Absorption consommée de la BHM : Babaly Ba pour stabiliser et consolider la nouvelle BMS

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La fusion tant annoncée ne sera totalement effective qu’avec l’intégration des deux systèmes informatiques de la BHM et de la BMS, mais le volet juridique est déjà consommé. Les actes y afférents ont été adoptés par les actionnaires, la semaine dernière, en même temps que les derniers nuages se sont dissipés sur le choix du nouveau directoire.

Ca y est ! La longue odyssée de l’absorption de la BHM par la BMS-sa a finalement connu son épilogue, jeudi, à la faveur de l’Assemblée générale ordinaire des actionnaires de l’entité bancaire fusionnée. Le processus, a confié une source bien introduite, s’est déroulé en plusieurs actes. Il a d’abord consisté à révoquer le mandat de l’ensemble des administrateurs de la Banque Malienne de Solidarité comme de la Banque de l’Habitat du Mali en vue de doter la nouvelle entité fusionnée (qui conserve l’appellation BMS) d’un nouveau conseil d’administration recomposé.

Cette étape, de sources concordantes, a requis l’unanimité des actionnaires tout comme l’autre épisode, à savoir : l’application à la nouvelle BMS-sa du mode de gouvernance en  vigueur dans l’espace Uemoa qui consiste, conformément aux recommandations des autorités monétaires, à dissocier les fonctions de Président du Conseil d’Administration (PCA) et celles de Directeur Général (DG).

Last but not de least, le 47 ème Conseil d’administration tenu sans discontinuer a choisi, par la même unanimité, de porter le PDG de l’ancienne BMS, Babay BA, à la tête de la nouvelle entité avec un nouveau manteau de Directeur général. M. Balay BA est secondé par deux adjoints que sont Soufiana Diarra, un collaborateur de la BMS, et Alioune Coulibaly jusque-là Dg adjoint de la structure bancaire absorbée.

La  préférence faite à l’ancien PDG de la BMS-sa n’est pas une grande surprise pour qui mesure les enjeux d’une fusion entre une banque en plein essor avec des indicateurs enviables et une autre structure bancaire agonisant et battant de l’aile en dépit des perfusions reçues de l’Etat, lequel était même dans le dilemme de céder la BHM au franc symbolique à de investisseurs étrangers ou de l’affecter à une banque nationale capable de supporter ses passifs tout en sauvegardant les emplois.

La deuxième alternative l’a finalement emporté et la BMS-sa, sous l’égide de son Pdg, a choisi de se lancer dans l’aventure d’une fusion-absorption avec tout ce que cela recèle de risques et de défis de pouvoir sortir le meilleur d’une alliance du bon et du pire. Au regard des nombreuses étapes franchies sans anicroches, le cap parait pour l’heure tenu, quoique les enjeux recommandent un management doté de l’expérience en adéquation avec le contexte et le besoin de guider les premiers pas de l’entité fusionnée.

Autrement dit, la BMS nouvelle formule nécessite une dose de consolidation et de stabilisation que ses actionnaires ont vu dans la méthode Babaly BA, qui s’est déjà illustré par la prouesse de hisser cette banque au niveau où elle peut tirer vers le haut une autre structure. En attestent les enviables résultats de l’exercice précédent que traduit l’ambition de pourvoir la banque d’une succursale en Côte d’Ivoire avec un fonds consistant et l’achat d’un immeuble en plein cœur d’Abidjan.

La Rédaction

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