Pour mettre fin à une campagne d’intoxication savamment orchestrée sur les réseaux sociaux et dirigée contre elle à travers de faux communiqués qui lui sont imputés, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a non seulement dénoncé ces agissements, mais a haussé le ton en menaçant de poursuivre en justice les auteurs de tels actes.
L’Institut d’émission monétaire de l’Afrique de l’Ouest a réagi promptement et vigoureusement face aux informations dangereuses et fantaisistes distillées ces derniers temps via les réseaux sociaux à travers un prétendu communiqué qui émanerait de ses services pour annoncer de “faux numéros de série sur les billets de 10 000 Fcfa et 5 000 Fcfa” et des différences sur les dimensions de ces billets. Elle invite par conséquent les populations à faire preuve de plus de vigilance, notamment en ne se référant qu’à ses seules voies officielles de communication, pour ne pas tomber dans le piège des auteurs de cette campagne d’intoxication. C’est pourquoi, en réaction contre ces fausses informations qui lui sont imputées, la Bceao rappelle que tous ses communiqués sont publiés sur son site internet www.bceao.int, ainsi que dans la presse écrite et audiovisuelle. Par la même occasion, l’Institut d’émission précise qu’elle n’a apporté aucune modification à la gamme actuelle des billets de banque de son émission en circulation qui demeurent valides.
Il est donc clair que ces informations distillées sur les réseaux sociaux ne saurait émaner de la Bceao qui se réserve, comme précisé dans son communiqué (le vrai publié sur son site internet) le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs et complices des actes et messages de nature à porter atteinte aux signes monétaires ayant cours légal dans les Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa).
Rappelons qu’il n’y pas longtemps, la même campagne d’intoxication avait été orchestrée sur les réseaux sociaux, avec notamment de faux communiqués encore imputés à la Bceao. Tout se passait comme si des criminels tapis dans l’ombre cherchaient à déstabiliser notre système monétaire ouest africain qui fait notre fierté.
Et ce n’est pas un hasard si ces actes de sabotage sont apparus tout juste au moment où de nouveaux messies déclarés ont débuté une croisade internationale contre le franc Cfa et l’on connaît bien la sensibilité de pareilles informations. Raison pour laquelle, il convient de rester vigilants et d’aider à démasquer les auteurs d’une telle fourberie. Ce ne serait qu’un acte patriotique. A.B.N.