Placée sous le signe du renforcement de la résilience des couches vulnérables, cette session a fait une revue de l’état de mise en œuvre des recommandations de la dernière session et du Plan de réponse 2014 de la Sécurité Alimentaire.
Elle a aussi permis aux participants de partager les résultats de l’évaluation définitive du Système d’Alerte Précoce de la Campagne Agricole 2014 – 2015 et du Cadre Harmonisé, la présentation du Plan National de Réponse 2015 de la sécurité alimentaire et, enfin, la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle présentée par les Gouverneurs de Régions concernant leurs localités respectives.
Rencontre annuelle, ces assises ont permis au Commissariat à la Sécurité Alimentaire de faire le point en ce qui concerne notre pays. De l’intervention de la représentante du Programme Alimentaire Mondial (PAM), Mme Sally Hay Docu, il ressort que la situation reste globalement satisfaisante, avec une campagne agricole excédentaire en 2014.
Malgré cette situation, selon la représentante du PAM, 270 000 personnes sont en difficulté alimentaire, selon le Cadre harmonisé de 2015. Ce chiffre passe à 410 000 en période de soudure. De même, l’enquête SMART de 2014 révèle que 181 000 enfants étaient en situation de malnutrition aigue sévère et 534 000 en malnutrition aigue modérée.
Face à ce tableau, le ministre Tréta a soutenu que le Gouvernement poursuivrait les efforts nécessaires à la mobilisation des ressources internes pour jouer sa partition, avec toute la responsabilité qui sied, à la hauteur des attentes des populations vulnérables. Il a aussi invité les Partenaires Techniques et Financiers à soutenir cette initiative.
S’il n’y a pas péril en la demeure au plan de la situation alimentaire, le tableau de la situation pastorale n’est pas si reluisant, à l’instar des autres pays du Sahel. Signalons qu’au cours de cette session, il a été adopté un Plan National de Réponse à la Sécurité Alimentaire 2015. Nous y reviendrons.
Yaya Samaké
