Depuis un certain temps, la Banque de l’Habitat du Mali et la West African Investment Company (WAIC) ne parlent plus le même langage. Le malentendu qui a couvé pendant des mois a fini par coûter cher à l’ex-PDG de l’institution financière, Mamadou Baba Diawara, sans épargner le directeur de WAIC, M Ismaël Haïdara.
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Depuis le week-end dernier l’ex PDG de la BHM-SA , M Diawara tout comme l’actuel PDG de WAIC, M Haïdara sont mis aux arrêts par le Procureur du Tribunal de Première Instance de la Commune III non moins Président du Pôle Economique et financier de Bamako, Sombé Théra pour les besoins de d’une enquête préliminaire dans l’affaire impliquant leurs institutions respectives.
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Tout est parti d’une plainte introduite par la Banque de l’Habitat du Mali contre le PDG de la WAIC , pour se faire rembourser la somme de 100 millions de francs CFA qu’elle a avait prêtée à la WAIC dans le cadre du 1er accord de financement du projet de construction des 16 villas de la Mangueraie. Il n’a fallu que quelques mois pour que les choses tournent au vinaigre. En effet, la banque accuse la WAIC de lui avoir soumis un montant surfacturé de la construction des villas en question. Accusation que la WAIC balaie d’un revers de main, en se référant au 1er accord de financement dans lequel il est mentionné que « celle-ci ( la WAIC ) doit importer tous ses matériaux de construction de l’Europe ». Pour revendiquer ce quelle considérait comme son droit son droit, la société contre-attaqua par une plainte contre la BHM.
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Saisie de l’affaire, le président du Pôle économique et financier de Bamako, Sombé Théra veut tirer la situation au clair. Ce qui aurait abouti le week-end dernier à l’arrestation des des deux directeurs.
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En attendant la suite de cette enquête préliminaire déjà ouverte, la peur est désormais installée dans les rangs de nombreux responsables de la BHM-SA et de plusieurs opérateurs économiques, clients de la Banque. Une hantise qui n’est pas fortuite quand on sait que ceux-ci sont indexés pour leur implication soit dans l’affaire en question ou dans d’autres affaires similaires. En effet, pour ce qui est de l’affaire opposant la BHM à West African Investment Company, WAIC, les interpellations ne se limiteront guère seulement aux deux responsables des deux sociétés.
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Au-delà du PDG de la WAIC , M Ismaïl Haïdara, la Banque de l’Habitat du Mali est aux trousses de tous ses débiteurs qui sont, entre autres : Mohamed Traoré de la société IFABACO, Yacouba Coulibaly de Mali Univers ; Azur Voyage ; Ets Modibo Niangado et Fils ; Djigué SA ; KOMOGUEL SA ; SEMA ; le RABELAIS ; Coopérative Habitat EDM ; Moussa Koné ; Ferdinand Coulibay ; STA Mali ; SOMAFI ; Société immobilière SANKO ; Wally Diawara ; Jean AZAR ; Hôtel Royal ; COMPRESS Mali ; Héritiers Feu Maridié Niaré ; HACA SARL ; Coopérative SISO ; AFCM ; CMMC SA ; KATTRA Nana ; CDM CELY ; Vernet Pierre François ; la Soudanaise etc. Si certains de ces débiteurs ne dorment que d’un seul œil, force est de constater d’autres ne sont par contre point inquiétés.
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De sources proches de la l’institution financière, on apprend que des cadres de la BHM-SA sont souvent eux-mêmes à la base de la faillite de leur institution. A en croire toujours ces sources, l’épouse d’un ancien directeur de la Sécurité d’Etat se serait plusieurs fois impliquée pour l’octroi des crédits à ses proches, dont le fils d’un ancien ministre. A ce dernier, la directrice de crédits de la banque aurait accordé plus de 100 millions de nos francs. Des montants que la Banque doit nécessairement recouvrer afin de sortir de la crise de trésorerie dans laquelle elle est depuis belle lurette plongée.
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Ce qui est sûr, si les tendances actuelles se maintiennent, l’on peut gager que soit la banque entrera en possession de ses fonds, soit beaucoup de personnalités se retrouveront derrière les barreaux tant le Procureur du Pôle Economique et financier de Bamako, Sombé Théra est déterminé à faire la chasse aux fossoyeurs des finances publiques.
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Autant dire des arrestations en cascades sont en vue dans les semaines à venir ?
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Wait and see
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Markatié Daou
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