« La BMS s’engage à gérer avec rigueur et efficacité cette ressource supplémentaire au bénéfice des clients cibles »
Bamako, le 18 novembre 2014, la Banque Malienne de Solidarité (BMS) a servi de cadre pour la signature d’un accord de ligne de crédit relatif au financement des PME/PMI et au refinancement des institutions de micro finances. Placée sous la présidence du ministre de l’Economie et des finances Madame Fily Bouaré, la cérémonie de signature de cet accord de prêt entre la banque indigène et le groupe de la Banque africaine de développement, s’est déroulée en présence de la Représentante Résidente du bureau national du groupe BAD au Mali Madame Hélène N’Garnim Ganga et du PDG de la BMS Babali Bah. Cette ligne de crédit secteur privé de plus de 3,6 milliards de FCFA, décaissée en deux tranches, vise à appuyer les efforts du gouvernement malien en vue d’une reprise de la croissance économique et surtout de la lutte contre la pauvreté au Mali.
Pour comprendre la signature de cet accord, il faut remonter à 2009 date de l’introduction de la requête suivie d’une première évaluation en 2011, puis d’une deuxième en 2013, par la BAD, après la crise et enfin la négociation des conditions et la signature de l’accord. Donc, c’est un accord qui n’est pas né ex nihilo, mais il fut le fruit d’un long processus. Il faut rappeler ici que la BMS n’est pas à son premier essai car l’institution bancaire a déjà conclu par le passé avec des institutions financières comme la BIDC, la BOAD, la BADEA.
Revenons dans le vif de cette ligne de crédit le mardi 18 novembre, où dans son intervention, la Représentante Résidente a exprimé la satisfaction du groupe BAD pour la signature de l’accord, toute chose qui a été approuvée par le conseil de l’institution africaine bancaire.
Pour Madame N’Garnim de la BAD au Mali, la première tranche de 3 millions d’euros de même que la deuxième (2,5 millions d’euros) seront destinées à financer des projets éligibles identifiés par la BMS et devront permettre d’améliorer les interventions de la banque citoyenne en faveur des PME/PMI du secteur privé et des institutions de micro finance. « La banque est confiante de l’utilisation judicieuse de cet appui et souhaite voir l’atteinte des résultats escomptés » a t- elle indiqué.
De constat, trois grands points focaux déterminent les conditions d’octroi de cette manne financière.
Sur le premier, la Représentante Résidente a beaucoup insisté sur le financement des PME/PMI à moyen terme et le financement des IMF conformément aux procédures d’interventions de la banque en faveur des activités génératrices de revenus et créatrices d’emploi. Concernant le deuxième point, il a trait à l’utilisation rationnelle de la cagnotte allouée. Pour ce faire, la BAD entend la réalisation des programmes d’appui en respect des clauses du présent accord de ligne de crédit. Le troisième point est focalisé sur le suivi-évaluation des financements octroyés et le respect scrupuleux de la fréquence de production des rapports et états financiers.
C’est pourquoi, le PDG Babali Bah a évoqué la confiance des institutions financières en la BMS. « Cette confiance des instituions financières internationales n’est pas fortuite pour qui connaît leur exigence en matière du respect des critères financiers » a-t-il fait savoir. Avant de déclarer sans ambages : « Les principaux critères financiers généralement exigés sont respectés par la BMS ». Et d’ajouter : « En 12 ans d’existence, la banque a connu une croissance régulière de ses principaux indicateurs de gestion avec une progression moyenne annuelle d’environ 30% ».
Pour rappel, selon Babali Bah, cette ligne de crédit de 3,6 milliards de FCFA d’une durée de 8 ans avec 2 ans de différé au taux EURIBOR à 6 mois majoré de 4,4% soit environ 5,4% est destinée au financement des PME/PMI et des institutions de micro finances. Son but ? Le PDG Babali est formel, il vise la réduction de la pauvreté (la raison d’être même de la Banque malienne de solidarité) et la promotion de l’emploi chère au président IBK par le développement des PME et des SFD opérant dans toutes les filières. Et à Babali de poursuivre en gestionnaire averti rompu aux arcanes de la haute finance que « cette ligne de crédit est parfaitement adaptée au contexte actuel de relance de notre économie après les années de crise que nous avons connues ».
On ne peut clore cette allocution du Président directeur général Babali sans évoquer l’expérience et l’expertise de la BMS dans la gestion des PME/PMI, entre autres l’héritage légué par l’ex-CI spécialisé dans les PME absorbé par la BMS en 2008, le Programme d’appui aux commerçants détaillants (PACD) ; le Programme d’appui à la jeunesse du Mali avec la coopération française (PAJM) ; le Programme de financement des jeunes par l’APEJ ; le Programme de financement de PME-PMI par l’ANPE avec la garantie du FARE ; et plus récemment le Programme PACEPEP avec la coopération danoise.
Pour terminer, Babali a remercié les administrateurs de la BMS-Sa et les autorités de la BAD, sans oublier le personnel pour « son dévouement au travail ». Avant de conclure : « Notre Banque, la BMS s’engage à gérer avec rigueur et efficacité cette ressource supplémentaire au bénéfice des clients cibles ».
Quant au ministre des Finances Madame Fily Bouaré présente à la signature de l’accord de crédit, elle s’est dite satisfaite avant de féliciter le PDG pour son adresse dans la gestion de la BMS. Toutefois a-t-elle estimé, le ministère de tutelle aura un droit de regard sur le suivi du programme, objet du prêt.
Ce partenariat par le développement pour le financement des PME et le refinancement des institutions de micro finances renforce la crédibilité de la BMS créée en 2002 avec objectif principal la réduction de la pauvreté au Mali. Sur ce chapitre, la banque tient bonne route.
I SIDIBE