Pour cette année encore, le plus grand rendez-vous du savoir-faire agricole, pastoral et de la pisciculture du Mali se tient. La 5ème édition du Salon International de l’Agriculture(SIAGRI) a ouvert ses portes vendredi dernier, sous la présidence du président de la République Ibrahim Boubacar Keita, accompagné de son Premier ministre Moussa Mara. Prévu du 18 au 26 avril, cette édition a pour thème : « les exploitations agricoles familiales, fondement de la sécurité alimentaire ».
Cette 5ème édition du SIAGRI se déroule autour de quatre principaux volets d’activités. Il s’agit des expositions de produits portant sur sept grands pôles. Notamment, les pôles de produits de pêche et d’aquaculture, le pôle services et métiers de l’agriculture produits transformés et unités agroindustrielles, le pôle des filières végétales et horticoles, le pôle matériels et équipements agricoles et le pôle animaux pour présenter la biodiversité du patrimoine génétique national.
En plus, des conférences et symposiums sont organisés autour du thème central de l’édition (les exploitations agricoles familiales, fondement de la sécurité alimentaire), sous forme de panels.
Il y a aussi, le volet « rencontres professionnelles » qui permet aux exposants et visiteurs professionnels d’être informés sur les activités quotidiennes du salon. Dans ce volet d’activités, un espace d’échanges est dédié aux rencontres entre professionnels et investisseurs sur les opportunités d’investissements en plus du salon VIP du président de l’APCAM.
La cerise sur le gâteau est le « concours d’animaux » qui est un événement phare du salon qui mettra en compétition une dizaine de races animales sélectionnées parmi les meilleures dans leur catégorie.
Pour rappel, cette 5èmeéditiondu SIAGRI est organisée par l’APCAM avec son partenaire, l’agence de communication ‘’Spirit M’cann’’ sous l’égide du ministère du Développement rural.
Cette édition, comme les précédentes vise à faire la promotion de la compétitivité des filières agricoles, de l’agroalimentaire, de l’agro-industrie du Mali, de la sous-région et à l’échelle internationale à travers des chaines de valeurs agricoles.
Toutes choses qui se passent à travers des expositions, des conférences, des visites dans les stands….
Après quatre éditions qui ont toutes été un succès, le thème retenu pour cette présente édition est : « les exploitations agricoles, fondements de la sécurité alimentaire ».
Reconnaissance de l’importance des exploitations agricoles
Ce choix, selon les organisateurs, est motivé par la ferme volonté de promouvoir le secteur agricole, de contribuer à la stabilité économique et sociale du pays à travers la création d’emplois formels et informels, d’activités génératrices de revenus. Mais aussi, de garantir la sécurité alimentaire et l’amélioration du cadre de vie des populations.
Autre motivation du choix de ce thème, c’est qu’il cadre avec la politique du gouvernement qui a opté pour le choix des exploitations agricoles familiales pour garantir la souveraineté alimentaire et faire du secteur le moteur de l’économie nationale.Cette édition de SIAGRI met ainsi en exergue les exploitations agricoles familiales, leur importance dans la sécurité alimentaire des populations…
Ce salon constitue un moment pour les Maliens de découvrir l’agriculture et toutes ses perspectives, de créer des relations et des opportunités d’affaires, de saisir la culture de l’entreprenariat.
Selon Bakary Togola, président de l’APCAM, cette 5ème édition du SIAGRI permet aux acteurs de découvrir les nouvelles technologies mises en place par les chercheurs pour l’agriculture. C’est aussi un espace d’échanges, du donner et du recevoir.
Pour lui, le Mali n’est pas un pays pauvre comme on veut le faire croire car, il suffit de visiter les stands pour se rendre compte des immenses potentialités du pays. Qui donnent une large vue sur ce que les chercheurs ont mis en place dont la mise en œuvre permettra le développement du secteur agricole.
Il a salué les femmes qui contribuent beaucoup au développement du pays. Aussi, il a demandé aux autorités de valoriser davantage ce salon.
Avant d’inviter les jeunes à s’intéresser davantage à l’agriculture, qui pour lui est la plus grande réserve d’emplois.
« On peut devenir milliardaire à travers l’agriculture, l’élevage et la pèche, il suffit d’avoir la volonté, le courage et la conviction nécessaire. Sans avoir besoin d’aller travailler dans un bureau comme le souhaitent la plupart des jeunes du Mali », a-t-il laissé entendre.
Et d’inviter les jeunes diplômés sans emplois à approcher les services de l’APCAM pour ceux qui veulent évoluer dans le domaine agricole.
L’occasion a été opportune pour le président de l’APCAM de lancer un appel aux autorités politiques d’emboiter le pas au Burkina Faso, où les autorités ont mis en place des systèmes de retenus d’eau qui permettent aux agriculteurs, éleveurs et pêcheurs d’avoir de l’eau pendant toutes les saisons.
Passer de l’agriculture de subsistance à l’agriculture d’entreprise !
Le ministre du Développement rural, Dr Bocari Tereta pour sa part a remercié le président de l’APCAM pour tout ce qu’il fait depuis son élection à la tête de cette institution.
Selon lui, ce salon est très important pour le Mali dont le développement repose sur le secteur agricole. A l’en croire, les exploitations agricoles familiales jouent un rôle incontournable dans la sécurité alimentaire des populations.
