” La 7ème session du conseil de direction du contrôle financier à l’instar de la précédente se tient dans un contexte difficile pour notre pays . ” L’année 2012 a connu une récession de moins 1,2% alors que les prévisions initiales de croissance étaient de 5,6%. Elle a également enregistré un taux d’inflation de 5,9% contre une prévision initiale de 2,8% “, a déclaré le ministre chargé du budget, Marimpa Samoura hier à l’hôtel Olympe dans son discours d’ouverture de la 7ème session du Conseil de direction du Contrôle financier.
La déconcentration du contrôle financier : état des lieux et perspectives “, ” expérience de la déconcentration du contrôle financier : cas de la région de Ségou et le cercle de Kati “, ” programme d’action gouvernementale d’amélioration et de modernisation de la gestion des finances publiques, phase II etc. Tels sont quelques uns des exposés faits pour meubler les travaux de la 7ème session du conseil de direction du contrôle financier dont les travaux prendront fin ce mardi.
Hier à la cérémonie d’ouverture le ministre délégué chargé du budget a souligné dans son discours que cette session se tient dans un contexte marqué par une double crise sécuritaire et institutionnelle. Cette situation, a-t-il poursuivi, laisse entrevoir au plan national un environnement économique peu favorable en raison de la dépendance des finances publiques de l’aide extérieure. Parlant des événements du 22 mars 2012, Marimpa Samoura de relever que “l’année 2012 a connu une récession de moins 1,2% alors que les prévisions initiales de croissance étaient de 5,6%.
Elle a également enregistré un taux d’inflation de 5,9% contre une prévision initiale de 2,8%. C’est pourquoi pour s’adapter à ce nouveau contexte, marqué par la suspension de l’aide extérieure, le gouvernement à l’occasion du collectif budgétaire a ramené les recettes budgétaires de 1341,508 milliards de F CFA à 941,659 milliards de F CFA, soit une réduction de 29,8%. A la même occasion, il a aussi rabattu les dépenses qui sont passées de 1483,495 milliards de F CFA à 988,605 milliards de F CFA. Ce qui correspond à une baisse de 33,36% “. Pour le ministre délégué, en dépit de la décrispation de la situation sécuritaire dans le pays et la reprise des appuis des partenaires techniques et financiers, cette session du conseil de direction du contrôle financier doit être inscrite dans la dynamique du renforcement de la gestion des finances publiques en général et du contrôle des dépenses publiques en particulier.
Auparavant, le Directeur national du contrôle financier, Alhassane Ag Hamed Moussa, s’était attaché à mettre en exergue le rôle de la Direction nationale du contrôle financier qui a pour mission d’assurer le contrôle permanent a priori des dépenses publiques. Elle constitue un maillon essentiel de la chaîne de la dépense publique. En effet, par son visa, le contrôleur financier valide l’autorisation d’engagement et d’ordonnancement de l’ordonnateur de la dépense publique. L’amélioration du contrôle a priori a été, ces dernières années, une des priorités du Programme d’Action Gouvernementale d’Amélioration et de Modernisation de la Gestion des Finances Publiques qui lui-même constitue un des objectifs majeurs du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSRP).
Au titre du volume du travail, poursuit le directeur national, le nombre de dossiers traités par les services du contrôle financier est de 131 035. Pour cette année, l’accent sera mis sur la formation des ressources humaines, la poursuite des concentrations du contrôle et le renforcement des acquis avec la poursuite de la rigueur dans la gestion des services publics, a annoncé le directeur national.
La session annuelle du conseil de direction du contrôle financier est le cadre idéal d’échange et de concertation au sein de cette Direction et entre les cadres de celle-ci et ceux des structures partenaires, notamment les structures de la chaîne de la dépense publique et celles chargées du contrôle a posteriori.
Moussa SIDIBE