Du 12 au 13 décembre, l’hôtel Radisson a servi de cadre à un important séminaire sur les TIC au service de l’agriculture en Afrique. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre des NTICs, Jean-Marie Sangaré, qui avait à ses côtés le Directeur général d’Orange Mali, Jean-Luc Bohé et le représentant du ministre du développement rural.
Dans son allocution, Jean-Luc Bohé a tout d’abord tenu à indiquer qu’Orange est désormais présent dans plus de 20 pays et a plus de 95 millions de clients en Afrique et au Moyen‑Orient. Avec leur potentiel de développement économique et démographique, ces pays émergents constituent de formidables leviers de croissance. L’Afrique est en effet le 2ème marché mobile au monde, avec 500 millions d’utilisateurs attendus à l’horizon 2016.
M. Bohé a fait remarquer que les enjeux d’Orange sur ces marchés sont étroitement liés aux besoins et aux usages d’une population majoritairement rurale. En Afrique subsaharienne en particulier, plus de 60% des actifs sont des agriculteurs. Dans certains pays, comme le Mali ou le Niger, le secteur agricole emploie même 90% de la population.
Pour conclure, il dira: «Convaincu que les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle crucial dans le développement socioéconomique de ces régions et, par là même, dans le développement de son activité, Orange AMEA s’est lancé, il y a deux ans, dans le déploiement de services m‑Agri, ou services mobiles pour l’agriculture. Objectif: améliorer la chaine de valeur agricole et, par voie de conséquence, le quotidien des agriculteurs».
Catherine Flouvat, en charge de la RSE à Orange Groupe AMEA, a quant à elle fait remarquer que sont des petits paysans, des transporteurs ou des entreprises agricoles de zones rurales (par définition situées en dehors des villes) qui sont concernés par les services m-Agri. Avant d’ajouter que les défis du monde agricole sont nombreux.
A savoir: une population à nourrir qui devrait atteindre entre 1,5 et 2 milliards de personnes en 2050, un déficit alimentaire croissant, puisque l’Afrique subsaharienne n’est pas encore parvenue à la sécurité alimentaire (870 millions de personnes souffrent de la faim), un exode rural massif associé à une urbanisation croissante, mais peu créatrice d’emplois et un manque de financement important. «Il est évident que le développement de l’agriculture dans ces pays doit passer par l’augmentation de la productivité, la modernisation de la chaîne de valeur et la croissance de la demande locale».
Pour Mme Fatoumata Sangaré Doucouré, chef de projet m‑Agri, la filiale malienne a conclu des partenariats avec l’IER (Institut Economique Rural) et deux ONGs spécialisées dans les services aux agriculteurs: IICD et Rongead. Ces collaborations lui ont permis de bénéficier d’une expérience solide du sujet agricole et de la collecte de données, gages de la crédibilité recherchée par les utilisateurs du service.
Pierre Fo’o Medjo