Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a présidé le mardi 2 mai la 7e session ordinaire du Conseil supérieur de l’agriculture dans la salle des banquets du Palais de Koulouba. Le Conseil a décidé d’octroyer 15 % des terres aux jeunes et femmes pour assurer leur autonomie.
Mardi, le président de la République a salué la tenue du Conseil supérieur de l’agriculture, rencontre stratégique pour notre économie. Au sujet de la campagne agricole 2016-2017, il a salué les résultats engrangés par les acteurs. Pour lui, ils méritent d’être portés à la connaissance de l’opinion nationale et internationale pour marquer la volonté politique et l’engagement du gouvernement à faire du secteur agricole le levier de la croissance économique de notre pays.
S’agissant des intrants agricoles, le chef de l’Etat a insisté sur leur gestion judicieuse pour le bonheur des bénéficiaires tout en reconnaissant les efforts déployés par le département. “J’apprécie à sa juste valeur les mesures prises afin de moraliser les dépenses publiques concernant la gestion et la qualité des intrants utilisés par les producteurs et la maîtrise du circuit d’approvisionnement”, ajoutera-t-il.
Pour le chef de l’Etat, président du Conseil supérieur de l’agriculture, les résultats obtenus au cours de la campagne écoulée sont flatteurs : 8 849 551 tonnes de céréales avec un excédent de 3 770 070 tonnes, 647 000 tonnes de coton graine, 45 624 tonnes de viande rouge, 5664 vaches inséminées et 30 187 000 d’animaux vaccinés…
“Tous ces résultats importants accumulés prouvent à suffisance que l’attribution des 15,1 % du budget national au secteur du développement rural a permis d’améliorer les performances”, a-t-il indiqué.
Il a nourri l’espoir que le vote récent de la loi sur le foncier agricole apportera des changements profonds dans la sécurisation des droits fonciers individuels et collectifs, tout en limitant les conflits récurrents entre les communautés rurales.
“Je me réjouis du fait que les femmes et les jeunes ne sont pas restés en marge car 15 % des terres seront affectés à leurs besoins pour assurer leur autonomie”, a-t-il annoncé.
Nouveaux villages agricoles
La campagne agricole 2017-2018 sera marquée par deux nombreux projets de développements agricoles. Elle verra le démarrage du processus de création des Nouveaux villages agricoles (NVA) qui permettront d’accélérer la modernisation et la transformation structurelle du secteur agricole à travers l’émergence d’un nouveau type d’agriculteur bénéficiant de toutes les commodités lui permettant de se fixer en milieu rural et surtout les possibilités d’emplois pour les jeunes.
S’y ajouteront l’accélération du rythme des aménagements hydro-agricoles devant atteindre les 86 % des prévisions de 100 000 ha à l’horizon 2018, l’élargissement de la gamme de matériels agricoles, en plus des tracteurs, à d’autres types d’équipements afin de couvrir les besoins réels des producteurs.
Le secteur de l’élevage n’a pas été occulté par le conseil. Il verra l’insémination de 21 000 vaches et 1000 petits ruminants pour la production de viande et de lait.
Aux termes du Conseil, le programme de campagne agricole 2017-2018, le programme d’équipements des exploitants agricoles en petits matériels de mécanisation et de motorisation, ainsi que la poursuite du programme de subvention des intrants agricoles ont été validés. Tout comme le programme de recrutement de 500 agents et le maintien de 15 % du budget national en faveur de l’agriculture.
O. D.
Bonjour,
Peut-on dire que c’est de la discrimination ?
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