La 7ème édition de la semaine de la micro finance au Mali a été lancé hier, jeudi 17 décembre 2015 au CICB, sous la présidence du ministre de l’économie et des finances, Mamadou Igor Diarra, en présence de Adama Camara, le président de l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Mali et plusieurs acteurs de la micro finance. Le thème de l’édition de cette année est : «La micro fiance au cœur de la relance économique du Mali ».
Organisé l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Mali (APSFD-MALI), cette édition consacrée aux structures de micro finance va permettre aux acteurs, durant deux jours, de dégager des perspectives pour la relance économique du Mali. Car aujourd’hui, le secteur est devenu un élément essentiel du développement du Mali grâce notamment à son impact sur le taux de bancarisation, le volume et le nombre de crédits octroyés et le nombre d’emplois crée. Selon la BCEAO, la micro finance au Mali a enregistré durant l’exercice fin de 2014, un résultat positif qui a permis une stabilisation de la situation du secteur et un début de relance des activités. Soit un 1.021.024 de clients, 1. 122.144 d’usagers, 3200 employés, un encours e crédits de 69.572.200.000 DE FCFA et un encours d’épargnes de 56.354.700.000 de FCFA. Dans son allocution, le Président de l’APSFD-MALI, Adama Camara, a déclaré que le secteur de la micro finance évolue dans un contexte particulièrement difficile marqué par un certain nombre de difficultés qui sont entre autres : la poursuite des effets de la crise institutionnelle pour certains, la crise de confiance entre le secteur de la microfinance et ses partenaires traditionnels, la perte des investissements et du portefeuille dans les régions nord du pays pour certains etc. Selon lui, le secteur est à un tournant décisif de son existence et conscient de cette réalité, il dira que les acteurs et les autorités ont engagé une stratégie avec une double composante à savoir : l’assainissement du secteur et la relance du secteur à travers des activités importantes comme l’adoption d’une politique national de développement de la microfiance et ses plans d’actions, la mise en place d’un mécanisme de refinancement durable des systèmes financiers décentralisés… Par ailleurs, il a pris un engagement au nom des acteurs pour renverser la tendance et de faire de la microfiance autrement avec des institutions de microfinance solides, bien gérées et offrant des produits et service de qualité à l’ensemble de la population malienne. Aux dires du ministre de l’économie et des finances, Mamadou Igor Diarra, le secteur de microfinance occupe une place de choix dans les politiques publiques, conformément à la vision du développement du Président de la République. Pour le ministre, le cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté a assigné aux SFD un rôle déterminant pour la création d’activités génératrices de revenus et d’emplois par la promotion d’exploitations agricoles et de micro-entreprises. Cependant, il est revenu sur les difficultés que travers le secteur, mais aussi ces dysfonctionnements. En ce sens, le ministre a souhaité une synergie d’action pour relever les défis qui se pose avec acquitté. Durant ces deux jours, les stands des structures de micro finance seront mise à profit pour les visiteurs et plusieurs panels seront présentés par d’éminents spécialistes dans différents domaines en rapport avec le secteur.
Ousmane Baba Dramé