Lancée en 2001, la journée des banques et des établissements financiers vivra sa quatrième édition les 16 et 17 Mai prochain au CICB. Grâce à la clairvoyance des responsables de l’APBEF (Association des Professionnelle des Banques et des Etablissements Financiers du Mali), l’édition de cette année sera marquée par trois centres d’intérêt majeurs : le salon, les conférences débats et la soirée gala.
Mettre les petits plats dans les grands. Tel est l’objectif recherché par l’APBEF, à travers l’organisation de cette quatrième édition de la journée des banques et des établissements financiers. Un événement qui va se dérouler dans un contexte particulier pour notre pays. A savoir, la sortie d’une crise qui avait entamé tous les secteurs de développement de notre pays, dont les banques. Toute chose qui fera dire au président de l’APBEF, Moussa Alhassane Diallo que par rapport aux effets de cette crise sur l’économie de notre pays, cette journée constituera un tremplin pour dégager ce qui pourront être les rôles des banques dans la relance de l’économie nationale. Car, à l’en croire, au-delà de son aspect festif ou commercial, cette édition offrira un cadre d’échanges, de concertations et de propositions à travers des conférences débats pour dégager des pistes adéquates afin de permettre aux banques maliennes de refaire surface pour juguler les effets néfastes de cette crise multidimensionnelle que notre pays a vécu.
« Nous sommes fixé l’objectif d’atteindre un taux de bancarisation de 20% pour cette année, mais à cause de la crise qui n’a épargné aucune banque et établissement financier de la place, nous ne sommes qu’à l’ordre de12% de taux de bancarisation », indique le président de l’APBEF. Qui, cependant reste optimiste sur l’atteinte de cet objectif, en raison de plusieurs facteurs.
D’abord, le retour effectif de toutes les banques dans les régions du nord. Ensuite, la dynamique de décentralisation des banques, amorcée et la politique accrue de la numérisation des opérations de banque, grâce aux guichets distributeurs automatiques. En outre, Moussa Alhassane Diallo, en sa qualité de premier responsable de l’organisation nationale des banquiers du Mali, garde espoir sur la réussite de la stratégie menant à l’articulation des systèmes centraux avec l’émergence des micro finances et la vulgarisation d’une finance inclusive.
Les activités phares de cette 4ème édition !
Sans détour, le président de l’APBEF a décliné les objectifs de cette quatrième édition de la journée des banques et des établissements financiers en quatre points. A savoir : offrir un cadre de rencontre entre banquiers et populations, faire connaître les produits des banques et des établissements financiers, booster la bancarisation des populations et outiller les étudiants et acteurs du secteur des banques.
« Il faut que l’accessibilité des banques aux citoyens soit une réalité », dira Moussa Alhassane Diallo, avant de revenir sur les opportunités que cette journée offre non seulement aux acteurs du secteur bancaire que des populations. « Pendant cette journée, à travers les stands installés les opérateurs de toutes les banques seront sur place pour présenter au public leurs produits », a déclaré M. Diallo.
Quant aux conférences débats, elles s’articuleront sur deux thèmes principaux : ‘’Rôle des Banques dans la relance de l’économie malienne’’ et ‘’ la Monétique’’.
Par rapport au choix des thèmes, le président de l’APBEF dira que cela n’est pas fortuit. Car, concernant le rôle des banques dans la relance de l’économie malienne, à l’en croire, aussi vrai que les banques maliennes ont accusé une lourde perte lors des événements du nord (estimée à plus de 18 Milliards CFA), elles sont déterminées à tourner cette page pour se consacrer aux financements de l’économie en général et celui des entreprises exerçant dans le nord en particulier.
« Les banques maliennes ont seulement besoin de deux choses pour jouer pleinement leur partition dans la relance de l’économie nationale : la sécurité et l’assainissement du climat des affairés », a laissé entendre le président de l’APBEF.
