En vue d’améliorer les productions céréalières et cotonnières, les quotes-parts du producteur ont été respectivement fixées à 14 000 francs CFA pour le sac de 50 kg d’engrais minéral et 3 000 FCFA pour l’engrais organique, 1 500 FCFA pour un kilogramme de semences de maïs hybride et 17 500 F CFA pour un kilogramme de bio-stimulant ovalis. Quant au prix du kilo du coton-graine premier choix, il a été porté à 300 FCFA contre 295 l’année derrière. Afin de sécuriser le cheptel et créer une valeur ajoutée à la production agricole, animale, halieutique et aquatique, l’affectation de 10% de la production de graine de coton aux huileries agréées pour l’alimentation du bétail et des bœufs de labour est également maintenue. Ainsi en a décidé la 14e session ordinaire du Conseil supérieur de l’Agriculture (CSA), tenu le 30 avril 2024, dans les locaux du Palais de Koulouba, sous la présidence du chef de l’Etat, Col Assimi Goita et les regards très attentifs des PDG de la Cmdt et de l’Office du Niger, ci-devant Dr Nango Dembélé et Aliou Badara Traoré.
C’était aussi en présence du PM Choguel K. Maiga et de plusieurs membres de son gouvernement dont le ministre de l’Agriculture, Lassiné Dembélé. Le président de Confédération des Sociétés coopératives des Producteurs de coton (C-SCPC), Yacouba Traoré et plusieurs acteurs du monde rural ont également rehaussé de leur présence l’éclat de cette session qui avait comme objectif de dresser le bilan de la campagne agricole écoulée et de planifier celle à venir.
«Les résultats de la dernière campagne sont globalement satisfaisants», s’est réjoui le ministre Dembélé en remerciant les autorités de la Transition pour leur soutien au monde rural. Quant à la prochaine campagne agricole, toujours selon les explications du ministre de l’Agriculture, elle s’annonce avec un plan ambitieux d’accroissement progressif de la production annuelle de coton et d’aménagement de millions d’hectares destinés à améliorer significativement les rendements.
Le chef de l’Etat, après avoir évalué la campagne cotonnière écoulée, a donné pour sa part les grandes orientations pour les actions futures et fixé un cadre de suivi et d’évaluation des recommandations formulées. Et de souligner l’importance stratégique du secteur agricole, le qualifiant de « secteur vital » pour l’apaisement du pays et son développement économique. Le chef de l’Etat en a profité pour remercier l’ensemble des acteurs et partenaires du secteur agricole pour leur soutien indéfectible par ces temps difficiles pour la nation. Il les a exhortés à continuer leur lutte pour la souveraineté alimentaire et nutritionnelle, soulignant au passage que le bilan positif de l’année écoulée était le résultat de leur travail acharné collectif.
Quant aux recommandations, sur les 14 formulées lors de la 13éme session, 9 ont été entièrement exécutées, soit 64,30 %, et 5 sont en cours d’exécution soit 35,70%. En outre, l’allocation de 9,938 Fcfa aux cotonculteurs tombés dans l’insolvabilité et l’incapacité de solder leurs dettes suite à l’invasion des jassides ont été exécuté à hauteur de souhaits par la CMDT.
Et par rapport à la campagne écoulée, la production cotonnière, sur une prévision de 750.000 tonnes, 582.558,7 tonnes ont été produits, soit un taux de réalisation de 77,7%. Quant à la production céréalière, sur une prévision de 10,9 millions de tonnes, il a été réalisé 9,9 tonnes, soit un taux de réalisation de 91,41%.
A.K
9,938 milliards alloués aux cotonculteurs
La volonté présidentielle exécuté à 100% par la CMDT
À cause de l’invasion précoce des champs par de nouvelles espèces de Cicadelles (Jassides) et des cas d’inondations par endroit, la campagne cotonnière 2022/2023 avait été compromise par une baisse drastique de la production annuelle, plongeant beaucoup de cotonculteurs dans l’insolvabilité et l’incapacité de solder leurs dettes. C’est pour y remédier que l’administration de la CMDT a requis et obtenu des plus hautes autorités un épongement desdites créances au prorata des superficies perdues. Le chef de l’Etat, lors du 13e Conseil Supérieur de l’Agriculture, a ainsi décidé de mettre à la disposition des cotonculteurs une enveloppe de 9,938 milliards de nos francs en vue de les aider à faire face aux conséquences dramatiques de l’invasion des jassides.
Cette volonté présidentielle portée par l’administration de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) a beaucoup soulagé les cotonculteurs maliens qui ont perdu beaucoup de superficie à cause de ses insectes nuisibles. Et, selon des témoignages de paysans, notamment des régions de Dioïla, Sikasso et Koutiala, à la date d’aujourd’hui, toutes les coopératives ont reçu la garantie de l’annulation de leur dette liée à l’attaque des jassides.
Ainsi, dans les proportions de leurs superficies affectées, seuls les cotonculteurs sinistrés ou victimes de l’attaque des jassides ont été bénéficiaires de cette subvention spéciale.
Quant aux modalités pratiques de paiement aux producteurs, elles ont consisté à leur rembourser la valeur des intrants utilisés sur les superficies abandonnées pour ceux d’entre eux qui avaient totalement payé à la CMDT. Pour ceux qui n’avaient pas encore payé, leur dette sera tout simplement effacée. Et seuls les cotonculteurs ayant perdu des superficies sont éligibles à cette somme.
A.Keita