Agriculture : Pénurie d’eau dans la zone Office riz Ségou : Le cri de CŒUR du DG de l’ORS

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Cette année est une année particulière en terme de pluviométrie. Et pourtant la saison avait bien commencé. Mais malheureusement les pluies ont été mal réparties  et elles se sont arrêtées à un moment où elles devaient véritablement nous être utiles. La conséquence immédiate de cette situation naturelle est la baisse du niveau du fleuve. C’est face à cette situation que le DG de l’ORS s’est exprimé face aux hommes de médias pour sensibiliser les populations en leur donnant la vraie version des faits. C’était le jeudi dernier dans la salle de réunion de l’ORS.

Situation  inquiétante. C’est avec une grande émotion que le Directeur général de l’Office riz Ségou Babougou Traoré  a tenu à livrer le triste message à la presse ségovienne. Dans une salle de réunion de l’ORS calme, avec un ton pathétique Babougou  présenté la situation de désespoir qui règne dans la zone d’intervention de sa structure. En réalité dans nos pays en voie de développent,  l’agriculture reste toujours tributaire  des aléas climatiques. La réalité de cette année est dure, sinon très dure. Elle est similaire à celles des  années  1987 et 2002 dans la zone ORS. En effet, c’est une grave pénurie d’eau qui est constatée dans le sahel en général et dans les zones ORS en particulier. Et pourtant la campagne avait bien démarré et elle avait suscité beaucoup d’espoir et d’espérance si bien que le DG de l’ORS  avait même  fait des déclarations annonçant  de bonnes récoltes cette année.  Mais c’était sans compter avec la volonté du ciel. Aujourd’hui des difficultés naturelles dues à la baisse du niveau de l’eau laisse planer la menace d’une  situation de disette aux conséquences incalculables. En réalité cette baisse du niveau de l’eau prend ses sources depuis la Guinée qui a  eu cette année une mauvaise pluviométrie. Les conséquences sont immédiates jusqu’au niveau du barrage de Sélingué qui n’arrive plus à desservir convenablement les différents établissements qui lui sont liés. Au dire des techniciens de l’ORS, l’on  a besoin de la côte à 480 et nous sommes à moins de 300. Par exemple  dans la zone de Tamani sur 3.000 hectares on ne peut pas identifier la présence d’un mètre cube d’eau. Les pertes sont estimés de 60 à 70 %  par hectare.  C’est dans ce contexte difficile que le DG de l’ORS Ségou a tenu à partager l’information avec les hommes de médias pour édifier les populations sur les causes et les possibles conséquences de cette pénurie d’eau . Pour pallier à cette situation, il a été  demandé à aux responsables du barrage de  Selingué de  procéder  des lâchées modérées.   Aujourd’hui,  il n’y a  aucune goutte d’eau qui alimente les parcelles. D’ailleurs, le niveau de l’eau des champs était supérieur à celui du fleuve. C’est pourquoi des départements ministériels comme celui de l’Energie et de l’eau et le ministère délégué chargé du développement intégré de la zone Office du Niger sont à pied d’œuvre .Le problème sera porté très prochainement à l’appréciation du conseil des ministres qui fera une communication sur le sujet. Le représentant des producteurs monsieur Abdoulaye Keïta ; président de l’association Nièta   a déclaré que la direction de l’ORS a tout fait y compris la consultation des forces occultes pour endiguer ce fléau. Mais le  bon Dieu fait ce qu’il veut. Les producteurs reconnaissent que toutes les conditions d’une bonne campagne étaient réunies et en termes de réalisation  l’ORS  avait   dépassé les prévisions.  C’est la 1ère fois qu’on ait autant de quantité d’intrants et cela à temps martèle Abdoulaye Keïta. Quand à Badian Traoré, responsable des  paysans de Farako, il affirme également que des efforts ont été faits par  la direction de l’ORS. Mais la nature a ses réalités. Les producteurs souhaitent que l’ensemble des acteurs se réunissent pour évaluer les effets collatéraux de cette crise. Cela va sans dire  que des paysans sont inquiets puisque beaucoup d’entre eux se sont lourdement endettés auprès des banques et des caisses d’épargne. Outre le DG ; le responsable du  Bureau de Documentation d’information et de Communication de l’ORS, monsieur Diakité  a déclaré qu’il compte  sur les médias  pour diffuser des messages visant à apaiser les populations et à les amener à comprendre que cette crise n’est pas d’origine anthropique. Elle est plutôt d’origine naturelle.   En plus du riz les autres cultures comme le riz et le mil sont aussi sérieusement  menacées. Les espoirs restent fondés sur les futures décisions de l’Etat à travers le commissariat à la sécurité alimentaire et les récentes visites de la FAO dans la zone. Ces efforts conjugués plus les bénédictions  permettront d’entamer avec espérance la prochaine campagne. Aussi faudrait-il un changement global de comportement pour amoindrir les effets catastrophiques des changements climatiques dans les pays sahéliens aux ressources très faibles.

Bandiougou DANTE

 

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