La capitale malienne, Bamako, abrite, pendant deux jours (5 et 6 décembre 2017) les travaux de la 4è Conférence Ouest Africaine de l’Agriculture Ecologique et Biologique (WafrOnet). Sous la présidence du Ministère de l’Agriculture du Mali, la conférence du WafrOnet, a débuté ses travaux, à l’hôtel Mandé, en présence de plusieurs invités de marque : Simplice Davo VODOUCHE (Représentant du président de WafrOnet), Dr David AMUDAWI (Représentant du président du Comité directeur continental de l’initiative d’agriculture biologique et écologique en Afrique ; le directeur du Comité exécutif d’AfrOnet ; le directeur de l’IFOAM-Organique International, etc.
Cette rencontre de Bamako révèle un caractère particulier : elle donne l’occasion aux ateurs maliens et de la sous région, d’exposer et d’échanger les meilleures pratiques, les savoirs et les instruments utiles à l’établissement de partenariats fructueux ainsi qu’à la promotion d’une agriculture durable et rentable pour les différents acteurs concernés. L’un des objectifs recherchés par l’agriculture écologique et biologique, c’est aussi de créer les conditions d’une large adhésion des acteurs à ce type d’agriculture qui, parce qu’elle utilise moins d’espace cultivable et de pesticides, se veut économique et protecteur de l’environnement.
Avec pour thème central «Opportunités émergentes de l’Agriculture Ecologique et Biologique : opportunité pour les développements nationaux et régionaux en Afrique», les assises de Bamako prévoient plusieurs panels aucours desquels d’importantes sous thèmes seront abordés : «Stratégie régionale pour le coton» ; «Changement Climatique et Agriculture Ecologique et Biologique » ; «Institution de l’Agriculture Ecologique et Biologique dans les politiques nationales et sous régionales »…
Dans ses mots de bienvenue aux participants, Tiassé Coulibaly, président de l’Association des organisations paysannes (Aopp), a d’abord salué les autorités et les partenaires pour les soutiens multiformes apportés au secteur de l’Agriculture, au Mali. Avant d’inviter les organisations paysannes maliennes à être assidues à une rencontre d’une très grande importance. Le Secrétaire général de l’APCAM expliquera, en quelques mots, les raisons de l’engagement de sa structure dans la promotion de l’Agriculture Bio : «Nous apportons notre soutien à cette agriculture bio, parce que nous voulons produire qualité et quantité», a déclaré le représentant du président de l’APCAM.
L’agriculture écologique et biologique est un système de production qui maintient et améliore la santé des sols, des écosystèmes en s’appuyant, notamment, sur des processus écologiques, la biodiversité et des cycles adaptés aux conditions locales. C’est une forme d’agriculture qui fait très peu de place à l’utilisation d’intrants ayant des effets adverses. « L’Agriculture Ecologique et Biologique est un maillon essentiel dans la réhabilitation du secteur agricole vis-à-vis des acteurs nationaux et internationaux ; Elle constitue un puissant levier susceptible de stimuler l’investissement national et international au profit de nos producteurs nationaux et ceux de la sous région », a déclaré dans son discours d’ouverture, le représentant du ministre de l’Agriculture, M Keïta. «Au Mali, comme ailleurs, il y a aujourd’hui la nécessité de définir les nouvelles formes de partenariat et d’améliorer les partenariats existants, car l’environnement de l’agriculture a suivi des modifications profondes avec l’apparition de nouveaux acteurs, de nouvelles alliances avec des enjeux et des risques », ajoute t-il. Pour M Keïta, la politique de Développement Agricole qui est souhaitée, au Mali, repose sur la modernisation de l’agriculture familiale. «Nous sommes convaincus que cette option est un facteur de l’émergence d’un secteur agricole équilibré, compétitif et intégré dans l’économie sous régionale», a-t-il indiqué.
Papa Sow/Maliweb.net