Cependant, pour assurer la sécurité alimentaire et le développement, il faut passer de l’agriculture de subsistance à l’agriculture d’entreprise pour faire du Mali un pays exportateur et émergent à l’horizon 2018. Toute chose qui passe, entre autres, par la maitrise de l’eau, la diversification de la production végétale animale et halieutique, le développement de l’agro-industrie…
Dr BocariTereta a salué les efforts du président IBK dans ce sens, qui a décidé d’augmenter à 15%, la part de l’agriculture dans le budget national.
Après la coupure du ruban symbolique et la visite des stands accompagnés de son Premier ministre Moussa Mara, IBK a exprimé toute sa satisfaction pour tout ce qu’il a vu à ce salon.
Selon lui, il n’y a pas d’autre salut pour le Mali que l’agriculture. Aussi, pour résorber le chômage des jeunes, l’agriculture constitue une issue très heureuse et très porteuse.
Un espace du donner et du recevoir !
Ce salon est une occasion de faire connaitre les capacités de production des acteurs. Mais aussi de mettre à leur disposition, les dernières technologies mises en place par les chercheurs.
En effet, ce salon constitue un espace du donner et du recevoir car, il permet aux acteurs du secteur de l’agriculture de s’informer sur les techniques nouvelles et les possibilités d’équipements, d’approvisionnement et d’organisation pour l’amélioration de la production et de la productivité, de la transformation, de la conservation et de la commercialisation de leurs produits.
En plus de contribuer à la promotion des entreprises évoluant dans le domaine de l’agroalimentaire et agroindustriel au Mali, de faciliter le partenariat commercial.
Il permet aussi de faire la promotion de la sécurité sanitaire et la traçabilité des produits agroalimentaires, la création d’un cadre dynamique de développement et des échanges entre les producteurs, les opérateurs économiques, les services d’appui et les partenaires au développement ainsi que l’institutionnalisation des cadres thématiques concernant l’agriculture et ses activités connexes.
Georges Diarra
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Les coulisses du SIAGRI: IBK réalise ses photos de campagne !
Après la cérémonie d’ouverture marquée par la coupure du ruban symbolique, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita s’est mis dans la peau de son prédécesseur Amadou Toumani Touré qui, durant ce genre d’évènements, visitait tous les stands, échangeait avec les exposants durant des heures. C’était le cas chaque année lors de la FEBAK (Foire d’Exposition de Bamako), un rendez-vous annuel qui drainait à Bamako des commerçants venant de tous les continents. C’était aussi le cas lors des éditions du SIDEAU où ATT n’hésitait pas à sillonner tous les stands pour, dit-il, encourager les exposants. Une manière de les honorer de sa présence. Lors de ces visites, le président ATT n’hésitait pas à immortaliser ces instants avec ces exposants à travers de séances photos. Lors de ces visites, en vrai militaire, ATT marchait durant des heures sous le soleil à la rencontre des commerçants installés dans leurs stands. On pouvait apercevoir certains de ses ministres, sous le coup de la fatigue et de la chaleur, abandonner la randonnée.
C’est au même exercice qu’IBK s’est donné vendredi dernier après la cérémonie d’ouverture du SIAGRI. Accompagné de son Premier ministre, Moussa Mara, du ministre du Développent rural, Dr BocariTéreta, du président de l’APCAM, Bakary Togola, IBK a pu faire le tour des stands. Alors que nombreux sont ceux qui avaient pronostiqué qu’il ne pouvait pas tenir comme ATT. Finalement, il a pu le faire même s’il sortait, à chaque deux minutes, son mouchoir de sa poche pour s’essuyer le visage.
Une visite à l’issue de la quelle, il s’est dit émerveillé par ce qu’il a vu. Mais aussi, d’avoir réalisé de belles images avec le monde agricole, pastorale et de la pèche pour appâter plus de Maliens aux élections à venir. Voodoo assure !
Un Bœuf d’une tonne 10 kilos vendu à 3. 500. 000 FCFA
C’est surtout lors de la visite de la partie réservée aux animaux, reptiles, poissons… qu’IBK a le plus été émerveillé lors de sa visite des stands des exposants.
Arrivé devant le stand de cette dame, propriétaire d’un bœuf qui pèse une tonne et 10 kilos, IBK et sa délégation ont été séduits à la vue de cet animal. Appartenant à une dame qui dit l’avoir élevé depuis qu’il était veau avec l’aide de son fils. Emerveillé, IBK et sa délégation échangeront avec cette dame, la cinquantaine bien sonnée.
Visiblement émerveillé devant la taille et le poids de l’animal, IBK n’a pas manqué de lui demander comment elle a élevé ce bel animal. En réponse, celle-ci lui fera savoir que c’est un animal qu’elle a acquis depuis tout petit avant de l’élever avec l’aide de son fils.
L’animal, selon ses explications pèse aujourd’hui une tonne et 10 kilogrammes. Et il est vendu au prix de 3. 500.000 FCFA.
Des vaches qui produisent entre 18 et 20 litres de lait par jour
A cette 5èmeédition du SIAGRI, toujours dans la partie des animaux, les visiteurs ont été émerveillés de voir des vaches laitières qui produisent entre 18 et 20 litres de lait par jour. Une démonstration a d’ailleurs été faite devant le chef de l’Etat et sa délégation.
Selon, le propriétaire de ces vaches, leur prix va au-delà de 1.500.000 FCFA car il s’agit d’une espèce rare qu’on ne trouve pas ici au Mali. Mieux, leur prise en charge nécessite beaucoup de moyens. En plus de la qualité du lait qu’elles produisent.
Rassemblés par Georges Diarra
