAPP), Phase II, les participants avaient l’objectif d’examiner le rapport d’activités 2017 et le Plan de travail, assorti du budget annuel 2018 (PTBA). Ainsi, il est à dire que cette session se tient à une période où le projet se trouve à la croisée des chemins. En effet, le WAAPP-2A qui s’achève en fin 2018 se trouve à un tournant décisif de son évolution. Les activités se caractérisent par l’élaboration du rapport d’achèvement de la présente phase et celle des activités du Programme de transformation de l’Agriculture en Afrique de l’ouest (PTAAO) appelé à le remplacer. Ce programme s’attachera à mettre à l’échelle les importants acquis du PPAAO et faire de l’accès au marché des produits agricoles les défis majeurs de développement de nos États.
En outre, au cours de l’année 2017, le projet a obtenu de nombreux résultats qui sont : l’harmonisation des textes nationaux relatifs aux engrais, pesticides et semences avec ceux de la CEDEAO; la diffusion de plusieurs textes au Mali et la valorisation des produits des acteurs de la recherche agricole du Mali.
Selon le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, Dr. Abdoulaye Hamadoun, dans le cadre de l’accompagnement pour la certification aux normes ISO du Centre national de spécialisation Riz, les travaux de réhabilitation des parcelles expérimentales, de clôture, de planage, et d’assainissement de la cité administrative sont terminés à Kogoni, Niono et Mopti. Il a renchéri que les travaux de construction du Laboratoire d’entomologie de Sikasso et du Laboratoire de technologie alimentaire de Sotuba sont en cours de finition. Et de rassurer que la construction de la maison des hôtes de Niono avance avec un taux de réalisation de 80%.
De surcroît, dans le cadre du renforcement de capacités des chercheurs, le SG Hamadoun a souligné que 54 étudiants ont définitivement terminés leurs études de master sur 123 inscrits et 48 doctorants poursuivent leur formation. Concernant la diffusion à grande échelle et l’adoption des technologies, il a soutenu qu’il est important de noter que 3 500 tonnes de semences sélectionnées certifiées ont permis de toucher 110000 bénéficiaires dont 47% de femme; 21 tonnes de semences fourragères ont été diffusées auprès de 1597 bénéficiaires ; 4 847 vaches ont été inséminées avec 7 352 paillettes (doses de semences).
En sus, dans le domaine de l’embouche bovine, le SG Dr. Abdoulaye Hamadoun a asséné que le programme vise à moderniser la commercialisation d’animaux de qualité à travers un partenaire public-privé. A cet effet, il a éclairé que le projet a facilité la mise en place d’une ceinture sanitaire (conforme à l’OIE), l’identification des vétérinaires privés locaux chargés de l’encadrement des 50 unités d’embouche, en rapport avec 1000 éleveurs/emboucheurs (individuels, associations, coopératives). A l’en croire, ces unités d’embouche retenues sont immatriculées et enregistrées, sur la base de critères normatifs convenus. Il a profité de l’occasion pour remercier les partenaires techniques et financiers notamment la Banque mondiale, le CORAF et les structures partenaires pour leur contribution actives à l’exécution correcte des activités du projet WAAPP-2A.
Par ailleurs, il faut rappeler que le PPAAO/WAAPP) est une initiative sous régionale qui regroupe 13 pays de la CEDEAO. Il est coordonné par le CORAF et financé par la Banque mondiale sur fonds IDA. Son objectif est de générer et de diffuser des technologies éprouvées dans les pays de la CEDEAO, contribuant ainsi à une augmentation durable de la productivité dans les filières prioritaires, d’au moins 15% pour induire une croissance agricole de 6%. Le programme vise également à contribuer à la coopération régionale en matière d’Agriculture en Afrique.
Seydou Karamoko KONE