Des clients de la Banque Of Africa (BOA), agence de Koutiala, et non les moindres crient au scandale contre leur banquier. Et pour cause, certains se plaignent de constater que leurs comptes font l’objet d’incessants grugeage.
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D’ailleurs, deux affaires sont pendantes devant la justice sans compter des convocations en cascade à la Police. C’est le cas de l’opérateur économique, boulanger, industriel et transporteur de son état, M. Pierre Saadé qui ne comprend pas ses convocations interminables à la police et à la justice sous le prétexte qu’il doit à la BOA koutiala près de 23 millions de FCFA alors que lui, jure la main sur le coran, documents à l’appui qu’il doit à la banque que 5 millions pour le quel, en son temps, il avait mis son terrain Permis d’Occuper (P.O) en garantie aujourd’hui, transformée en TF. Au moment où nous bouclons, ce client fidèle de la BOA Koutiala, M. Pierre Saddé était convoqué à la police où la BOA a porté plainte contre lui pour « faux et usage de faux » parce que les dossiers que Saadé avait donnés « n’étaient pas valables ». Ce que l’intéressé nie catégoriquement et crie au scandale.
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Car pour Saadé Pierre, c’est la banque qui a manipulé les chiffres de son compte pour le faire endetter jusqu’à hauteur de plus de 20 millions de FCFA au lieu de 5 millions de FCFA. En réalité, selon son avocat, Me Tiécoro Konaré, cette mésentente entre son client et la BOA de Koutiala est partie du fait que la banque ait envoyée en janvier 2005, une réclamation de plus de 6 millions alors que depuis l’ouverture du compte, Pierre Saadé n’a pas fait d’opération. Presque cinq mois après, soit au mois de mai, la BOA Koutiala réclame à son client plus de 19 millions, intérêts et ajouts inclus.
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Et tout récemment, la goutte d’eau qui fera déborder le vase, est la réclamation à Pierre Saadé d’un prêt de plus de 20 millions de FCFA sans qu’il n’ait fait d’opérations. Fort de sa « raison », la BOA intentera un procès contre Pierre Saadé et le gagne. Celui-ci fera appel, explique Me Konaré. « A la Cour d’Appel de Bamako, mon client qui a toujours dit qu’il est prêt à payer au cas où sa banque a raison, gagne la partie. Pour lever tout équivoque sur cette affaire, j’ai demandé devant le tribunal de Commerce de Bamako, une expertise sur le compte de mon client. Ce qui a paniqué la banque qui n’a trouvé autre chose que d’intimider mon client en portant plainte à la Police pour faux et usage de faux ».
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Idem pour cette commerçante « illettrée » qui a « versé » 6 millions de FCFA dans son compte contre un reçu de 600 000 FCFA, n’eût été, la vigilance de ses parents et amis, la banque allait nier les faits. Elle sera remboursée après de choses discussions et fini par quitter la BOA pour ensuite ouvrir un compte à la BIM S.A, agence de Koutiala. Mme Fanta Kaba, commerçante de son état, a vu ses 5 millions détournés dans la même agence.
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Malgré les tentatives de berner la dame, la banque reconnaîtra finalement les faits et suppliera sa cliente que non seulement elle sera remboursée (donc sera en possession de ses 5 millions) mais aura 2 millions de plus afin qu’elle retire sa plainte. Ce que l’intéressé refusera et exigera des dommages et intérêts. La BOA refuse et l’affaire est toujours pendante devant la justice. C’est le cas aussi cet autre client qui avait 80 000 FCFA dans compte voulant retirer de l’argent est surpris de se voir remis 8 000FCFA comme intérêts et capital réunis restants. Deviner sa réaction.
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Dans le souci d’éclaircir la lanterne de nos lecteurs, notre équipe a rendu visite au chef de l’agence, M. Nouhoum Singaré qui a nié même l’existence de telles affaires et nous renvoie au service du contentieux sis au siège à Bamako – Bozola. Ce que nous avons fait. Ironie du sort, il se trouve que le nommé Bafing Traoré qui est le chef du contentieux de la BOA à Bamako, a été chef d’agence à koutiala. D’ailleurs des sources concordantes recueillies à Koutiala l’accusent d’être à l’origine de ces imbroglios judiciaires entre la banque et ses fidèles clients crédibles. Joint par nos soins, Bafing Traoré n’a pas pu nous édifier suites aux accusations dont sa banque fait l’objet. Le chef contentieux, arrogant et méprisant n’a pas hésité à nous accrocher au nez sou prétextant que les clients qui les accusent, sont des détracteurs et « racontent des histoires et qu’ils feront mieux de chercher à retrouver leurs biens par la voie normale au lieu de passer par le canal de la presse ».
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Pour la petite histoire, ces plaintes et autres procédés ont débuté du temps du même Bafing Traoré, celui-là même qui a fait beaucoup parler de lui par ses méthodes jugées peu orthodoxes. Quoi que dit la BOA via son chef service contentieux, ces différentes affaires qui sont pendantes devant la justice, ternissent davantage son image dans la capitale de l’or blanc au moment où des concurrents potentiels arrivent et s’imposent avec professionnalisme. Et lors que l’on sait que nombreux sont ces clients qui sont déterminés à aller jusqu’au bout pour avoir satisfaction parce qu’ils croient à notre justice. Dans ce cas, maintenir le statu quo, ne fera que ternir davantage l’image d’une BOA qui se cherche cahin-caha.
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Affaire à suivre !
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Ardo
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