La nuit des banques, une cerise sur le gâteau !
Cette quatrième édition de la journée des banques et des établissements financiers, autant se veut un espace de rencontre, d’échanges et de promotion des produits et services des banques, vise aussi à servir de plateau adéquat de partage entre les banquiers et leurs clients dans la gaieté. C’est pourquoi, ses organisateurs ont concocté dans le programme une nuit, soirée gala dite des ‘’banques et des établissements financiers. Au cours de laquelle des remises de diplômes et distinctions seront effectuées.
« Ce sont tous les chargés des relations publiques et communication des différentes banques qui sont à pied œuvre pour la réussite de cette soirée, qui n’a pas pu s’effectuer lors de la troisième édition en raison de l’état d’urgence », assure Moussa Alhassane Diallo.
Faut-il le rappeler, les invités à cette soirée gala seront les autorités politiques, les opérateurs économiques, les diplomates et les responsables des banques et établissements financiers.
Moustapha Diawara
Association Professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF)
Un outil intégrateur et de développement du secteur bancaire !
Lors de cette conférence de presse, en prélude à la 4ème édition de la journée des banques et des établissements financiers du Mali, le président den exercice de l’APBEF, Moussa Alhassane Diallo n’a pas manqué de toucher du doigt, quelques actions salutaires des banques maliennes sous l’égide de l’APBEF, leur association commune.
« Il est temps de démystifier le domaine des banques aux populations », a martelé le président de l’APBEF , Moussa Alhassane Diallo. Qui regrette le fait que malgré les opportunités que ce secteur peut offrir dans le cadre du développement du pays, le taux de bancarisation soit seulement à l’ordre de 12%. Or, pour lui le rôle des banques c’est de se mettre à la disposition des populations, appuyer les initiatives et soutenir l’économie nationale. « Au sein de l’APBEF, nous avons conscience de cette responsabilité qui nous incombe, c’est pourquoi nous avons fait des efforts dans le développement des réseaux bancaires par une forte décentralisation des banques », rassure M. Diallo. Au regard du fait que le taux de croissance au Mali stagne, qui est à l’ordre de 1,6%, le premier responsable de l’APBEF estime que les banques ne doivent plus être des simples spectatrices. « Nous avons compris que ce sont les banques qui doivent aller aux populations », a-t-il lancé.
Dans cette optique, Moussa Alhassane Diallo se félicite du climat de confiance, emprunt de transparence qui existe entre les banques maliennes et leur clientèle. Pour lui, rien ne peut et ne doit ébranler cette situation. Pour preuve, à l’issue de la crise néfaste du nord, ayant affecté toutes les banques locales des trois régions du septentrion malien, sous l’impulsion de l’APBEF et des dirigeants des établissements bancaires touchés, toutes ces banques ont rouvert leurs guichets.
Pourtant, dira-t-il : « au nord, ce sont les banques qui ont perdu de l’argent et non les clients ». Ce retour des banques dans les régions du nord, constitue aux yeux de nombreux observateurs comme une seconde victoire du Mali sur les jihadistes et narcotrafiquants. Qui ont fait de ces banques des cibles radieuses pour pouvoir mettre le pays à genoux.
Il sied donc de reconnaître le dynamisme de l’Association Professionnelle des Banques et des Etablissements Financiers (APBEF). Qui ne cesse de multiplier des actions salvatrices dans le cadre de la vulgarisation des produits bancaires au Mali. A titre d’exemples, on peut citer la mise en œuvre du cadre de concertations annuel entre les banques et la presse, les journées portes ouvertes des banques de la place , l’acquisition d’un siège flambant neuf pour abriter les structures de coordination des activités de l’association…
Son actuel président, Moussa Alhassane Diallo, rien qu’avec le maintien de la journée des banques et des établissements financiers (qui est à sa 4ème édition) peut se glorifier d’un bilan satisfaisant.
Moustapha Diawara