La 11ème édition de la Bourse aux Céréales s’est tenue, les 16 et 17 février derniers à Ségou, sous le thème : « facteur de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de la valorisation des céréales produites au Mali ». C’était en présence du commissaire adjoint à la sécurité alimentaire, Mme Dicko Astan Diané, du gouverneur de Ségou Georges Togo, du coordinateur de l’Afrique verte (AMASSA/ AVI), du président de l’APCAM, Bakary Togola.
Dans son intervention, Bakary Togola a indiqué que cette édition a été magnifiée par la présence de plus 300 participants constitués majoritairement de productrices, de transformatrices et de producteurs céréaliers. Ceci, selon lui, traduit la vitalité de la bourse et son ancrage réel dans la capitale des Balanzans. Il s’est réjoui de cette évolution positive et a remercié le comité national d’organisation pour les efforts fournis et l’engagement des partenaires pour rehausser chaque année, l’éclat de l’évènement.
Pour lui, la présentation des offres de vente et d’achat confirme que le Mali dispose d’importants stocks au niveau national notamment en mil, sorgho et riz pour garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle et réguler les marchés céréaliers. Il a remercié le Commissaire à la Sécurité Alimentaire pour son engagement et sa détermination à faire de la bourse, un cadre approprié de mise en marché des produits agricoles du Mali. Avant de remercier le gouvernement dans son combat pour la réalisation de la souveraineté alimentaire et de faire du Mali une puissance agricole.
« Cette Bourse aura permis d’établir et de renforcer un partenariat fécond entre les producteurs et les acheteurs d’une part et de raffermir le dialogue entre les différents acteurs publics et privés d’autre part », a-t-il souligné. Avant de poursuivre que cette édition a été aussi l’occasion d’une prise de conscience du rôle de la mise en marché collective des produits agricoles dans l’approvisionnement correct des populations et la stabilité du marché.
Par ailleurs, Bakary Togola dira que cet espace est un cadre privilégié pour fluidifier les échanges en matière de céréales entre les différentes régions du pays. Avant de demander aux agriculteurs de former des coopératives afin de pouvoir recevoir des prêts.
Pour le gouverneur Georges Togo, le choix de Ségou pour cette édition n’est pas fortuit au regard de la place et de l’importance de cette région dans l’agriculture du Mali en général et dans la production de riz en particulier travers l’Office du Niger, l’Office Riz de Ségou et la Plaine de San Ouest.
« La région dispose également d’un important potentiel sylvo-pastoral. La tenue régulière de la Bourse Nationale aux Céréales fait de la région de Ségou, un lieu approprié de mise en relation des offres d’achat et de vente des céréales transformées ou non comme le mil le sorgho le riz, le mais, le blé, le fonio », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’à travers cette foire, il s’agit de mettre en relation l’offre et la demande des opérateurs céréaliers en vue de promouvoir les filières céréalières du Mali, de présenter les expériences et stratégies en matière de commercialisation des céréales, les perspectives alimentaires au Mali et l’évolution du prix des céréales.
Selon lui, au cours des travaux, plusieurs communications ont été faites et ont porté, entre autres, sur le bilan céréalier de la campagne agricole 2016-2017 fait par la Direction Nationale de l’Agriculture(DNA), la situation de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle présentée par le Système d’Alerte Précoce (SAP), l’évolution des prix des marchés agricoles présenté par l’Observatoire du Marché Agricole(OMA) , les Programmes d’achat et de vente 2016-2017 exposés par l’Office des Produits Agricoles du Mali(OPAM) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM), la Politique Nationale de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle présentée par le Commissariat la Sécurité Alimentaire. Les débats ont aussi porté sur l’insertion professionnelle des jeunes ruraux par l’accès au marché dans les régions de Ségou et Sikasso par la FAO.
Aux termes des débats, des recommandations ont été formulées portant, entre autres, sur l’évaluation scientifique de la bourse nationale aux céréales, le renforcement du suivi de la gestion des contrats pour un meilleur respect des engagements des parties, l’implication des acteurs de la profession agricole dans le processus de subvention des intrants agricoles.
A noter qu’il y’avait une demande de 17503,5 tonnes. Et il y’a eu une vente de 57.154 tonnes de céréales apportées à la foire et 18 contrats portant sur 629 tonnes conclus pour une valeur de 126.438. 750 FCFA.
Aoua Traoré