Au Salon de l’entreprenariat et des Petites et Moyennes entreprises (Salep), des institutions de financement sont regroupées dans un village. Nous avons rencontré trois d’entre elles. Leurs interventions portent sur des dispositifs d’accompagnement qu’elles proposent aux porteurs de projets.
Ogopema Dolo (chef service marketing, communication et nouveaux produits de la BNDA) :
“Dans notre vision, les Petites et Moyennes entreprises (PME) n’ont pas de problème de financement. Nous sommes 14 autres banques prêtes à accompagner les jeunes dans leurs projets. Mais nous constatons que la plupart des promoteurs ne maitrisent pas vraiment leurs projets. Ça peut causer un problème de financement. Un projet doit être viable, bancable et rentable. Un projet bien présenté n’aura pas de problème d’accompagnement. On constate également sur 100 entreprises qui se créent, les 95 % ne dépassent pas quelques années de vie. C’est aussi la difficulté majeure dans ce secteur. C’est un grand problème pour les banques. Souvent, certains, au lieu de commencer petit à petit, prennent leurs projets à grande échelle. Cela pose des problèmes quand on ne maîtrise pas son projet.
A la Banque nationale du développement agricole (BNDA) par exemple, nous avons déjà accompagné deux projets. Notamment l’emballage “Miankala”. C’est une unité d’emballage que la BNDA a eu à financer à Koutiala. L’entreprise a créé aujourd’hui plus de 200 emplois directs. Ensuite “Yiriwa Sem”, une unité de production d’alvéoles vides située à Sikasso, a aussi bénéficié de notre accompagnement. Elle évolue dans le domaine des poules pondeuses et du poulet de chair. Grâce à notre accompagnement “Yiriwa Sem” emploie plus d’une cinquantaine de jeunes. Mieux, les produits de l’unité sont exportés vers nos pays voisins. Nous invitons les jeunes à plus d’engagement et de courage. C’est le début qui est difficile”.
Sidy Mohamed Siby (chef d’Agence à la direction générale de Kafo Jiginew) :
“Nous accompagnons les PME non seulement en terme de fonds de roulement et d’investissement de fonds. Nous sommes avec beaucoup de PME dans divers domaines. Les différents modes de payement dépendent des activités qu’ils mènent. Il y a des payements mensuels, trimestriels ou annuels. On travaille avec plus d’une centaine de PME présentement. Kafo Jiginew met à leurs dispositions plus de 3 milliards de F CFA par an”.
Diallo Djénèba Diarra (cheffe de service marketing et des relations publiques à la Caece Jigisseme) :
“La Caisse associative d’épargne et de crédit des entrepreneurs et commerçants du Mali (Caece) aide les PME à développer leurs entreprises. Nous avons des microcrédits pour des PME. Les petites et moyennes industries (PMI) peuvent aussi avoir des accompagnements auprès de nous. Mais pour cela les projets doivent être bien élaborés. Les comptes de micro crédit sont ouverts à seulement 1 750 F CFA. Les crédits commencent à 25 000 F CFA. Avec cet accompagnement, la Caece a un pourcentage de 11 %. Nous demandons aux PME de chercher des financements avec de bons projets. Et surtout d’éviter de chercher des financements pour un projet et l’investir après dans un autre projet. Ce que nous constatons le plus au Mali”.
Propos recueillis par
Yaya Sogodogo
(stagiaire)